Un Bel Homme Brisé

Partie 50

-Vous êtes magnifiques ! S'exclama Fatima ainsi que les cousines.

Elles se prennent en photos, chantent, dansent, tandis que les parents sont en bas entrain de discuter et de se familiariser.

Racky, la tante de Mamoudou, accompagnée de son mari et de deux amies, a donné une somme d'un million de franc plus une parure en or et une tablette en guise de dot tandis que la famille d'Amrite a donné beaucoup de bijoux en or et un million aussi.

Les parents des jumelles ont refusé mais les belles familles se sont montrées convainquantes.

-Rien ne pourra égaler les trésors que vous nous donnez, affirma Racky.

-On espère qu'elles seront de parfaites belles-filles et d'excellentes épouses.

-On en doute pas, dit tante Nabou.

(...)

-À qui parles tu au téléphone comme ça ?

-Arrête de m'espionner Fatima et descend voir si ton fiancé est arrivé.

-Ah l'amour, qui aurait cru que c'est Mr Daouda qui trouverait la clé de ton cœur.

-N'importe quoi, laisse moi tranquille. Dit Adama en souriant.

Fatima, ainsi que les cousines, aident les jumelles à descendre pour ne pas qu'elles tachent leurs somptueuses robes avec le henné.

Arrivée en bas, le regard d'Awa croise celui de son amoureux qui est très élégant et son cœur bat la chamade.

Mamoudou dût se faire violence pour ne pas aller la prendre dans ses bras car il la trouve tellement magnifique, plus belle que jamais.

Ils sont restés là, figés, à se regarder avec tout l'amour du monde.

Mamoudou décida d'aller vers elle et la  complimenta avec son plus beau sourire.

Face à cette situation, elle ne pût s'empêcher de pleurer et courut se réfugier dans la cuisine.

Amy chuchota quelques mots à Mamoudou avant d'aller rejoindre sa sœur.

(...)

-Sniff, sniff.

-Jusqu'à quand vas tu continuer à pleurer en cachette ?

-Je ne pleure pas...

-Ah sister, pas besoin de mentir si tes larmes perlent déjà sur tes joues. Allez viens, on va se laver les mains. L'henné a déjà pris forme.

Elle s'exécute et en profite pour se rincer le visage.

-Est ce que tu sais que tu es la meilleure sœur qu'on puisse rêver avoir même si parfois tu me fais chier.

-Haha, je suppose que oui et toi aussi t'es la meilleure.

-Non Awa, je ne suis pas sûre que je serai capable de faire les mêmes sacrifices que toi.

-Quels sacrifices ?

-Je sais tout Awa, je sais que tu es éperdument amoureuse de Mamoudou et que je suis la seule raison pour laquelle tu as renoncé à lui.

-Amy, ce n'est pas ce que tu crois.

-Haha, aujourd'hui encore t'essaies de me protéger mais non, tu n'as pas à le faire car je ne suis pas triste. Il est vrai que Mamoudou me plaisait bien du fait de sa carrure et de m'avoir aussi sauvé la vie mais je n'ai jamais ressenti quelque chose d'intense pour lui.

-Tu étais très contente quand il t'a avoué ses sentiments.

-C'est vrai mais ce discours ne m'était pas destiné et je l'ai compris dès l'instant où il a tourné le dos pour te parler et tu crois que j'étais assez sotte pour ne pas remarquer votre complicité et tes lèvres gonflées.
Ah ma sœur, je vous ai cramé il y'a  longtemps.