Soulmates Never Die

Chapitre 16

Le vampire ne se fit pas prier. Il glissa sa main dans le cou du médecin et appuya sa bouche contre la sienne. Il approfondit aussitôt l'échange, leurs langues se retrouvant et s'apprivoisant. Tom appréciait ce qu'il se passait. Il était évident que le vampire exerçait un énorme pouvoir sur lui. Tellement de pouvoir que Tom s'enhardit et bascula Bill sur le canapé pour passer au-dessus de lui et se faufiler entre ses cuisses. Sans cesser de l'embrasser une seule seconde. Tous deux profitaient au maximum de ce qu'il se passait. Bill ne put se retenir de légèrement frotter son bassin à celui du brun. Tom grogna dans le baiser et passa sa main sous le haut du blond pour caresser son flanc. Tom ne savait pas ce qui lui arrivait. Il sentait l'envie s'insinuer dans tout son être.

Tom ne contrôlait vraiment plus rien. Pourtant, la première fois qu'il avait embrassé Bill, il n'avait pas ressenti ça. Tous deux se rapprochaient de plus en plus et ils le savaient. Même si Tom n'était pas vraiment pour, c'était inévitable. Le baiser s'enflammait. Le médecin était poussé par cette envie soudaine qu'il avait ressentie dès que ses lèvres avaient touché celles du vampire. Et ça le grisait totalement.

Mais un flash apparut. Puis un autre. Il détacha ses lèvres et s'écarta vivement de Bill. Il s'assit au bout du canapé et se massa les tempes en fermant les yeux.

- Tom, ça va ?

Bill s'était vivement rapproché et restait aux côtés du médecin. La vision se faisait forte. Puis elle s'estompa et Tom se frotta le front. Le vampire s'était levé pour aller chercher une serviette et l'avait humidifié. Il revint pour la déposer sur le front de Tom.

- Qu'est-ce que tu as vu ?

- Toi. Tu étais très malade. J'étais très inquiet et je suis venu dormir avec toi. Je pleurais parce-que j'avais peur de te perdre. Et toi, malgré tout, tu souriais et tu me rassurais. Tu embrassais mon front et me serrais contre toi. J'avais si mal. Je ne supportais pas te voir souffrir.

- Tom...

Tom tremblait légèrement. Cela avait été si intense. Ce souvenir était violent. Il avait aussi mal que Tomas. Il était aussi triste que Tomas. Il soupira.

- Il se sentait... Enfin je me sentais si impuissant. Je trouvais tellement injuste que tu sois malade. Que tu sois mourant. Je voulais prendre ta douleur.

Bill était complètement sous le choc. Enfin, il savait déjà tout ça mais que Tom le ressente à ce point était significatif. Tom était vraiment proche d'avoir tous les souvenirs de Tomas. Il saurait bientôt toute la vérité. Et dans le fond, cela effrayait le vampire. Le fait d'avoir tous les souvenirs de Tomas ne voulait pas dire que Tom accepterait de rester à ses côtés. Déjà que pour le moment, à part une vie de meurtres, de sang, il ne pouvait rien lui promettre d'autre. Bill était complètement perdu. Il n'était plus certain de vouloir offrir cela à Tom. Il ne voulait pas le perdre. Mais il ne voulait pas non plus détruire sa vie. Il soupira. Il allait devoir faire quelque-chose.

- Quand tu auras retrouvé tous tes souvenirs...

Tom fronça les sourcils et releva le visage pour constater que celui du vampire était baissé.

- Je pourrai te les faire oublier si tu le souhaites.

- Bill...

Le blond sourit tristement.

- Je ne veux pas que tu vives dans la douleur de ces souvenirs. Tout comme dans l'horreur d'une vie à me côtoyer.

Il plongea son regard dans le sien. Tom comprit alors complètement que Bill était loin d'être égoïste. Il pensait à son bien-être avant son propre bonheur.

- Avoir les souvenirs de Tomas ne fera pas de toi... Tomas. Je ne veux pas t'imposer tout ça.

Tom ne savait pas quoi répondre sur le coup car il ne savait pas ce qu'il souhaitait réellement. Voulait-il vraiment oublier cette autre vie ? Une part de lui le souhaitait car il aimerait retrouver sa vie normale. Mais quelque-chose l'empêchait de l'accepter. Plus le temps passait et plus il sentait un lien fort se tisser entre lui et Bill. Il savait que dans le fond, il était attaché à Bill. Tous les souvenirs liés à Tomas l'aideraient encore plus à ce sujet. Ils l'aideraient sûrement à mieux comprendre ce lien avec le vampire. Et il voulait en savoir plus.

- Ecoute, je n'en sais rien pour le moment ok ? Je verrai le moment venu. Pour l'instant, je dois attendre que tous mes souvenirs reviennent.

