2. Un relou et une presque mort

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Après avoir un peu discuté avec Luc, j'appris qu'il avait deux frère dont un adoptif et qu'il a toujours vécut ici, ainsi que d'autres choses moins intéressantes, comme, par exemple, que son record de durée avec une fille en relation était de un mois. Sinon, c'était deux/trois semaines, c'est à dire à peu près le temps de se trouver un nouveau coup. Un sacré coureur de jupon en somme. Après cette discussion, je décidais d'aller me promener en ville en en informa Luc.

-Tu veux que je t'accompagne?, me demanda-t-il

-Non c'est bon t'inquiète et puis au pire, je suis avec mon meilleur ami, répondis-je en brandissant mon iPhone tout neuf que ma mère m'avait offert pour me racheter après que je l'ai surprise une énième fois rentrer tard, très tard, trop tard un soir.

Oui, mes parents sont actuellement dans la phase "c'est moi qui lui offre les plus beaux cadeaux donc c'est moi qu'elle va préférer". Pathétique et triste. (Même si cela comporte des avantages, comme par exemple ce bel appartement que mon père avait loué en réponse à ce tout dernier iPhone que ma mère m'avait offert. Elle avait d'ailleurs été furieuse durant une semaine entière.)

Je sortis donc de l'appartement en embarquant mon sac à main. Sortie de l'immeuble, je sentis le vent frais me caresser le visage. La belle vie. En réalité, je commençais réellement de me détendre car j'avais énormément stressé durant ces dernières 24h. Comprenez-moi, changer de ville quitter ses amis, tout ce qui a composé votre vie, vous le quittez. Pour aménager dans une nouvelle ville dont vous ne connaissez rien ni personne, même pas votre nouveau colocataire. Oui ça craignait un peu. Imaginez c'était un pédophile ?! Sauf que non, mon colocataire c'est avéré charmant (même s'il est bizarre pour moi de rencontrer quelqu'un d'aussi affectueux dès le premier abord, ça doit être le sud...). Bref, je m'était vraiment inquiétée à raison mais pour rien.

J'arrivais enfin devant la rame de métro et, après un cour voyage, à ma destination: le centre ville. Rendue à l'air libre, je regardais autour de moi. Plein de gens en train de faire les magasins, entre amis ou avec leur mère/père ou même les deux. J'enviais particulièrement ces derniers, car mes parents, eux, m'étaient plus qu'antipathique. Je vis aussi un couple en train de se manger littéralement la bouche. Profitez bien mes chéris. Ma propre expérience en matière de couple et d'amour était très mauvaise, étant donné que le seul garçon dont j'était vraiment tombée amoureuse m'avait trompée non, lâchée, pour ma meilleure amie. Les autres ne comptaient pas, je sortais avec eux uniquement pour ne pas être seule (et parce qu'ils étaient beaux).

Secouant la tête pour en faire sortir ces pensées plus que moroses, j'entrais dans le première boutique venue. Je regardais un peu les habits et en choisit plusieurs pour aller les essayer. Alors que je venais juste de finir d'enfiler le pull et le pantalon, un garçon d'à peu près mon âge ouvrit les rideaux.

-Ouuuuups ! Je suis désolé, me dit-il avec un clin d'œil qui disait exactement le contraire. Ça te vas bien, tu devrais le garder, rajouta-t-il après m'avoir observé durant de longues secondes.

-Euh... Merci mais maintenant tu peux le dire pourquoi tu as ouvert le rideau de la cabine d'essayage alors que j'y était ?, demandais-je avec plus d'assurance, en le détaillant. Beau gosse, brun, yeux bleu bizarre avec dans l'œil droit un partie marron.

-Parce que je t'ai vue entrer dedans.

-Okkk... Sauf que c'est pas une raison. Surtout que ça fait un peu beaucoup pervers.

-Monsieur s'il vous plait, vous ne pouvez pas rester dans une cabine si vous ne connaissez pas la personne, m'interrompis une employée.

Halléluïa, ma sauveuse je t'aime.

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