Chapitre 3

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Théo

J'arrive à l'aéroport de Charleroi vers six heures. Mon vol n'est que dans une heure, mais je préfère attendre dans le hall afin de ne pas être pressé pour m'enregistrer. Je n'ai jamais pris l'avion de ma vie, car je voyage en bus Low cost dans toute l'Europe, donc j'ai demandé à mes parents de m'accompagner afin de m'aiguiller dans l'aéroport. Je suis émerveillé par ce dernier, par la foule, par les bruits et son effervescence générale. J'adore cet endroit. Et je pense déjà à reprendre l'avion lors d'un prochain voyage, même si je payerai beaucoup plus cher que le mode de transport que je prône depuis que j'ai commencé à décorer mon passeport de tampons.

Utiliser un moyen de locomotion à bas prix durant mes voyages me permet de faire des économies de dingue et pouvoir mettre cet argent dans d'autres frais comme l'achat de souvenirs. C'est tout bénéfique pour moi et mon compte bancaire.

Avec mes parents, nous observons le panneau principal afin de repérer le comptoir d'enregistrement de mon vol et lorsque nous le trouvons, je me dirige vers lui. Je sors de mon sac à dos la pochette où j'ai déposé tous mes papiers relatifs à ce concours et prends ce dont j'ai besoin. En jetant un coup d'œil à mon billet, je ne réalise pas encore que je vais voyager en première classe. J'ai halluciné quand j'ai imprimé le billet et que je l'ai lu. J'ai même préféré vérifier sur internet que je ne me trompais pas sur la signification de la petite lettre inscription sur la partie droite.

L'hôtesse vérifie mes papiers d'identité, me demande des informations complémentaires. Ensuite, je pose ma valise sur un tapis roulant où la dame y colle un papier avant que le tapis se mette en route et que mon bagage disparaît dans les coulisses de l'établissement. Je récupère ensuite ma carte d'embarcation, rejoins mes parents pour leur dire au revoir, car je dois aller passer les contrôles de sécurités avant que la foule s'amasse là-bas.

― Tu nous appelles dès que tu atterris à Cannes, me rappelle mon père.

― Oui, papa.

Je les prends dans mes bras et les embrasse, puis je me dirige vers la sécurité en pressant le pas. Je dépose mes affaires dans des bacs, présente ma carte d'embarquement au grand gaillard en uniforme et passe sans encombre les portiques. Je récupère mes biens et je vais me présenter à la porte d'embarcation afin d'attendre l'heure de mon vol. Entretemps, j'achète une bouteille d'eau dans l'une des boutiques duty-free.

Quand les haut-parleurs annoncent le moment de monter dans l'avion, je rejoins les quelques personnes faisant déjà la queue. Au début, je ne comprends pas pourquoi ils ont attendu debout, mais je finis par comprendre quand je vois la file derrière moi. Je note dans un coin de mon esprit de faire pareil lorsque je vais devoir reprendre l'avion à la fin du mois. Je gagnerai un temps phénoménal et je serai déjà dans l'appareil. D'ailleurs, avant d'arriver sur le tarmac, je passe dans des tunnels, des escaliers, des recoins sombres.

Dans l'avion, je suis installé sur un siège qui peut se transformer en lit et qui dispose d'un petit rebord où je peux poser tout ce que je veux. J'ai le hublot pour moi tout seul, donc j'en profite pour prendre des photos sublimes des nuages et du soleil. Je ne suis pas passionnée par la photographie, mais j'apprécie prendre des clichés lors de mes voyages et les poster sur mes réseaux sociaux.

De ce fait, en deux ans, j'ai acquis une petite communauté. Je ne l'ai pas voulu, mais j'avoue que ça fait plaisir de voir que mes captures de paysages sont aimées par des inconnus.
Autour de moi, les gens s'occupent déjà de différentes manières sans être le moins du monde intéressés par leur environnement. Pourtant, il est incroyable et l'élégance est partout, des sièges en cuir au tissu avec une touche de tweed en passant par les meubles aux nuances boisés et aux finissons métalliques.

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