Bill acquiesça d'un signe de tête. Il était rassuré d'entendre Tom dire cela. Au moins, ça prouvait qu'il avait encore un espoir de pouvoir rester aux côtés de Tom. Et il avait besoin d'entendre ces mots. Il se leva.

- Je vais te laisser. Surtout, ne laisse personne entrer.

- Ok.

- Et ne travaille que de jour. Si jamais tu n'as pas le choix...

Bill attrapa un crayon et un morceau de papier et y inscrivit son numéro de téléphone.

- N'hésite pas à m'appeler. Je viendrai surveiller.

- J'aurai le droit à une nounou ?

Le blond sourit légèrement et acquiesça.

- T'as un boulot Bill.

- Mon assistante gère tout ça.

- La pauvre, être ton assistante, je la plains.

- Mais c'est qu'on fait de l'humour maintenant.

Bill se rapprocha de la porte d'entrée, Tom le raccompagnant.

- Tout à l'heure, quand on s'embrassait, j'ai eu...

- Tu as eu envie de moi ?

- Ouais... Pourtant, j'suis pas attiré par les mecs et... T'as pas utilisé un pouvoir ou un truc du genre ?

Bill sourit un peu plus devant la gêne du médecin.

- Non Tom, je n'ai rien fait pour que tu aies envie de moi. Ton corps a parlé. C'est juste qu'avec un vampire, l'envie et l'aura sexuelles sont... plus fortes.

- Oh...

- Donc aussi bien, tu auras envie de coucher avec moi la prochaine fois.

Tom se décomposa sur place aux mots de la créature qui éclata de rire.

- Je plaisante. On n'en sait absolument rien. Les choses se feront si elles doivent se faire.

Tom acquiesça en déglutissant. Il faisait confiance à Bill. De toute façon, il n'avait pas le choix. Le blond lui sourit une dernière fois et quitta l'appartement. Le blond lui sourit une dernière fois et quitta l'appartement. Tom n'était vraiment pas rassuré mais il avait confiance en Bill alors il suivrait ses recommandations.

Les jours passèrent sans qu'aucun incident ne survienne. Tom travaillait toujours de jour sauf une nuit où il avait prévenu Bill. Il n'avait pas vraiment eut de visions depuis la fois où ils s'étaient embrassés. Il n'avait que des bribes d'images de souvenirs qu'il avait déjà eus. Donc rien de nouveau. Bill ne s'était pas montré trop envahissant en laissant Tom tranquille. Il avait fait quelques shootings photo tout en continuant de chercher Vincent dès qu'il le pouvait, Jared l'y aidant.

Tom rentrait tranquillement chez lui après une dure journée de boulot. Il était épuisé et ne rêvait que d'une douche bien chaude. Il referma la porte d'entrée et déposa ses affaires avant de se figer en arrivant dans le salon. Un homme était assis dans le canapé, un léger sourire aux lèvres. Tom ne le connaissait pas. Il était brun, cheveux courts, un regard froid.

- Qui êtes-vous ? Et qu...

Son regard se posa alors sur le corps étendu à terre. Il mit quelques secondes à reconnaître Aileen. Il se précipita à ses côtés.

- Oh pas besoin de courir, c'est déjà trop tard. J'avais faim et elle m'a gentiment ouvert.

Tom serra la mâchoire et caressa les cheveux de la jeune femme, morte. Elle avait pourtant encore tellement d'années à vivre. Ce n'était pas juste. Il ne quittait pas le visage de la jeune femme des yeux. Il attrapa sa main encore tiède dans la sienne.

- Vincent je suppose.

- On t'aurait donc parlé de moi ?

- Vaguement. Alors faites ce que vous avez à faire et au plus vite.

- Oh, j'ai envie de m'amuser un peu. Appelle Bill et dis-lui que je l'attends ici.

- Et si je ne le veux pas ?

- Alors je tuerai tous tes petits camarades à l'hôpital.

Tom rit nerveusement. Les vampires étaient vraiment vicieux. Il n'avait donc pas le choix. Il attrapa son téléphone et appela Bill.

- Hey ça ne va pas ? Tu bosses cette nuit ?

- Vincent est chez moi.

- Quoi ?!

- Vincent est chez moi et demande à te voir.

Bill ne répondit pas et raccrocha aussitôt. Tom soupira.

- Il arrive. Pourquoi faites-vous ça ? Pourquoi vous... Séparez les personnes par la mort alors que vous aidez l'une d'entre elle à survivre ?

- Il ne t'a pas encore dit le lien qui vous unissait pas vrai ?

- Non.

- Je sépare les âmes sœurs. Car on m'a séparé de la mienne.