Chapitre 26

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Côté gauche, côté droit, rien a faire, je n'arrivais pas à fermer l'œil. La douleur de mes blessures etait présente mais plus insupportable. De toute façon, je savais très bien que ce n'etait pas cette douleur là qui m'empêchait de trouver le sommeil. Les funérailles de Tibérius hantait mon esprit, je n'arrivais pas à croire qu'il etait parti. Que deviendrait la résistance sans son chef ? Que ferions nous, sans Tibérius pour nous guider ? Une boule se forma dans ma gorge, et une larme roula sur ma joue. Il avait toujours été à nos côtés, il veillait toujours sur nous. Même s'il n'etait pas un Faërys il etait de ma famille. Je finis par me lever, et m'approcha du trou dans cet arbre immense qui serait de fenêtre. Dehors tout etait calme, si le monde lui-même etait en deuil, la lune éclairait la ville elfique rendant les lieux presque féériques. Tout ceci nous étais tombé dessus si rapidement.

Je soupira longuement en observant la vue magnifique qui s'offrait à moi, je ne voulais pas rester seule cette nuit. Je ne pouvais pas. Je finis par saisir la robe de chambre en soie délicate qui avait etait posée sur une petite branche qui dépasse du mur, et la mis par-dessus la longue chemise de nuit, faites de la même soie, que l'on m'avait donnée. Et sortis doucement de ma chambre. Le bois sous mes pieds etait lisse, d'un toucher agréable comme s' il avait etait lustrée. Je tourna à gauche au détour d'une intersection, et longea le couloir, pour arriver devant l'une des nombreuse porte qui s'y trouve. J'hésitai un instant avant de toquer. J'attendis quelques instants, mais la porte finit par s'ouvrir.

Mon cœur fut un peu soulagé, quand il put détailler le visage de mon général. Il portait toujours un bandage autour de la tête qui cachait la blessure de son œil gauche. Il me regarda un court instant avant de se décaler pour le laisser passer. J'entra sans un mot, et il ferma la porte derrière moi. Il me detailla de nouveau, durant quelques minutes, puis finit par soupirer, il saisit doucement ma main, et me ramena contre lui, passant ses bras puissant autour de mes épaules pour me serrer dans ses bras.

Je réussis à rester calme durant quelques secondes, avant de finir par éclater en sanglot, entourant à mon tour son corps de mes bras et cachant mon visage contre lui.

C'était la première fois que je pleurais depuis que Tibérius avait disparu. Je n'avais pas réussi avant ça. Je crois, que jusque la je ne m'étais pas vraiment rendu compte que nous l'avions perdu. La cérémonie de ce soir m'avait fait réaliser que tout ceci etait vrai. Et qu'il ne reviendrais jamais. J'ignore combien de temps je resta là, debout dans les bras d'Aslaun, à pleurer. Des minutes, des heures peut-être. Il finit par se pencher pour passer un bras dans mon dos et l'autre sous mes jambes pour me soulever, non sans grogner doucement de douleur, alors que je restais désespérément agrippait à lui, comme si j'avais peur qu'il disparaisse lui aussi. Et cela aurait pu être le cas, j'avais perdu Tibérius, mais j'aurais pu perdre Aslaun aussi, ou pire, Azenor. Alsaun me déposa sur le lit, avant de venir s'allonger près de moi, je me reblottis alors aussitôt dans ses bras.

Aslaun: ...Je suis désolé ...Hanna, ....je suis désolé ...

Il déposa un baiser sur mon front, je ne répondis pas. Je savais qu'il n'y etait pour rien. Aucun de nous ne l'était, pour la simple et bonne raison qu'aucun de nous n'aurait pu prédire ce qui allait arriver. Je n'avais cependant pas envie de parler. Je voulais pouvoir laisser libre cours à mes larmes jusqu'à ce que mon corps ne soit plus capable de pleurer. Et c'est ce que je fis. Je finis par m'endormir cette nuit-là. Le lendemain, Azenor et moi avions demandé à avoir une salle de réunion ou nous pourrions discuter avec la duchesse de ses lieux, son général, et avec Aslaun, Aklaghan et Talion.

Une heure plus tard nous étions tous rassemblés, attendant l'arrivée du fameux général elfe. Qui ne tarda pas à faire son entrée. A notre grande surprise c'etait une femme d'un metre soixante-dix au long cheveux roux, et aux yeux vert.

A l'opposé de nousWhere stories live. Discover now