Chapitre 1 : Un nouveau foyer

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Je suis optimiste ! Je vois le bon côté des choses même quand ça ne va pas. Quoiqu'il se passe dans ma vie, bien ou mal, je reste positive. Je suis née positive et j'ai passé mes 19 premières années avec la positive attitude ancrée au corps. Mes parents m'ont éduqué à rester positive dans toutes les situations, en me rappelant que les défaites et les échecs sont là pour me montrer le chemin de l'apprentissage et que je dois me montrer reconnaissante de ce que j'ai. Je me suis toujours forcé à garder la tête haute, pour qu'à chaque coup dur, aussi difficile soit-il, je puisse me relever et continuer d'avancer en étant fière de moi et de ce que j'ai accompli. Voir la vie du bon côté a été pour moi une façon de sourire à la vie, même si ce n'est pas toujours facile. Mais même quand ça n'allait pas, j'ai trouvé les mots pour me réconforter et avancer. Grâce à mes parents, j'ai appris que la vie est faite de choix et que la vie est perçue comme toi tu la perçois. Si je vois les choses de manière négative, alors ce sera forcément négatif, mais si je choisis l'autre chemin, celui du positif, je peux trouver des bonnes solutions. Mes parents ont toujours insisté sur ça et je leur suis reconnaissante qu'ils nous aient soutenu ma soeur et moi, dans cette voie-là. Je me rends compte de la chance qu'on a eu d'avoir cette éducation et des parents formidables pour nous apprendre à être heureux. Mes parents sont formidables et je suis fière d'eux. Les moments heureux qu'on a passés ensemble sont pour moi gravés à jamais dans mon cœur. Pour toujours et à jamais.

—Hannah, c'est ici qu'on va habiter ? s'exclame ma petite sœur Sarah de sa toute petite voix fluette en serrant fort ma main. C'est juste ici ?

Devant sa question, je presse sa main et avec ma main libre, je serre plus fort ma valise pour étouffer du mieux possible mon appréhension. J'ai une petite boule au ventre, devant ce manoir avec nos valises en main. Dans ces valises, se trouve tout ce qu'il restait de nos vies. Je suis un peu stressée, enfin « beaucoup » stressée mais je ne veux pas que ma sœur le remarque, alors je fais taire cette appréhension.

—Oui, petit chat. C'est ici notre maison maintenant, lui dis-je d'une voix que je veux rassurante en plissant les yeux devant le manoir immense.

A partir de maintenant, oui ! C'est notre maison. Ce matin d'automne, Sarah et moi sommes devant notre nouveau chez nous. Notre nouvelle maison ! Il y a 1 mois encore, on avait un autre chez nous, un foyer, des parents et un toit au-dessus de la tête. Mais quand l'hôpital m'a contacté en plein cours, pour me dire que mes parents avaient eu un accident de voiture et qu'ils étaient tous les deux morts sur le coup, ce foyer est parti en mille morceaux. Maintenant, il n'y a que nous deux. 

Juste Sarah et moi.

 Depuis ce jour-là, je prends sur moi toutes les difficultés. Les  funérailles, les assurances, la banque et j'en passe. Depuis ce jour-là, je ne pleure pas, je ne craque pas. Je me suis juré d'être forte, de tenir la tête hors de l'eau. A la fois pour ma sœur, pour qu'elle continue de sourire et pour que mes parents soient fiers de moi. Ils ont élevé une fille bien et je me dois d'en faire de même pour Sarah.  Je suis prête à tout pour elle et ma plus grande priorité est de veiller sur elle et de la rendre heureuse.

Le seul problème, c'est que j'ai que 19 ans, que j'étudie encore, que je n'ai pas d'argent et depuis 3 jours, même plus un toit sur notre tête. Nos parents ont fait un crédit pour plusieurs petites choses, dont la maison et ils n'avaient pas fini de la payée. Durant ce mois, j'ai essayé de tourner les choses dans tous les sens. J'ai trouvé les économies de nos parents, mais évidemment, l'argent par vite et les dettes ont besoin d'être remboursé au plus vite. J'ai pensé arrêter mes études pour économiser mais, même avec le calcul, l'argent m'échappe comme le vent. Le problème, c'est que la maison a demandé trop d'entretiens et a engouffré nos maigres économies unes à unes. J'ai essayé de la vendre mais je n'ai trouvé personne, surtout en si peu de temps. Donc, a  défaut de pouvoir payer les frais, la banque l'a mise aux enchères et nous, a la rue. Tout s'est passé si vite.

A la nuit tombéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant