Chapitre 23-Nostalgie

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**PDV Joy**

Les basses pulsent dans les enceintes, la voix de Colin résonnant dans mes entrailles, me transporte dans un torrent de sentiments aussi fou les uns que les autres, ravagent tous sur son passage.

Adam donne tous derrière sa batterie, et mon archer frotte les cordes frénétiquement.
Le troisième morceau touche à sa fin et je pars m'écrouler sur la banquette, avec ma bouteille d'eau à la main. Doris vient se poser à côté de moi et je lui tends ma bouteille pour qu'elle puisse boire. Elle s'en saisit et boit quelques gorgées.

-Doris : "Alors la reprise ?"

-"Putain j'ai mal au poignet"

-Doris : "M'en parle pas ! J'ai l'impression de gratter sur ma basse comme un gosse."

-"Mais ça fait du bien"

- Doris : "Ouhai ! C'est surtout cool que tu sois de retour."

Je me retourne vers mon ami et suis touché par sa phrase, mais notre terriblement sexy leader hausse la voix, visiblement toujours aussi content et joyeux des résultats, nous accablant de notre soi-disant incompétence. J'ai compris sa mécanique et ne réponds même plus à ces provocations. Ahhh les mecs ! Toujours besoin de montrer qui a le plus de couilles.

Nous continuons une bonne partie de la soirée avant que la nuit arrive, et qu'Adam et Doris nous quittent.

Je fais mon sac et commence à rassembler mes affaires pour partir quand deux bras immenses m'enlacent par-derrière, me faisant lâcher mon petit bagage.

- Colin : "Le chaton rentre dans sa tanière ?"

Je souris et me love instinctivement à l'intérieur. Je profite de ce contact chaud et réconfortant.

- "Le chaton a besoin de rentrer chez lui, car son appartement lui a coûté la peau du cul alors il veut y habiter."

- Colin : "On passera donc la soirée chacun de notre côté ?! Plutôt ennuyant, non ?"

- "Sauf si mon maître veut venir voir ma tanière ?"

Son regard s'assombrit et je décèle une lueur féline dans son attitude. Mon ventre fourmille et des images de notre première nuit ensemble me revient en mémoire. Inconsciemment, je me mords la lèvre inférieur, pour cacher mon trouble, mais Colin l'aperçoit et la regarde, assoifée.

Je la relâche et déglutie en finissant mes affaires.

- Colin : "Tu veux vraiment jouer à ça chaton ?"

- "Tu sais que je suis joueuse non ?!"

- Colin : "J'en doute pas. Bouge pas, je vais faire un sac et on va aller voir ta tanière"

Il quitte le salon avant sa démarche de prédateur et soudain, je me rends compte que, putain, j'ai vraiment chaud et que je me fais de l'air avec les partitions.

Colin... Que me fais-tu ?

Au bout de quelques minutes, il revient avec un sac sous le bras et nous partons pour mon appartement. Nous prenons le métro silencieusement.

Poser contre la bar pendant que nous avançons dans les tunnels sous la ville, je sens les doigts de mon metalleux, se nouer au mien discrètement. Je relève la tête, mais il regarde ailleurs. Je vois pourtant ces joues légèrement rouge et je ne peux pas réprimer un petit sourire satisfait.

Nous sortons de la bouche de métro, et marchons dans le quartier. Nous arrivons dans mon immeuble et je tape le code qui me permet de rentrer à l'intérieur.

Je surprends le regard de Colin qui me regarde un peu moqueur et avec son air cassant. OK, je vais manger des remarques.

Une fois que la cage d'acier se referme sur nous et grimpe à mon étage, sa voix moqueuse dit alors : "Je vais peut-être penser à une reconvertion ?"

Me vois-tu ? (is it love Colin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant