Chapitre 3

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Point de Vue du jeune homme.

Retour dans le passé, en 1600 environ lors d'une guerre en Asie.

Pendant cette bataille je tombais de mon cheval. C'était fini pour moi : j'aillais me faire écraser et mourir enseveli dans la boue et les cadavres. L'odeur de la mort était insupportable et le champ de bataille était une vraie boucherie. IL y avait un nombre de cadavre très important, puisse les dieux accueillir tous ces gens. Nous devions gagner cette guerre, nous ne pouvions perdre notre stratégie ne nous faisait jamais défaut. 

Je reçus soudainement une flèche qui transperça mon armure, au niveau de mon bras. Je saignais de mon bras mais également du visage et mon corps était couvert de bleus. Ma mort était proche, je sentais ma tête me tourner et je pensais perdre mes esprits. Les dieux voulaient sans doute ma mort, depuis que mon père avait tué mon oncle, son fils avait essayé de me tuer en vain. Cela devait être une vengeance divine. 

Puis soudainement, mes blessures disparurent miraculeusement. Je me sentais invincible. D'où me venait ce pouvoir ? Les dieux voulaient-ils me donner la victoire, moi l'héritier de ce Royaume?

Je continuais de tuer mes ennemis avec ma surpuissance. Mais j'eus comme un pincement au cœur. Je chassais cela et après de longues heures de combat, je me réfugiais au campement. 

Les stratèges et les aides de mon père furent étonnés de me voir sans aucune goutte de sang ni égratignures. Tout avait cicatrisé et guéri par je ne sais quel miracle... J'étais un demi-dieu, soutenu et béni par nos divinités.

Je suis prince et fils d'un grand chef du village le plus puissant et le plus grand de notre pays. J'ai dix-huit ans et j'ai trois frères, j'ai deux demi-sœurs qui sont aussi vilaines que des vipères. Père voulait que je me marie à l'une d'entre elles mais je refuse, mon cœur appartient à une autre et j'en suis sûr ! Ce ne sont pas des partis profitables. 

Mes passions en tant que prince ? Les combats d'épées, le tir à l'arc, nos jeux traditionnels, les arts, les mathématiques... En fait j'aime un peu tout ! L'instruction est quelque chose d'exceptionnel et je remercie tous mes précepteurs. 

Je n'ai pas vraiment de meilleur ami à part mon servant qui a le même âge que moi. Les affinités que nous avons sont rares car je suis considéré comme un des plus puissants, un chef se doit d'être seul à diriger mais il doit être bien encadré de bons conseillers. 

Le reste ? D'après mon père et mes frères ce sont des ennemis. Je ne crois pas que tout le monde, du moins les « étrangers » ou les « intrus » et les « différents » soient des ennemis à notre peuple. Mais père pense que tout le monde veut piller notre royaume.

Étant prince, je me dois de montrer l'exemple au peuple, aux villageois. Aider les vieilles dames à traverser certaines rues, leur apporter à manger, jouer avec les enfants du peuple, instruire des pauvres... Je suis un modèle, une sorte de dieu encore plus puissant depuis mon retour de notre bataille victorieuse.

J'ai toujours de beaux vêtements, brodés avec du rouge et de l'or, mais aussi des vêtements plus sobres en bleu, noir... Je porte les vêtements traditionnels de chez moi.

Ma garde-robe est remplie, trop remplie même (à mon goût). En cachette je donne certains de mes vêtements à des villageois et des villageoises.

Je suis de taille moyenne pour un homme mais plus grand que les femmes du village. Je suis en bonne forme et je me tiens droit, ma silhouette est suffisamment musclée pour faire de moi une statue occidentale. Mes cheveux sont noirs, aussi noirs que les ténèbres. Ma peau n'est ni trop claire ni bronzée et j'ai des yeux bridés comme tous les habitants des pays voisins et du miens, mes yeux sont marrons. Je possède des miroirs, qui sont quelque chose de très précieux chez nous.

J'aime être un prince mais les privilèges sont parfois insupportables, respecter l'étiquette est une des choses que je n'aime pas toujours, et devoir obéir toujours au roi père ou pas père est ennuyant, surtout lorsque l'on vous apprend que vous allez vous marier à une princesse inconnue d'un pays voisin, pour renforcer les liaisons et le partage... 

Je n'aime pas être forcé à devoir faire des choses que je n'aime pas : comme tout humain normal. Malheureusement la pression que la société nous impose prend le dessus. Dois-je tuer mon père et prendre le royaume de force pour pouvoir le diriger à ma guise?

De retour au campement, j'entrais dans la tente de mon père.

Un de mes frère discutait déjà avec Père et les stratèges étaient regroupés autour de la carte posée sur une table. La tente de mon père était sombre, mais éclairée tout de même. C'était un endroit effrayant et chaleureux à la fois. Il y avait des peaux de bêtes sur chacun des sièges., mais il y avait également des armes disposées de part et d'autre de la tente, au cas où une attaque surprise se produirait.

Je m'inclinais devant mon père comme nous devions le faire, et ôtais mon casque .

« Rapport ! demanda-t-il

-nous avons le dessus, répondis-je, de tous ce que j'ai inspecter et ordonné, tout reste en ordre.

- Combien de morts à tu comptés ?

- environ 1 000, en ce jour. Dis-je.

- Bien. Tu recevras des ordres plus tard, va dans ta tente.  ordonna-t-il »

Je me retirais après m'être incliné de nouveau devant lui et tous les autres.

 Il n'avait pas dû remarquer que je n'étais pas blessé.

Je rentrais dans ma tente et enlevais mon armure à l'aide de mon servant. Je me posais sur le lit.

« Maître ? me demanda-t-il.

-Oui ?

- Comment se fait-il que tu ne sois pas blessé ?

Oui, je lui avais permis de me tutoyer quand nous étions entre nous.

-Je ne sais pas, avouais-je. Les dieux ont sans doute décidé de m'épargner et de me sauver cette fois ci... Ils m'ont sans doute fait un cadeau de surpuissance pour que l'on remporte cette bataille...

- C'est tout de même étrange... pensa-t-il à voix haute,  Tu n'as rien ressenti ?

- Un pincement de cœur, lui confiais-je à voix basse.

- C'est bizarre... Tiens une grappe de raisin, conclu-t-il en me tendant une grappe de raisin. »

Nous ne devions pas bavarder avec nos servants mais celui-ci était mon ami, et j'aimais discuter avec lui. Il semblait tout de même avoir une idée sur ce qu'il m'arrivait. Je chassais cette pensée de ma tête et remerciais la nature, les dieux et mes ancêtres de m'avoir aidé dans cette bataille. Je n'étais pas vraiment fatigué mais je m'endormis tout de même. Le combat n'était pas fini. 

Marquée ✔️Where stories live. Discover now