Ride up Baby

Cнαpιтre 30 : Leѕ тroιѕ мoυѕqυeтαιreѕ ✔

Tu me donnes tant d'amour, tant de force
Que je ne peux plus, me passer d'toi

Mais je t'aime- Camille Lellouche & Grand Corps Malade   

Rebecca

Les rayons du soleil qui s'échappent d'entre mes rideaux me réchauffent le visage et m'obligent à me cacher les yeux de la main. Les souvenirs de ma nuit torride me reviennent à l'esprit et un sourire coquin se dessine lentement sur mes lèvres.

Je relève ma tête un peu pour scruter mon amant, et peut-être aussi mon... petit-ami ? On n'a jamais réellement abordé le sujet.

Roméo, vingt ans, aux origines sénégalaises (ce qui explique sa peau noire), futur urbaniste. L'homme parfait quoi.

Doux, gentil, marrant, serviable, c'est une perle.

Au lit aussi il assure.

Amoureuse, je pose une main contre sa joue et caresse sa peau brune, je sens contre ma paume sa barbe naissante me piquer.

Je passe mon pouce sur ses lèvres pulpeuses et douces.

Paresseusement, il ouvre un œil, dès qu'il se pose sur moi, son deuxième œil s'ouvre à son tour.

— Coucou toi, il murmure d'une voix encore ensommeillée.

— Hey, je fais à mon tour.

Ses bras sous les draps viennent serrer mon corps nu contre le sien. Je me love dans ses bras, son corps chaud et accueillant, réchauffe le mien, je pose la tête sur son torse dur. Une de ses mains vient s'enfoncer dans ma chevelure, il soupire.

— Tu sais que tu seras beaucoup plus belle avec ta couleur naturelle, il murmure, et je roule des yeux.

Bien qu'il soit parfait, Roméo n'aime pas beaucoup ma teinture rose et ne cesse de m'implorer d'enlever, et je cite « ce charabia » de ma tête.

Exaspérant me diriez-vous.

Eh oui.

— Moi j'aime bien cette teinture, je trouve que c'est mieux que le violet de l'année dernière, je réplique d'une voix enjôleuse.

Bien que je ne voie pas sa tête, je sais bien qu'il grimace, et seule l'image de de la tête qu'il fait en ce moment suffit pour me faire pouffer de rire.

Il tire sur une mèche de mes cheveux, et glousse à son tour :

— Coquine...

Je me mords la lèvre inférieure et relève la tête pour mieux le regarder, je pose mes avant-bras sur son torse et penche la tête, sans toujours pour autant le quitter du regard.

— Tu penses ? je demande, innocemment.

— J'en suis sûr, il me répond sur le même ton.

— Je ne vois pas de quoi tu parles, je chantonne d'une voix aguicheuse.

— Viens là coquine...

Je penche ma tête vers lui, afin que mes lèvres rencontrent les siennes quand soudain, deux coups contre le mur nous font sursauter. Je lève les yeux au ciel, franchement, je vais le tuer un de ces jours.

Roméo me regarde surpris, ne comprenant rien surement, je lui adresse un sourire pour le rassurer et chuchote :

— Je crois que tu devrais partir, ils devront se réveiller dans quelques minutes.

Saisissant enfin ce que je veux dire, il hoche la tête, pose une main sur ma joue.

— Embrasse-moi avant.