XIII

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«Attends!»

«Quoi?»

«On va vraiment dans un club? Je croyais qu'on allait prendre un verre?

«C'est ce qu'on va faire. Tu croyais que quoi? On allait dans un bar? »

«C'est là qu'ils servent de l'alcool, non?»

«Oui, mais pour avoir vraiment du fun, tu vas en boîte. Tout le monde le sait.»

   Il passa une main derrière son cou.

«Eh merde. Dis-moi pas que t'es jamais allé!»

«Je ne dirais rien alors.»

   J'éclatais de rire, sans jamais me retenir - comment aurais-je pu? Lui. Sûrement plus âgé que moi, n'est jamais allé dans un club? J'aurais dû deviner.

«Ris pas! C'est déjà assez embarrassant comme ça!»

«J'ris plus, j'ris plus, promis. Aller viens, tu vas voir, c'est assez cool comme endroit. »

Il me suivit tranquillement, sans doute aucunement pressé de se rendre là où je l'emmenai.

J'ai bon rire de lui, je sais que c'est pas toujours joyeux de se rendre dans un nouvel endroit avec quelqu'un que tu ne connais pas tant que ça – je ne suis qu'une 'cliente', pour lui. Je sais aussi qu'il va me remercier après ce soir. Même s'il rentre bourré et que sa femme à la maison n'apprécie pas trop.

Première étape, rentrer dans le club.

À l'entrée, il y a le videur, Adam, que je connais bien. Il a l'âge de mon frère, et c'est pas rare que je les vois tout les deux ensemble. Alors, je suis familière avec lui et il ne m'oblige pas à faire la queue comme tout le monde. Donc, je me présente directement devant la porte, passant devant tout le monde.

Adam, dès qu'il me reconnaît, me fait un grand sourire et me prend dans ses bras. Avant de me laisser continuer ma route, il me pose quelques questions sur Jordan, s'informant sur son état.

Je lui répond en rétrécissants les détails, puis il me souhaite une bonne soirée, me glissant un passe V.I.P. dans la poche de ma veste en même temps.

Peut-être me laisse-t-il rentré dans un club avant que j'ai réellement l'âge (puisque je n'ai pas 21 ans, mais bien 19), mais il fait quand même attention à moi et ne me laisse pas entouré d'alcoolo sur le parterre. Il m'envoie plutôt avec les riches pervers de la mezzanine, là où les maîtresses de riches hommes d'affaires se trémousses un peu partout, surveillée de près par les hommes, collées les unes contres les autres, se frottants lascivement.

Tous les hommes restent assis et assistent au spectacle. Parfois quelque uns d'entre eux se joignent à leur compagne, mais jamais ils ne s'approchent des autres. C'est comme une règle d'or, que tout le monde respecte. Ici, les filles s'embrassent à pleine langue, ça ne dérange personne. Mais dès qu'un homme entre dans le jeu, il vaut mieux pour lui qu'il ne soit avec celle qui soit arrivée encore sobre à son bras.

J'entraîne donc mon cher docteur à ma suite, gravissant les escaliers quatre à quatre, puis le dirigeant directement au bar, jouant des coudes pour pouvoir m'y appuyer quelques secondes, le temps que prendra le bartender avant de venir me rejoindre pour prendre ma commande.

Ici, les employés ne me sont pas trop inconnus, puisque la plupart sont amis avec mon frère. Dès qu'ils me voient, ils me font passé en priorité, ordre de mon cher frangin, qui, après milles et une engueulades, a décidé que, s'il ne pouvait m'empêcher de me saouler, il m'obligerait à le faire à ses contraintes. Alors, si jamais je prends un peu trop d'alcool, ses amis se relaient pour me ramener à la maison. Ils vérifient aussi avec qui je suis, alors je prends toujours le temps de leur dire avec qui je suis arrivée et avec qui je compte rentrer. Si c'est le mauvais garçon qui est à mon bras, ils se font tous une joie de venir le remettre à sa place.

It's No Fairytale (French)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant