Téléphone

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Panique. Le cœur bat trop fort, trop vite est ce que je vais y survivre ? Mon téléphone à disparu, je viens d'en racheter un. Je suis tellement une merde, je me hais, je me hais. Je sens les larmes arriver jusqu'à mes yeux, traitresses. Mais je m'en fiche, je cours dans un sens, je reviens en arrière, je demande a tout le monde si il ne l'ont pas vu. Ils sont tous des menteurs, ils sont tous coupables.  Ils ne comprennent pas mes sanglots, il ne comprennent pas ma panique, je cours, je cherche. Si je ne le trouve pas, je me jette sous une bagnole. Je ne mérite que ça, mes parents ne mérite pas un gosse comme moi. Courir, sans fin. Un mur, j'avance mon corps sur le côté contre le béton rugueux, qu'il me punisse. Je continue a courir, mon bras saigne, la douleur n'est pas suffisante. Il faut que j'en finisse. Je suis sûr que je l'avais sur le trajet menant au tram. Comment est ce que je peux encore exister ? Une bagnole, deux, est ce que ce sera un coup assez fort ? Le tabac, j'y suis passé avant d'aller au tram, le monsieur ne l'a pas trouvé, il ment, comme tous les autres. Je tremble, je veux m'enfuir. Dernier espoir, est ce que je l'aurais laissé chez moi ? Je suis sûr que non, mais ça n'a aucune importance. Je sais que ce sera bientôt terminé. Je rentre et je dis que j'ai oublié ma carte de tram. Je le vois, mon téléphone est là. Comment est ce possible ? La panique redescent un peu, laissant place à une honte cuisante et une colère sourde. Je le prends et ressort rapidement. J'ai oublié les voitures, un peu déçu.

ExoplanèteWhere stories live. Discover now