Chapitre 9 : Comme dans un rêve

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L'orage gronde jusqu'à tard, ne m'offrant que peu de répit et quand j'en ai, des rêves sanglants prennent leur place. Des rêves peuplés d'un fantôme et d'un monstre. Je suis dans le jardin du manoir, près de la forêt, dans une robe blanche en dentelle souillée de sang, pieds nus a observé les choses qu'on ne peut pas imaginée être réelle : un fantôme et un animal. Ils se battent, avec haine et rage, dans des éclats de sang ! Je ne peux ni bouger ni dire quoique ce soit. Le fantôme - une femme à la peau pale et une longue chevelure noire- n'a ni yeux, ni nez, juste une bouche qui une fois ouverte dévoilé une rangée de dents longue et pointu. Elle semble abritée par une rage et essaye par tous les moyens de mordre la bête. L'animal, je ne sais pas si c'est le terme exact, est un mélange de lion et de sanglier. Il possède de longues dents qui dépassent de sa bouche. Je ne saurais pas dire pourquoi mais il ne m'effraie pas autant que le fantôme. J'ai même peur pour lui, le fantôme s'élance sur lui comme une forcené, agitant ses bras vers lui comme une possédé. La bête recule à chaque fois et pare ses attaques du mieux qu'il peut mais il est blessé, du sang coule le long de son corps. J'ai mal pour lui, et malheureusement, je ne pouvais rien faire.

Je me réveille en sursaut, la bouche ouverte à la recherche d'air. Je balaie le coin du regard. Je suis dans ma chambre, dans mon lit. C'est bizarre mais je ne me souviens pas d'être revenu dans ma chambre. J'ai dû m'endormir sur le canapé et Logan m'a ramené. Je rougis un peu en pensant qu'il m'a porté dans ses bras. Dehors, l'air gronde, comme si une tempête approchait. Les voler claque et j'entends le tonnerre gronder. Je ferme les yeux et repose ma tête sur l'oreiller

Je m'assois sur mon lit, encore haletante, et regarde mes mains. Elles sont légèrement tremblantes et un peu rouges à force de les avoir serrées. Est-ce que ce rêve a un lien avec ma soirée d'hier ? Le réveil m'indique 5h00. J'étire mes bras et me dirige vers la fenêtre que j'ouvre lentement. L'air frais du matin avec les premiers rayons du soleil frôle ma peau. Je regarde ce paysage si verdoyant, il est si apaisant après l'orage d'hier. Cette forêt de sapin au loin, me réconforte, c'est un bon remède après une nuit agitée. J'ai l'impression qu'elle aspire les souvenirs de cette nuit sanglante.

Je sors de la chambre, et me dirige vers les escaliers. Le manoir est dans un silence total mais je sais que Logan n'est pas loin. Les rayons du soleil s'infiltrent à travers les fenêtres du salon, l'éclairent d'une douce lumière. Je sors du manoir et inspire aussitôt l'air frais qui rentre. C'est vivifiant et me donne une sensation de bien-être. D'un pas lent mais certain, je me dirige vers le jardin qui se trouve sous ma fenêtre. Je longe le parterre de fleurs fané en serrant mes bras contre moi pour me réchauffer. C'est un beau jardin et j'ai hâte de le voir fleurir au printemps. Je continue de marcher autour du manoir.

—Qu'est ce...

Un objet rose attire mon regard au loin. On ne dirait pas une fleur mais c'est rose. Je m'approche du mur en brique et ramasse l'objet en question.

—Mais c'est la brosse de Sarah !

Je regarde les murs du manoir, si je suis la logique, je me trouve au pied de l'ail ouest ! Comment elle arrivée ici ? C'est un coin encore plus sombre que les autres. Si mes calculs sont bons, la chambre de Logan doit se trouver de ce côté. Je pose mes yeux sur la fenêtre la plus haute. La fenêtre est en bois et un rideau clair est derrière elle. J'avance de quelques pas pour me rapprocher quand une main fine se pose sur le carreau de la fenêtre. Je plisse les yeux mais la main s'enlève aussitôt. Surprise, je recule et m'éloigne de cet endroit. Il y a quelqu'un et je suis sûr que ce n'est pas Logan ! La main est plus fine et plus blanche que ne l'est celle de Logan. Donc, il y a bien une personne qui vit dans ce manoir !

—Qui es- tu ? Dis-je dans un souffle à moi-même.

Un craquement de bois survient derrière moi, dans la forêt, attirant mon attention. Un gros animal se trouve dans un coin de la forêt, à moitié dissimulé par la pénombre qu'offre encore le reste de la nuit. Le peu de lumière ne me laisse pas voir à quoi il ressemble mais ce n'est pas un lapin, ça c'est certain. Il est tellement immense. Je n'ai jamais vu un animal aussi gros et grand ! Il bouge et tourne totalement son corps face à moi, un gros nuage de fumée sort de ses narines sombres. Il penche la tête sur le côté !

A la nuit tombéeWhere stories live. Discover now