You're my reason to die. [Saiouma]

Chapitre 2

Si Shûichi avait à présent l'esprit soulagé, Kokichi, lui, avait toujours sa tête pleine de pensées.
En croisant ses mains derrière sa tête, il observa la feuille vierge qui se trouvait face à lui, posée sur son bureau.
Un meurtre avait été commis et un indice étrange avait été découvert, caché dans les herbes de l’arrière-cour. Ramenant nerveusement son pouce à sa bouche pour se ronger l’ongle, le jeune despote réfléchit à ce qu'il pourrait faire pour stopper cet horrible jeu. Il ne savait pas quel serait le prochain mobile de Monokuma, mais il était presque certain que ça n’augurerait rien de bon. La dernière fois, l’ours les avait laissé tranquille une semaine. Qu’en serait-il de la prochaine fois ?

Fronçant les sourcils en se demandant ce qu’il pourrait bien faire, il fit tournoyer le crayon qu’il avait déjà dans ses mains avant de commencer à griffonner une sorte d’auto-portrait de lui, laissant sa main faire, ne réfléchissant pas, cherchant juste à se détendre. Finalement, après avoir fait un portrait un peu ridicule de lui en train de danser, Kokichi eut un sourire et se dirigea vers son fauteuil. Plus détendu, le despote pensa ensuite à ce qu’il avait fait de sa journée. En relevant la tête vers son bureau, le despote se dit qu’au final il n’avait pas fini son schéma. Ne se sentant pas d’humeur à le continuer, le despote s’allongea simplement sur son siège, croisant les bras derrière sa tête. En repensant au détective, le despote se dit qu’il avait bien fait de passer un peu de temps avec lui. Celui en blanc était surtout curieux. L’autre avait le titre de Détective Ultime, pas vrai ? Sera-t-il donc capable de voir à travers ses mensonges et faire tomber son masque ? Sera-t-il assez calme pour le supporter tout le long ? Kokichi avait toujours rêvé de cela.
Le despote était conscient qu’il était agaçant, mais au final il en était plutôt fier. Il voulait marquer la mémoire de tous et si se faire aimer par tous pour qu’ils le gardent en mémoire est trop compliqué alors ils les marqueraient en tant que fourbe qui ne fait que des tours-ultra-amusants-et-jamais-ennuyeux. Mais malgré cela, il voulait aussi des amis. Tout le monde deviendrait fou en étant tout le temps seul, n’est-ce pas ?

En se redressant pour regarder l’heure, le despote décida de faire un tour hors de sa chambre, se dirigeant vers la bibliothèque. En tournant la tête de droite à gauche tout en avançant entre les étagères de la bibliothèque, le despote se questionna. C’était vraiment rempli de beaucoup de livres ici, tous plus poussiéreux les uns que les autres. Il se demandait s’il n’y avait que des livres de fictions ou des encyclopédies. Et si elles contenaient des informations importantes ?
En arrivant en face de l’étagère du fond, le despote tourna la tête sur la droite. C’était ici que Rantarô avait été tué. Cependant il n’y avait plus rien ici, plus de cadavre, plus de sang.
En repensant au corps inerte du jeune garçon, le despote eut un sourire amer. Malgré ses airs mystérieux et sombres, il était plutôt gentil. Même s’il semblait plus considérer le petit comme un enfant, celui-ci appréciait recevoir de l’attention.
En secouant lentement la tête pour chasser tout cela de son esprit, le despote s’approcha d’une étagère au hasard, inspectant les tranches des livres. En en extirpant un au titre curieux, Kokichi essuya d’abord la couverture rempli de poussière de sa manche pour observer le livre. Remontant son foulard jusqu’à son nez, simple réflexe qu’il avait lorsqu’il voulait se concentrer, le despote ouvrit à une page au hasard, laissant ses yeux parcourir rapidement les mots.
Ne voyant rien d’autre qu’une simple histoire à l’eau de rose, le despote referma le livre, le rangeant de nouveau à sa place, alors que son regard se posait sur quelque chose au sol : un journal.
Se baissant pour le récupérer, le despote feuilleta les pages avant que ses yeux ne repèrent un mot important.

"Chasse aux lycéens Ultimes"

En voyant cela, Kokichi arrêta de tourner les pages et commença à revenir en arrière, cherchant de nouveau ces mots. En voyant en gros caractères le titre "Une chasse aux lycéens ultimes débute ?", le despote se dépêcha de continuer de lire, mais avant qu’il ne puisse faire quoique ce soit…