1. Nouvelle vie

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Bon. M'y voici. Je viens de descendre du train et je me retrouve au milieu de la gare avec mes sacs autours de moi. On pourrais dire que je suis heureuse. Oui, moi, Chiara Avetta je suis heureuse. Heureuse de ne plus jamais revoir ma meilleure amie et mon tout récent ex petit ami (pour la petite histoire, ma meilleure amie s'était décidée de séduire à tout pris mon petit copain pas très brillant, et comme je viens de le dire, cet individu ni doté d'un intellect vif ni d'une loyauté débordante avait bien vite cédé. Le pire, c'est que quand je m'en suis rendue compte elle m'avais regardée sans rien dire puis était partie en courant voir "mon" copain pour aller l'embrasser, en lui criant que "enfin" ils pouvaient être officiellement ensemble...) et soulagée de ne plus avoir à endurer les disputes continuelles de mes parents, leur adultère respective, et le divorce qui faisait rage.

Mais aussi un peu triste de quitter ma petite ville pour cette grande ville à l'autre bout de la France, triste de quitter les rares vrai amis que j'avais là-bas.

Je sors ensuite de la gare et me dirige vers l'adresse que j'avais marqué auparavant sur un bout de papier. En demandant à une dame, je trouve assez facilement. Je pris l'ascenseur et appuie sur le dernier bouton. Arrivée, je toquais pour rentrer et arrangeais ma coiffure qui était ce que l'on pouvait qualifier très clairement de gros dégât, après avoir subit un voyage dans le train et un trajet vers mon nouvel appartement, durant lequel j'avais trimballé mes deux valises pleine à rabort, mon sac de sport plein à craquer lui aussi et mon sac à main aussi bien remplit. Après avoir attendu environ 3 minutes devant la porte et avoir donné un dizaine de fois, je me résolue enfin à utiliser le double des clefs que j'avais reçus avec le plan une semaine auparavant. Je perdis encore 5 minutes à chercher ces fameuses clefs qui étaient bien évidemment TOUT AU FOND de mon sac... Je rentrais finalement dans l'appartement il était plutôt grand, avec une grande baie vitrée qui donnais une magnifique vue sur la ville. Il y avait tout d'abord un salon plutôt grand mais qui manquais cruellement de chaleur (entendez par là qu'il n'y avait qu'un canapé, 2 fauteuils, une table basse un meuble télé avec dessus une télé, une X-box et basta. Rien aux murs ils étaient blanc, et tout le mobilier était blanc, noir ou gris.) et une cuisine américaine pas très grande mais qui avait l'air pratique et plutôt moderne. Pareil, il n'y avait que le strict minimum: table, chaises. Je posais mes valises et entrais plus dans l'appartement. Je posais mon manteau et mes chaussures à l'entrée. Je commence sérieusement à me demander si j'ai bien fait de ne pas rencontrer mon colocataire avant, surtout que d'après ce que je viens de voir, c'est un geek maniaque (oui, tout est bien rangé et il y a un million de jeux vidéo sur le meuble télé). Je rentrais dans le petit couloir et ouvrait la première porte : les toilettes. La porte juste en face était celle de la salle de bain. Elle était de taille moyenne, avec deux lavabos dont un entait déjà pris. Ma théorie du colocataire masculin se vérifia presque immédiatement : déo, parfum pour homme plus mousse à raser et rasoir entaient disposés autour du premier lavabo. Je commençais réellement à stresser par rapport à qui était réellement mon colocataire lorsque j'ouvris le tiroir en dessous et tombais sur une réserve de boîte de capote... Au moins il se protège... Je sortis de la salle de bain presque précipitamment, quelque peu gênée d'avoir fouillé involontairement dans ses affaires. La porte suivante s'ouvrait sur une salle de sport, plus précisément une salle de boxe. Cool, je vais pouvoir continuer à m'entraîner. En face il y avait sa chambre : un lit double, une penderie un bureau en désordre; tient, monsieur maniaque ne l'est pas tant que ça, et les murs étaient blanc -quelle surprise-. Je commençais sérieusement à me croire dans un hôpital: tout est blanc, noir ou gris dans cette maison ! Enfin, la dernière pièce, celle au bout du couloir était ma chambre. Elle était blanche -Ô surprise- mais avec mon lit double, mon bureau, ma chaise, ma penderie, bref tout les meubles étaient les miens que j'avais déjà envoyé ici il y a deux semaines. Je ne pus résister et m'allongeais sur mon lit, avec la ferme idée de dormir. C'est vrai quoi ! Il m'avait beaucoup manqué, car le "lit" dans lequel j'avais dormis durant ces deux semaine n'était autre que le sol, puisque je n'avais plus de mobilier. Et pour couronner le tout, impossible de dormir dans le train à cause du bébé qui a braillé pendant les trois quart du voyage.

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