Chapitre 2

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« Hier encore j'avais les yeux posés sur ton visage »

Sous le soleil brillant de la journée, une silhouette fine et gracieuse gambadait gaiement sur le chemin. À première vue on aurait pu la comparer à une enfant par son sourire exagérer et ses yeux pétillants. Pourtant, les regards que portaient les autres passants sur son corps entouré d'un manteau bien chaud et les réflexions qui suivaient faisait de cette silhouette une femme à part entière.

Il est vrai, les hommes et le monde lui-même sont des prédateurs mais le besoin qu'avait ressenti Juvia de quitter la maison de son maître prenait une plus grande importance dans son esprit que ces animaux lui faisant les yeux doux.

Ils étaient absolument tous pathétique.

Il lui était incroyable de voir à quel point le soleil était si chaleureux et éblouissant. Cet image bienveillante du soleil lui fit repenser à son maître et elle souri de la plus sincère des manières. Un pas après l'autre la demoiselle se dirigea vers un horizon lointain et encore inconnu. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas marché aussi longtemps sans savoir où elle pouvait bien aller et sans savoir ce que l'avenir lui réservait.

L'ange bleu avait peur, peur de l'inconnu mais le vent se lève il faut tenter de vivre.

Ce fut au milieu d'un pont que ses jambes on arrêté de bouger. Tétanisée, elle tremblait mais son corps, lui, était attiré par le rebord comme il y a deux ans de cela et où son maître lui avait offert une autre chance de vivre, une vie à ses côtés. Ce fut à cet instant, si près du bord, qu'elle l'entendit, le désespoir.

Recroquevillé dans un recoin sombre, tentant de se libérer des chaînes qui l'entourent, l'être vivant voulait à nouveau voir le monde dans lequel il vivait et qui l'avait tant maltraité. De sa main tremblante et légèrement rosée par le froid elle ouvrit le sac avec une grande appréhension. L'horreur arriva alors avec dégoût dans ses yeux.

L'humanité entière n'est vraiment qu'affreusité et des larmes ne purent s'empêcher de perler au coin de ses yeux.

- M...mon petit ! Mais qui a bien pu te faire ces choses si affreuse ? Cria l'enfant dont le cœur pleurait

Il était le seul en vie.

Il était le seul de tous ses chatons qui n'avait pas périt. Les dieux l'avaient épargné pour qu'il puisse porter dans son cœur toute les souffrances qu'ils avaient pu endurer et pour exprimé son désespoir et sa haine envers la vie. Avec la plus grande des délicatesse elle le pris dans ses bras et caressa son pelage blanc ensanglanté par son propre sang mais aussi celui de sa famille reposant dorénavant en paix. Juvia voyait ses larmes tomber les unes après les autres sur le corps faible du chaton. Son cœur criait tant sa tristesse et sa haine ne cessait d'accroître.

Elle n'était pas pleurnicheuse, son cœur était simplement trop grand et pure pour soutenir toutes les émotions qu'elle découvrait petit à petit.

Son âme était aussi pur qu'un diamant voilà tout.

- Tu es aussi pure qu'un manteau de neige cachant les atrocités du monde mon petit. Je suis là maintenant, tu ne sera plus jamais seul je te le promet Kiyo.

Et ainsi son nom fut donner en l'honneur à son pelage blanc signifiant une pureté singulière.

- Ne reste pas planter là, tu risque de prendre froid. Avait lancé une douce voix inconnue mais en même temps étrangement familière.

Lentement, la demoiselle à la chevelure bleue qui tenait fermement le chaton qu'elle venait d'adopter, releva la tête.

Son cœur rata un battement.

Entends-tu mon désespoir -GruviaWhere stories live. Discover now