Chapitre 27

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Theo

Dans le grand hall, il y a de l'animation puisque la plupart des clients se dirige vers le casino de l'établissement dans leur plus belles tenues. S'il y a bien une chose qui ne va pas me manquer ici, ce sont eux.

― Bon, eh bien, voilà Étienne, dis-je en arrivant au comptoir. C'est l'heure.

― Alors, vous retournez vraiment dans le nord, monsieur ?

― Oui.

― Avez-vous réfléchi comme je vous l'ai conseillé ?

Absolument pas. Je ne suis pas comme Lucas, je refuse de retourner le couteau sous la plaie indéfiniment.

― oui, mens-je. Mais comme vous le voyez, ma décision est prise.

― Effectivement, monsieur.

― À ce moment-là, Victor Beauvois apparaît au comptoir. Je le salue en souriant, mais il fronce les sourcils en me voyant.

― Théo ? Mais vous ne devez pas être en ville avec Lucas ?

― C'était hier, monsieur. Là, mon départ est imminent. Merci, d'ailleurs, de m'avoir accueilli dans votre établissement.

Son froncement de sourcils s'accroît. Il tend des papiers à Étienne tout en poursuivant la conversation :

― Mais... vous ne deviez pas vous expatrier à New York pour vivre avec Lucas ?

Nom d'une pipe en bois, qu'est- ce que Lucas lui a raconté ?

― Je ne sais pas ce que votre fils vous a dit, mais je n'ai jamais eu l'intention de partir là-bas. Ma vie est en France ?

― Il m'a dit qu'il aurait trouvé une solution, quoi qu'il en coûte. M'enfin bon... je vous souhaite un très bon retour, Théo.

― Merci, monsieur. Étienne, bonne journée.

Je me dirige vers la sortie quand la voix de Lucas hurle mon prénom depuis l'escalier d'apparat.

― Lucas ? Mais je croyais que tu restais à l'étage...

― Viens avec moi à New York ! me crie-t-il en haut des escaliers du hall d'accueil.

Je me retourne et le dévisage. Il recommence, pour la troisième fois. Il dévale les escaliers et saute dans mes bras.

― viens vivre avec moi en Amérique.

Je lui caresse la joue.

― Lucas... J'ai ma vie en France, Lucas. Je te l'ai expliqué de nombreuses fois.

Il secoue la tête. Puis, il s'écroule à genoux. J'écarquille les yeux, gêné par son comportement et par le spectacle que nous donnons dans le hall. Certaines personnes ricanent, d'autres se retiennent de rire, une main plaquée sur leur bouche. Je jette un regard à Victor et Étienne. Ils se cachent le visage dans leur main. c'est exactement ce que j'ai envie de faire. Je le relève instantanément, car je n'ai pas envie qu'on se moque de lui plus longtemps. Cependant, je n'ai pas pour ça que nos spectateurs s'éparpillent aux quatre coins du hall. Non, ils restent là, nous observant minutieusement. J'ai la désagréable impression d'être une bête de foire.

― Viens avec moi sur le nouveau continent, j't'en prie ! Je t'aiderai à trouver un travail, ou à monter ta société, je t'aiderai aussi au niveau administratif. Pour le logement, j'ai un duplex dans Brooklyn. Tu peux même embarquer ta famille si tu veux. Et je t'aiderai à trouver un travail ou même à monter ton entreprise. Je ferai n'importe quoi pour que tu acceptes. Tout ce que je veux c'est partager ma vie avec toi aussi longtemps que possible. Et si un jour on se sépare, je t'aiderai à retrouver un travail et un logement en France, je te le promets. J't'en supplie, dis oui.

Ticket-gagnant (BxB)Where stories live. Discover now