-Pourquoi?

-Parce que c'est pas mon genre, d'habitude, "l'amour" en public.

-Non?

-Absolument pas.

Nous restâmes silencieux quelques instants, chacun dans nos pensées.

-Ensuite? me pressa-t-il à continuer.

-Ensuite, les choses se sont accélérées. Ils ont dit qu'il manquait quelque chose et on sorti du pot. On a prit chacun.

-J'AI FAIT QUOI?

Il s'aggrava instantanément la tête, s'insultant surement mentalement d'avoir crier si fort et ainsi alourdit les palpitations qui devaient résonner dans son crâne.

-T'as pris un paff. T'inquiètes, ça a été la seule.

-Tu... Tu en as consommé aussi?

-Oui. C'est ce que je viens de te dire.

-Ça... t'arrive souvent?

-Non. Seulement dans les fêtes. Et encore, j'en consomme moins que d'autres.

Il hocha doucement la tête avant d'ouvrir les bras, m'invitant à venir me coller contre lui. Je plaçai ma tête sur son torse et remontait ma jambe sur les siennes.

-J'aime ça.

-Quoi? demandai-je.

-Ça, être collé contre toi. C'est agréable.

Je soupirai de bien-être.

-Justin?

-Oui?

-Si j'avais été dépendante, est-ce que ça aurait été un problème?

-Oui.

Mon corps en entier se figea, mais il continua rapidement.

-Mais je ne t'aurais pas laissé seule. Je t'aurais aidé à te sortir de cette merde.

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Justin's POV

À trois heures, je dû me résoudre à me séparer de Laurence. Nous étions resté au lit toute la journée, enlacés, et Laurence avait finir par s'endormir. Dans mes bras, la tête contre mon cou. Ses jambes mêlées aux miennes.

En fait, elle dort toujours. Et je n'ai pas le cœur de la réveiller. Je crois que je vais la laisser dormir jusqu'à ce qu'elle se réveille par elle-même.

Je fis donc tout mon possible pour me dégagé sans la troubler dans son sommeil. Je pris ensuite la direction de la douche. Je pris le temps de me laver, séchai mes cheveux d'un coup de serviette et retournai dans sa chambre pour prendre de quoi m'habiller.

Pas le temps pour la pudeur; je laissai tomber la serviette directement sur le sol, peu importe si elle se réveille et me matte: c'est rien qu'elle n'a pas déjà vu.

Je ramassai mes clés de voiture et le trousseau contenant mon passe-partout pour l'hôpital, mon sac contenant mon uniforme et sortit en fermant derrière moi.

Arrivé à l'hôpital, je me dirigeai vers les vestiaires. J'étais à l'avance - comme souvent - et j'aurai cru me retrouver seul à l'intérieur. Pourtant, Monsieur Lincolm s'y trouvait, entrain d'échanger son habit de médecin pour celui de fonctionnaire.

Monsieur Lincolm, c'est le plus haut placé de tout les médecins de l'hôpital. Il surpasse tout le monde dans son experience et son expertise et il ne passe pas la moitié de son temps à opérer, mais à prendre des décisions pour l'hôpital.

-Ah, monsieur Bieber!

Il m'accueillit d'un sourire chaleureux avant de se retourner à sa petite affaire.

Pourtant, je n'avais pas l'intention d'en arrêter là.

-Monsieur?

-Oui?

-Est-ce que j'aurai le droit de savoir pourquoi j'ai été changé d'horaire?

Il posa un temps d'arrêt, comme si ma question le surprenait.

-Euh... c'est vous qui l'avez demandé, vous ne vous souvenez pas?

-Non.

-Non, vous ne vous en souvenez pas?

-Non; je n'ai jamais fait la demande. En fait, ça a été une très grande surprise lorsque j'ai reçu la lettre qui m'annonçait qu'il manquait de personnel la nuit.

-Je n'ai jamais entendu parler de cette lettre.

-Ah?

-Tout c'est fait à l'oral. C'est votre père qui est venu me porter votre demande, tapée, et j'ai accepté sans hésitation. Il m'a dit qu'il vous ferait le message. Il ne l'a pas fait?

-Non. J'ai reçu une lettre par le biais du courrier interne.

-Ah... étrange. Monsieur Bieber attend-

Je ne l'écoutais déjà plus. Je quittais le vestiaire au pas de course, la fumée sortant certainement par mes oreilles, tant j'avais le cerveau en ébullition.

Dès que je vis mon père chéri, je fonçai droit sur lui, l'attrapai par le col et le plaquai au mur, lui faisait échapper son café au sol ainsi que les papiers qu'il tenait, les envoyant tous volés partout, tâchant les documents et ébouillantant quelques peu nos pieds.

-C'est quoi ton problème, merde? lui crachai-je.

-Justin. Arrêtes, veux-tu?

-Pourquoi? je fis mine de relâcher ma prise, puis le re-plaquai au mur, tentant de faire sortir de lui une pointe de raison perdue. Pourquoi tu fourres ton nez partout? MERDE!

-Justin, arrête ça tout de suite. Tout le monde nous regarde.

-MAIS TU COMPRENDS RIEN! Je m'en fou! Je me fou qu'ils nous regardent, ou qu'ils se décrottent le nez, ou peu importe! Je veux seulement que tu me foutes la paix! Que tu me laisses tranquille. Que t'arrête d'essayer de tout diriger, y compris ma vie privée.

-C'est tout? demanda-t-il, peu impressionné.

-NON. Je resserai mon emprise sur son coup et ses joues se mirent à rougir. Je veux que tu me redonnes mon ancien horaire. Je veux que tu avoues que tu en as fait la demande à ma place pour me séparer de Laurence et que tu répares tes tors! MAINTENANT!

Il tenta de parler et du attendre que je dessers ma prise pour parler d'une voix hachée.

-C'est impossible. Quelqu'un a déjà pris ta place.

Je poussai un cri de rage en le relâchant et il se laissa tomber au sol, crachant et toussant, les deux mains autour du cou.

-Si jamais tu remets ton nez dans mes affaires, je te fous la police sur le dos pour harcèlement.


It's No Fairytale (French)Where stories live. Discover now