When the Curtain Calls (LS) ✓

Chapitre 19

Can't believe the words came out of your mouth

Louis

Nouveau message de : Z. Malik.
Je crois qu'il se passe un truc et que c'est le moment de te rappeler que tu peux compter sur moi. Dispo si tu veux en parler.

Nouveau message de Z. Malik.
Oublie la fin je suis nul par message. Bref, je suis ton ami. Tu peux même m'appeler (c'est dire que j'espère que tu sois le mien aussi).

Nouveau message de Z. Malik.
Désolé d'insister, je sais que tu profites de l'Italie, mais j'ai demandé des nouvelles à Liam et il m'a dit que ce n'était pas à lui d'en parler. J'espère que ça va.

*

Dès qu'Harry avait fermé la porte, contrôlé par son impulsivité, j'avais rassemblé mes affaires et pris un avion à mon tour. Il était hors de question de gambader dans sa maison, sous le soleil d'un pays maudit, alors que mon cœur broyé suppliait mon cerveau de lui indiquer la marche à suivre. Il n'est bon qu'à ressasser les événements.

Lottie n'a pas tout de suite compris pourquoi je suis revenu d'Italie plus épuisé que je ne l'étais à notre départ. Même les histoires perchées de mon Freddie ont eu du mal à me faire rire.

— Lou donne-moi ça, ça suffit.

— Eh. J'apprécierais de ne pas être traité comme ton gosse.

— J'arrête si t'arrêtes.

Irrité par sa répartie, j'envoie mon téléphone à l'opposé du canapé d'angle sur lequel on est affalés.

— Satisfaite ?

— Très.

— Qu'est-ce que t'es chiante.

— C'est pour ton bien.

Pas faux. J'ai pris la pire des décisions en rompant notre trêve des réseaux sociaux. J'ai fouillé ce qu'il s'y raconte sur lui, sur moi, sur nous, sur Cara qui commence à se plaindre à Hugh d'avoir le mauvais rôle de celle qui s'interpose entre moi et l'amour, le vrai. Au final, c'est elle qui s'en prend plein la tronche. Moi je passe à peine pour l'abruti de service. Je le mériterais pourtant. Je mentirais si je disais que je ne me sens pas con face à cette bienveillance générale envers moi. L'engouement médiatique m'a mis au pied du mur, puis j'ai réalisé qu'Harry s'en était déjà chargé, alors la culpabilité m'a mangé.

— Tu te pourris la vie, me sermonne Lottie. Laisse Hugh faire son boulot.

— Si c'était que ça. Harry me ghoste complètement, je te jure, ça me rend fou.

Depuis que je suis rentré il y a deux jours, l'envie de me cogner la tête contre un mur ne m'a pas quitté. Ce trou béant au creux de ma poitrine non plus. Harry, si. Enfin, pas vraiment. Je ne sais pas. Son silence radio laisse libre court à mon imagination, et ça m'aurait plu qu'elle soit moins créative. Deux jours. Deux petits jours et il me manque comme un dingue. Je reste agrippé à mon téléphone dans l'attente d'un signe de lui qui ne vient pas.

— T'as agit dans son dos, réplique-t-elle. Pour moins que ça tu serais déjà en train de manigancer une vengeance à deux balles.

— Tu vois, c'est là que t'as tort. Tu sais comment je le vois moi ? Okay, j'ai merdé. Mais c'est qu'une rumeur de plus, on a géré pire que ça. Maintenant que j'ai les tripes de l'affronter c'est lui qui détale. Comment j'aurais pu le savoir, hein ?