Chapitre 100 - Liv

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Furtivement, Hugo feinte une passe sur sa gauche et réalise un crochet pour duper la défense d'en-face. Mon cœur bat à toute allure, en totale admiration devant ce geste technique. Hugo fait son show, et les supporters dans les tribunes lui rendent bien. Secoués, les types devant nous ne parviennent pas à reconstituer un barrage imperméable, et c'est ensuite Mathéo qui les contourne pour continuer sa course vers l'en-but adverse. 

En soutien, je le suis de près au cas où il parviendrait à se faire rattraper. Mais Mathéo est spectaculaire. Il a toujours été le plus rapide de l'équipe, et des années plus tard, il n'a pas perdu cette capacité à semer les autres. Lorsqu'il n'est plus qu'à cinq mètres de la ligne et alors que je m'attendais à ce qu'il aplatisse en plongeant, il me fait la passe, que je rattrape par réflexe. Sans que je comprenne quelque chose à la situation, je me retrouve avec le ballon dans les mains, à courir le sourire jusqu'aux oreilles et à plonger sur l'herbe verte pour marquer mon dernier essai. 

A cet instant précis, toute l'équipe m'entoure, me secoue, et me soulève pour me lancer en l'air en criant joyeusement. Je saute dans les bras de Mathéo et le serre contre moi en le remerciant.

Mathéo: Avec plaisir mon petit pain au lait. C'était à toi à le marquer celui-là.

A la même minute, la sirène marquant la fin du match retentit et Hugo transforme mon essai. A partir de ce moment, toute la pression redescend et je savoure notre victoire dans les bras transpirant d'Hugo, mon amoureux de toujours et mon rival éternel. Il m'embrasse à en perdre la raison, si bien que je ne sens même pas le seau d'eau que Bastien nous renverse dessus. Cette eau qui pue et sa couleur plus que suspicieuse ne nous interrompt cependant pas. Je suis trop heureuse d'avoir partagé ce match avec tous les anciens du club. 

Bastien: Bon, là, ça commence à devenir gênant. Lâche ma sœur, mec.

Hugo se détache de moi et me donne une nouvelle tape sur les fesses. Je me tourne pour le réprimander en ricanant, et m'en vais rejoindre mes trois bébés au bord des barrières qui bordent le stade. Plus heureuse que jamais, je les admire me sourire et m'applaudir. 

Mia: Tu as été si forte! 

Luna: Tu leur as mis la pâté, maman! 

Austin: Bel essai! Pas trop dur?

Je lui donne un coup de poing dans l'épaule en réponse à son sarcasme. 

Moi: J'ai quand même dû les courir, ces soixante-dix mètres! Ce n'était pas rien. 

Austin: Oula... Et comment va ton cœur? 

Moi: Il bat toujours aussi vite.

Austin: C'est que tout va bien.

Je lève les yeux au ciel et m'appuie contre les barrières pour regarder les gars faire la fête au milieu du stade. Nos adversaires sont avec eux, pas du tout accablés par cette défaite qui s'est jouée de peu. 

Je regarde Hugo se marrer avec d'autres types de l'équipe. Il n'a pas changé. Toujours son sourire éclatant, son regard rieur et son air constamment sûr de lui. Quand nos regards se croisent, il me fait un petit coucou de la main, salue le talonneur adverse et se rapproche de nous en trottinant.

Soudain, je n'ai pas le temps de comprendre quoi que ce soit qu'il chute lourdement au sol en poussant un grognement. Il se tient la cuisse et j'espère sincèrement qu'il ne s'agit-là que d'une mauvaise crampe. Mon coeur bat à tout rompre face à cette scène. Le bruit de son corps qui touche brutalement l'herbe se répète incessamment dans ma tête. Non! 

Moi: HUGO!

Je me précipite sur lui pour prendre de ses nouvelles. Dites-moi qu'il n'a rien de grave...

Moi: Est-ce que ça va? Tu as mal où? Tu veux que je t'aide à te relever?

Hugo: Non, mais...

Il se redresse et s'accroupie. Lentement, il fouille dans son short et sort une petite boîte qu'il avait coincé dans l'élastique de celui-ci. L'ampoule dans mon cerveau s'illumine et mes mains viennent automatiquement se poser sur ma bouche. Je recule instinctivement de deux pas, pas par peur, mais parce que je veux mieux le voir dans cette position. 

Pendant toutes ces années, je me suis demandée quand est-ce qu'Hugo me demanderait en mariage. Nos enfants portent mon nom de famille, et nous avions convenu que si nous nous mariions, il le prendrait également pour l'éternité. Mais ce jour n'était jamais venu, et j'avais fini par le taquiner dès que j'en avais l'occasion. 

Aujourd'hui, il est là, devant moi, le genou au sol, près à faire sa demande. Il est trempe de transpiration, et pourtant, je ne l'ai jamais trouvé aussi beau qu'à ce moment même. Il me regarde avec des étoiles dans les yeux et ouvre délicatement la boîte pour en sortir une bague aux délicates pierres bleu nuit. Ma respiration se coupe, époustouflée de voir qu'il ait pu avoir si bon goût en matière de bague. 

J'ai envie de lui crier un grand "oui!" pour pouvoir l'enfiler à mon doigt le plus vite possible, mais je veux à tout prix l'entendre faire sa demande. Il secoue la tête en ricanant, comme s'il avait compris que je n'allais pas lui faciliter les choses pour ça. 

Hugo: Devient ma femme, Liv.  

Un ordre, donc? Ce n'est même pas une question? 

Hugo: Fais de moi l'homme le plus heureux du monde en acceptant cette bague. Tu es la femme de ma vie, et tu le sais. Depuis le début, nous n'avons jamais fait les choses dans le bon ordre, et je pense que j'ai choisi le jour idéal pour faire ma demande. Regarde nos beaux enfants, je crois qu'on les a plutôt bien réussi ces trois-là.

Les larmes aux yeux, je tourne la tête vers eux. Austin tient Skye contre lui, Luna filme la scène, et Mia pleure toutes les larmes de son corps dans les bras d'Ethan. 

Hugo: Mia est encore en train de pleurer. 

Moi: Pour ça, elle tient de toi. 

Hugo: C'est même pas vrai, d'abord! 

Je soutiens mon regard dans le sien et il finit par lever les yeux au ciel.

Mathéo: BON, TU VAS TE BOUGER LE CUL, DA COSTA? C'EST OUI, OU C'EST OUI?

Il l'a crié si fort que toutes les tribunes éclatent de rire. Je passe ma main sur mon visage pour essayer mes larmes séchées et renifle un bon coup de manière peu charmante. 

Hugo: Alors? Est-ce que tu acceptes d'être ma femme et de me supporter encore pendant de longues années?

Moi: Oui. Oui, oui, oui je le veux! 

Hugo: Je t'aime comme un dingue, bibiche. 

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Alors? Comment avez-vous trouvé ce dernier chapitre ? Si vous me dites qu'il ne vous a pas plu, je vous jette par la fenêtre ahah ! Pour clore cette saga, j'ai pris la décision de faire un dernier PDV Liv ! Vous vous attendiez ?❤

L'épilogue arrive la semaine prochaine! Il ne sera pas très long, tout simplement parce que je pense avoir déjà fait le tour de cette petite famille!

Ça a été un plaisir de partager cette histoire avec vous, merci d'avoir été patients et d'avoir été aussi géniaux avec moi. Vous aurez droit a un long message de remerciement la semaine prochaine héhé ❤

Gros bisous, je vous adore💙

I love the way you love meWhere stories live. Discover now