XXIII

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-T'as toujours tout fait dans ton propre intérêt. Alors laisse tomber. Et, dernier conseil, si tu ne veux pas avoir à faire avec les flics pour menaces à l'encontre d'autrui, tu fous la paix à Laurence. Plus jamais tu ne rappel chez elle. Je suis assez clair?

-Mais qu'est-ce que j'entends? Mon propre fils qui m'envois des insultes au visage?

-Ce n'était pas des insultes.

-Pire! Des menaces!

-Non plus. Un simple rappel.

Il resta silencieux quelques instants, avant de repartir à l'attaque.

-Es-ce que tu penses au moins à la réaction de ta pauvre mère?

-Quoi, maman?

-Tu sais sans doutes à quel point elle misait sur ce marriage? À quel point te savoir seul la déchirait...

-Je ne suis pas seul, l'intérompis-je, mais il n'en tint pas compte.

-... et à quel point elle sera détruite de te savoir à nouveau célibataire. Elle va sans doute être désespérée même! C'est ce que tu veux, n'est-ce pas? La voir à genoux, au bord de la dépression parce que son fils unique n'aura pas la chance de lui faire de petits enfants?

-Vous dramatisez, père. Maman n'est pas comme ça, vous devriez le savoir. Je ne vois pas vraiment pourquoi cela vous tient tellement à coeur, cela fera bientôt six mois que vous ne lui avez adresser la parole. Et à propos des petits enfants, rien ne dit que je ne construirai pas une famille avec Laurence.

-Tu l'appelles par son prénom? se surpris mon père. Déjà? Il t'a fallut au moins un ans pour cesser de vouvoyez Marie-Hélène alors que vous vous fréquentiez. N'a-t-elle donc aucun respect d'elle-même.

-Oh vous! Écoutez-vous donc un peu parler. Ce que vous dites n'a aucun sens, vous le savez.

Je tournai sur mes talons et m'éloignai de la pièce le plus rapidement possible. Toutefois, mon père me suivait, bien accroché à mes talons.

-Tu sais que je ne te laisserai pas en t'en tirer comme ça, n'est-ce pas?

Je ne répondis pas et pris le carnet contenant l'horraire de ma journée. Je fut agréablement surpris de voir le nom de Jordan Jones en haut de celle-ci. J'aurai pensé qu'à cette heure, mon père aurait déjà jouer des coudes pour me retirer le patient. Je ne pleurnicherai pas trop.

C'est donc dans la chambre du frère de ma douce (il faut vraiment que j'arrête de parler comme ça) que je me dirigeai pour débuter ma journée. Mon père toujours derrière moi, à surveiller mes faits et gestes. Au moins, il ne parlait plus.

C'est lorsque j'ai vu Laurence assise sur le lit de son frère que j'ai su que son silence ne serait que de courte durée.

-Mademoiselle Jones, vous êtes avertie que vous n'avez pas le droit d'être ici avant cet après-midi, n'est-ce pas? mon père lança, glacial.

Est-ce qu'un jour je crois qu'il saura la fermer lorsque c'est le temps? Non, pas vraiment.

-En effet, je suis au courrant. Mais je ne pourrai pas passer ce soir. J'ai autre chose de prévu.

Ma bonne humeur fondit instantannément. Moi qui croyait que j'allais pouvoir la voir après mon shift, dès mon retour à la maison.

Laurence se leva doucement du lit, s'approcha de moi alors que j'étais entrain de vérifier les comptes-rendus des machines entourant son frangin. Elle me prit délicatement la main et me fît me tourner avant de s'enrouler elle-même dans mes bras.

It's No Fairytale (French)Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora