Prologue

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« Lorsque l'on s'approche un peu trop près de la mort c'est à cet instant que l'amour daigne enfin taper à notre porte. »

C'est ainsi que commence l'histoire, par il était une fois...

Aussi loin que je me souvienne, le soleil brille toujours dans le ciel avec la fougue d'un Dieu immortel et les oiseaux chantent toujours avec gaieté l'arrivé du printemps. Mais, en ce jour prenant petit à petit fin, tout semblait s'être arrêté, mon désespoir criait et la neige, ironiquement pure, tombait à gros flocons. Tête baissée, je marchais seul vers un lieu où seul mes jambes connaissaient la destination. Il faisait froid, il faisait gris, un temps affreux il fallait bien que quelqu'un l'avoue. Pourtant, c'était un temps qui me correspondait bien et ce fut ce jour-là que j'avais décidé de mettre fin aux miens. Le soir du 24 décembre, le seul soir où la vie pétille dans le regard de chaque enfants et de chaque adulte qui batifolent dans les rues de Magnolia. La vie n'est guère juste il faut l'avouer au grand jour. Moi, la vie ne m'avait pas épargné et il était tant de trouver enfin la paix.

- Mon enfant, tu devrais sourire un peu, ce n'est pas tout les jours qu'il neige pour la veille de Noël

La voix de cet homme affaibli et vieux fit sursauter mon corps. Par réflexe mon point frappa le vide et me voilà bien pitoyable. Mais pour qui se prenait-il ? Moi ? Sourire ? Et puis quoi encore ! Il devait être fou tout simplement. Un long silence s'installa entre nous, un silence incroyablement pesant et ce fut le vieil homme qui décida enfin de le rompre sûrement car il avait senti que je ne voulais pas engager cette conversation ridicule.

- Fils, la vie ne t'a pas manqué tout comme moi mais laisse moi tu dire ceci, je ne suis certes qu'un vieux sénile mais le futur ne mens jamais. Voudrais-tu connaître le tiens ?

La colère m'envahit.

Cet homme osait réellement me parler du futur alors que les portes de la mort attendaient que je les traverses ? Mais il fallait pourtant avouer que la curiosité n'est pas vraiment une qualité. Elle touchait n'importe quel être vivant de ce monde, moi également. D'une voix grave, atténuée par l'écharpe grise rempli de souvenir douloureux qui me cachait le bas de mon visage, je décida enfin de répondre à cette proposition.

- Comment pourrai-je croire une seule seconde ce futur dont vous allez me compter l'histoire ? Ne dit-on pas que connaître son futur n'est qu'un idéal pour tout malheureux pouvant provoquer un paradoxe temporelle et pire un dérèglement du temps !

- Je le vois dans tes yeux, ce désespoir et cette solitude. Ton esprit est rempli d'un savoir infini et tu n'es qu'au commencement de ta vie alors écoute moi tout simplement mon enfant. Tel un ange au dessus des nuages où un vent frais ondulera ses cheveux océans, elle sera vêtu d'un pitoyable tissus blanc et se trouvera face à toi. Étrangement, vos destin seront liés car mon enfant, elle connait mieux que quiconque cette souffrance qui te ronge. C'est écrit, tu l'a sauvera et elle te sauvera. M'avait-il répondu avec la plus grande des sagesse possible.

Il était serein et son sourire satisfait ne cessait de s'agrandir sur sont faciès ridé. Je l'avais longuement regarder dans les yeux, le prenant pour un fou mais lui continuait de me sourire comme un enfant fière du dessin qu'il venait de faire pour ses parents. Puis, l'instant suivant, il se mit à chuchoter pour sa propre personne car j'étais déjà loin.

- Ta vie ne fait que débuter Grey Fullbuster.

Un frissons parcourus mon corps bouillant alors que je continuais mon chemin vers la mort, cette fois sans autre escale. Ce fut près d'une rivière, perché sur le rebord d'un pont que je la vit, le soir du 24 décembre, cet ange à la chevelure bleue regardant l'horizon. Son cou et ses mains étaient emprisonnés, menottés et un pauvre vieux draps blancs déchiré servait à couvrir son corps. Ainsi, le vieux fou ne l'étais pas vraiment finalement. Mais la vrai question était ce que faisait cette femme près de mon lit de mort et surtout si près du vide. Ce fut à cet instant où, perdu dans mes pensées, je n'avais pas vu la scène et cet ange tomba. On lui avait privé de ses si précieuses ailes pour s'en aller vers une mort assurée. Apeuré, je me précipita dans l'eau gelée de cette rivière pour venir à son secours. Cette magnifique créature se trouvait à présent dans mes bras, inconsciente. Elle avait pleuré toute les larmes de son corps et moi...

...j'avais entendu son désespoir.


[ Be continued... ]

Entends-tu mon désespoir -GruviaNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