(...)

Couché sur le canapé, Amadou n'arrive pas à trouver le sommeil.

Alima s'approche de lui.

-Tu ne dors pas ?

-Non je danse.

-Ah parfait, j'aimerai qu'on discute un peu.

-Non j'en ai pas envie.

-S'il te plait Amadou, il faut qu'on se dise tout aujourd'hui. Si tu veux après je te laisse tranquille.

-Il fait vraiment nuit et j'ai pas envie de ressasser tout ce passé.

-Tu as sûrement des choses à me dire et moi aussi alors discutons, faisons table rase qu'il n'y ait plus de rancunes.

-Très bien Alima parlons. Dit-il en s'asseyant plus confortablement.

-Demande moi tout ce que tu veux.

-Ah ouais, par où devrais-je commencer, toutes les questions que je me suis posées durant toutes ces années n'ont même plus lieu d'être. Pourquoi tu ne t'es pas battu pour nous ? Pourquoi ne m'as tu jamais donné de nouvelles ? Pourquoi ne m'as tu pas rendu ma liberté ? Pourquoi était ce si facile pour toi de m'oublier ?

-Oh non je t'arrête tout de suite, il ne s'est pas passé une seule minute sans que je n'ai pensé à toi.
Tellement de souvenirs se sont créés que rien au monde ne pourra les effacer et même si un jour j'oubliais, mon cœur stockerait toutes ces données car je t'aimais et je t'aime du plus profond de mon être.

-Cet amour que tu dis, ne t'a pas empêché de me laisser en plan en ce que je sache.

-Tu sais que les tiraillements entre raison et cœur ne donnent jamais totale satisfaction et même existerait t-il un bonheur absolu, un bonheur parfait ?

-Qu'est ce que j'en sais.

-Je n'ai fait que ce qui me paraissait juste pour sauver l'honneur de ma famille même si en se faisant j'ai sacrifié notre amour. 

-Tu as coupé tout contact avec moi comme si je ne valais rien à tes yeux même pas la moindre explication alors qu'on venait à peine de nous marier.

-Je sais et j'en suis désolée mais en ce moment là je me sentais perdue, désemparée et mon identité était remise en cause.

-Comment ça ?

-Le jour où on m'a annoncé que je devais me marier, j'ai dit non, j'ai tenu tête à mes parents mais ma mère m'a appris la vérité sur ma naissance.

Elle s'arrêta un moment et essuya ses larmes.

-Tu as été adoptée ?

-Non mais j'ai appris que j'étais pas la fille de mon père alors je n'avais pas vraiment le choix. Comment aurai-je pu le décevoir aussi alors que ma mère en avait déjà fait assez ?

-C'était pas de ta faute.

-Oui mais il m'a élevée comme sa propre fille, je n'ai jamais manqué de rien et alors je ne pouvais pas lui refuser ça et il en allait aussi de l'honneur de ma mère. 

-Je peux bien comprendre cela mais tu as été cruelle de partir ainsi, pour ta famille tu as brisé en mille morceaux mon cœur et tous mes rêves.

-J'étais brisée aussi, j'avais aucune envie de te faire du mal. J'avais juste pas le choix.

-On a toujours le choix Alima.

-Vraiment ? Avais tu le choix quand Ramata a kidnappé ta famille ? Pouvais tu refuser de l'épouser ?

Un Bel Homme BriséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant