« Comme une bombe »

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Tout était trop compliqué dans ma vie, plus rien allait. Tout s'entrechoquaient. Quand je réussissais à résoudre un problème, un nouveau naissait en mon sein. Pourquoi devais-je supporter tout cela ? Qu'avais-je fais pour mériter de connaître cette torture, qu'est de rencontrer un être comme Livai, de rencontrer un être aussi divin ? Et comme si tout cela ne pouvait pas être pire, j'étais fiancé et ma femme attendait le mariage avec impatience. Si seulement elle savait à quel point notre couple ramait de mon côté, si seulement elle pouvait s'en rendre compte sans que je n'en ai le besoin de le lui dire, si seulement elle pouvait sortir de ce nuage rose de fantaisie afin de voir cette réalité difficile à croire et dur à supporter. Cette unique réalité, où je l'ai trompé.

« - T'as les sourcils froncés 'Ren, bouda ma petite guerrière, qui attendait à se que je joue plus sérieusement à son jeu depuis une bonne demi-heure.

- Oh ! Oui mince ! Eh bien... Euh... Je me grattais la nuque gêné, essayant de me remettre les idées en place. »

La petite fille rangea ses voitures de courses et ses poupées dans son sac à dos avant de se retourner vers moi, le visage refrogné.

« - Tu es tout triste aujourd'hui.

- Non, je suis juste-

- Tout triste. Me coupa Naho. Tu sais, moi, quand je suis triste je vais pleurer dans les bras de ma maman ou de mon papa. Ils sont les meilleurs pour faire des câlins. Tu devrais peut-être appeler ta maman pour qu'elle t'en fasse un à toi aussi. Me dit-elle calmement, accompagnée d'un sourire rassurant et encourageant. Plus je passais du temps avec cette fille de trois ans, plus je la soupçonnais d'être quelque peu précoce.

- Ma mère est loin tu sais, et puis si je lui racontait le pourquoi du comment je suis triste, elle me gronderait. Suite à ma réponse, elle prit une mine déçue.

- Alors il te faut une maman qui ne te grondera pas. Je t'aurais bien proposé ma maman, mais je n'aime pas partager. Et la maman de mon papa habite trop loin, faut aller en avion pour la voir... Elle posa doucement son mini pouce et son mini indexe sur son menton pour faire mine de réfléchir. Je ne vois qu'une solution, Tante Kuchel.

- Tante qui ? Questionnai-je intrigué par cette personne dont je ne connaissais ni le nom, ni l'existence.

- KUCHEL ! C'est la maman de mon parrain, tu sais tonton Lili. Tu es tout le temps avec lui. J'écarquillais les yeux, c'est la première fois que j'entendais parler des parents de Livai, hormis une vague mention donner lors d'une de ses anecdotes. Tout à coup, le sujet se fit beaucoup plus interessant pour moi et je me mis à écouter la gamine d'une oreille plus attentive. Bon, ça va être un peu compliqué parce que Tonton dit qu'elle être très malade, mais je suis sûr qu'elle sait faire de gros câlins.

- Comment ça malade ? Mes sourcils se froncèrent.

- Bah oui malade. Tonton Livai m'a dit de ne pas m'inquiéter. Il m'a dit que c'est juste une longue grippe. Mais qu'elle allait guérir. Elle se retourna vers moi puis me fit signe de m'approcher d'elle afin qu'elle puisse me chuchoter quelque chose à l'oreille. Mais un jour j'ai écouté aux portes comme les espions, et j'ai entendu oncle Kenny dire que tante Kuchel n'allait jamais guérir. »

Et je compris enfin, avec ses mots, Naho venait de me dire que cette Kuchel, qui était donc la mère de Livai, était atteinte d'une maladie grave et sûrement incurable. Je ne connaissais pas bien la gravité de cette maladie mais cela m'inquiétait énormément, non seulement pour l'être de mes pensées, mais aussi pour le reste de la famille Ackerman. Je me sentais grandement désolé pour eux, ayant moi-même vécu un deuil difficile à une époque de ma vie.

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⏰ Last updated: Dec 26, 2022 ⏰

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