(...)

-Nous sommes très fiers de vous les filles. Dit Mr Mbodj en tenant les diplômes de ses filles.

-Merci papa, disent elles en chœur.

-C'est grâce à vous tout ça, dit Awa.

-C'est vrai, vous nous avez toujours mis dans de bonnes conditions, le mérite vous revient. Ajouta Amy ce qui émue les parents.

-Oh mes amours, vous êtes devenues grandes maintenant, fit la maman en les prenant dans ses bras.

-Vos futurs maris auront intérêt à bien vous traiter sinon je leur referai le portrait.

-Haha papa, en parlant de ça, Mamoudou viendra ici cet après-midi avec sa tante.

-Enh d'accord, il est brave ce jeune homme. Son père est décédé depuis des années maintenant et il a repris avec brio son entreprise.

-Et sa mère ? Demanda Amy.

-Je n'ai jamais entendu parler d'elle, il parait qu'elle est décédée depuis sa naissance.

Le cœur d'Awa se serra en pensant à la douleur de Mamoudou d'avoir grandi sans une mère à ses côtés pour l'épauler comme il fallait. 

On sonne à la porte et Amy part ouvrir.

-Bonsoir, soyez les bienvenus.

-Merci, disent ils en entrant.

La tante de Mamoudou est une femme qui ne mâche pas ses mots et il est stressé qu'elle n'approuve pas son choix.

(...)

-Merci beaucoup ma fille, le repas était succulent.

-C'était exquis, tu es une vraie cordon bleu.

-Ah non pas tant que ça Aïcha et puis Amadou m'a bien aidé.

-Hein ? Frangin toi dans une cuisine ?

-Elle plaisante, je n'ai rien fait. Je l'ai juste accompagné faire les courses et c'est tout.

-Ohh mais c'est génial, tu prends de bonnes habitudes, bravo Soumaya.

Cette dernière rigole et se retire dans la cuisine pour ramener les rafraichissements et mère Penda la suit.

-Mère ? Vous avez besoin de quelque chose ?

-Oui, j'aimerai te parler de mère à fille si tu permets.

-Oui bien-sûr, je t'écoute.

-Ma fille, depuis ce matin je t'observe. Ton doux sourire et tes délicates attentions à l'égard de mon fils ne m'ont pas échappé et je sais enfin qui tu es vraiment.

-Mère, je...

-T'en fais pas, ton secret sera bien gardé avec moi.

-Quel secret ? Demanda Amadou.

-Rien baboyam et on n'écoute pas derrière les portes, allez dehors on y va.

(...)

-C'est ça oui, on aura un double mariage.

-Nos deux trésors vont s'en aller de cette maison, fit madame Mbodj avec une note de nostalgie.

-C'est le rêve de toute mère, vous en avez de la chance.

Constata la mine de sa tante, Mamoudou s'excusa et alla dans la cuisine pour évacuer sa tristesse et canaliser cette culpabilité qui le ronge.

-Tout va bien ? Demanda Awa qui avait remarqué son attitude.

Un Bel Homme BriséWhere stories live. Discover now