Chapitre 10

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Lucas

J'ai profité qu'on soit vendredi et que je suis en congé pour l'emmener en randonnée, car il m'a avoué lors d'une conversation qu'il rêvait de partir à l'aventure de cette façon et surtout, passer une nuit en plein air. Il a de la chance, la Côte-d'Azur regorge d'endroits fantastiques pour la randonnée et les campements.

Malheureusement, le week-end aurait pu débuter dans la joie et la bonne humeur, mais Théo a décidé de me faire payer mon petit mensonge en me lançant des piques et des sous-entendus à peine voilées dès qu'il le peux. Ça fait six heures que nous déambulons dans le parc national et je commence à en avoir ras-le-bol de son comportement. J'ai compris assez vite qu'il me punit simplement. Il a raison, car je le mérite, sauf que je sature.

― Oh, tient, un couple. J'espère que l'un des deux ne va pas piéger l'autre, ils sont si adorables...

Je lève les yeux au ciel. Il n'essaie même plus d'être subtil.

― Tu peux arrêter, s'il te plaît ? Je me suis excuser, supporter tes réflexions subliminaux toute la journée, je pense que la punition a assez durée, non ?

Il regarde le plan du site avant de le ranger dans une poche intérieure de sa veste et met son attention sur moi. Il me fixe longuement et finit par avoir un sourire en coin. Je bois une gorgée d'eau, attendant qu'il me sort une énième réplique.

― Oui, évidemment. Il n'empêche, tu as tenu. Si j'avais parié j'aurais perdu. 

Comme je regardais un écureuil passer devant nous, je relève la tête. Alors là, je m'attendais pas à ça. Et je ne sais pas non plus comment le prendre.

― Pourquoi ?

Il pose un bras sur mes épaules.

― Je pensais que tu aurais râlé en une demi-heure grand Max.

J'arque un sourcil.

― Ça se voit que tu ne me connais pas encore bien, Théo.

― Je ne demande qu'à te connaître, Lucas, mais j'aurais préféré que je sache qui tu étais dès notre rencontre, car là, j'ai l'impression que mon jugement sur ta personne a été faussé sur toute la ligne.

― Non, tu ne peux pas dire ça. Comme je te l'ai dit, je t'ai caché seulement l'identité de mon père. Tout le reste est vrai.

― Donc ... tu es vraiment un égocentrique qui accoste des inconnus dans un bar d'hôtel.

Je clique des yeux.

― Euh... c'est la première qu'on me dit ça, mais si c'est l' impression que tu as de moi, alors oui.

Il éclate de rire et me prend dans ses bras. J'avoue que je ne le suis plus, là.

― Je t'ai eu. En vérité, t'es un mec génial, drôle, intéressant, sexy et humble.

Il m'a fait peur, ce con.

― Ouf, je préfère ça.

Je l'embrasse et nous continuons la découverte du parc.

― Il nous reste combien de kilomètres à faire ? demande-t-il.

― Environ cinquante. C'est pour ça que j'ai profité que je sois en week-end de trois jours pour t'amener ici.

― D'ailleurs, il y a un truc que je comprends pas : t'es en France pour les vacances d'été, mais tu bosses pour ton père comme si tu faisais un job d'été. Pourquoi ?

― Pas vraiment. En fait, j'aide au palace durant quatre jours et je suis en congé le reste de la semaine où je peux profiter de mes vacances à fond. Puis tu sais, j'ai les tâches les moins ingrates et en plus, quand je repars en Amérique, mon père me donne une certaine somme en guise d'argent de poche. C'est du gagnant-gagnant.

Ticket-gagnant (BxB)Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang