Un Bel Homme Brisé

Partie 20

(...)

Assis sur le tapis de prière, mains jointes, j'implore avant tout Allah pour qu'il me pardonne mes péchés.

-Oh Allah vous êtes le tout miséricordieux, le clément, vous êtes capable de tout et rien ne peut se passer sans votre volonté.
Vous savez tout de moi, absolument tout. Vous savez à quel point j'aime cette femme et que je n'arrive toujours pas à me la sortir de la tête car je suis persuadé qu'elle est partie contre son gré.
Cela dit, devant vous Allah, elle est unie à un autre homme et elle a sûrement des enfants même si elle demeure aussi ma femme.

Je souhaite juste la revoir Allah par pitié faîtes que je la revois qu'elle m'explique tout pour que je puisse passer à autre chose.

Si je ne réussis pas à la revoir dans les jours à venir, alors je contacterai un avocat pour faire le nécessaire et reconstruire ma vie sans elle même si je sais que je ne pourrai aimer une autre comme je l'aime.

(...)

-Tu as mauvaise mine aujourd'hui mon fils et t'as pas bien mangé. 

-J'ai pas faim mère, t'inquiètes pas.

J'ai juste passé une nuit très agitée.

-D'accord mais pourquoi Kallé n'est pas rentré ? J'espère qu'il n'a pas dormi là-bas hein.

-Non non maman il a sûrement dormi à l'hôtel auprès de ses parents, le défendis-je même si je suis quasiment sûr qu'il est resté à l'appartement d'Adama.

-Ah c'est bien alors, il doit être prudent parce que le mariage n'est pas encore scellé.

-Bien-sûr mère, je le lui rappellerai. J'y vais, bonne journée. Dis-je en lui faisant un bisou.

-Qu'Allah te protège fiston.
-Amine.

J'entre dans ma voiture et Aïcha me rejoint aussitôt.

-J'ai de la chance que tu ne sois pas encore parti.

-Ah Aïcha, tu abuses hein, tu pourrais prendre un clando au moins pour aujourd'hui.

-Hey frérot, cette voiture ne t'a pas été allouée à toi seul mais à moi aussi car je suis ta sœur unique.

-Haha tu es irrécupérable toi.

Depuis que l'entreprise m'a allouée cette voiture, je la dépose tous les jours à son école.

-Allez bonne journée frangin et n'oublie pas ce dont on a parlé.

Rien de plus que mon couple avec l'aguicheuse de Ramata.  

-D'accord sœurette, travaille bien.

Elle m'a retardé celle-là, maintenant je risque d'être en retard si je vais chez Adama pour voir Maïna. Je vais donc au bureau tout d'abord et j'irai la voir dans l'après midi inchallah.

(...)

-Hey frérot, bienvenu, dit-il en m'ouvrant la porte.

-J'espère que t'as pas passé la nuit ici hein.

-Non toi aussi, j'étais à l'hôtel avec les parents. Ils ont même repris la route pour Saint-Louis.

-Hum tant mieux et avez vous fixé la date du mariage.

-Non pas encore, j'ai deux, trois trucs à régler avant et elle aussi.

-Ah c'est bien. Je ne vois personne ici, où sont elles passées ? Demandai-je.

-C'est Awa qui m'a ouvert et elle a dit que les autres étaient sorties, depuis j'appelle Fatima mais ça ne passe pas.

-Et moi qui me dépêchais pour venir voir Maïna.