Me vois-tu ? (is it love Colin)

Chapitre 15 - Prise de conscience

*PDV Colin*

Mais qu'est-ce que j'ai foutu bordel !! Pourquoi j'ai fait ça ?

Je regarde la brune qui dort sur mon canapé depuis le tabouret de la cuisine.

J'ai merdé grave. Hier au Starlite, j'ai aperçu Joy à une table avec ces amis, nos amis...

Elle était amincie, fatiguée et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de la trouver toujours aussi belle et magnétique.

Je ne sais que ce qui m'a prit, mais quand j'ai vu Daryl se tenir à ces côtés et posé sa main sur sa peau, sur la peau qui m'appartenait, j'ai vu rouge et j'ai vrillé.

La première que j'ai trouvé à fait l'affaire et j'ai dérapé grave.

Elle savait que j'avais déjà quelqu'un, elle a vu que je l'ai regardé, mais elle s'en fichait. Elle est là ce matin en train de dormir, à la place qui lui est réservée normalement, dans le plaid qui nous envelopper il y deux semaine devant les séries et les jeux vidéo, sa tête sur le coussin qui lui servait d'armes quand je l'embattais un peu trop. Mon cœur se serre étrangement quand je repense à ces moments et à son visage souriant et moqueur.

J'ai vraiment merdé, mais je n'ai pas supporté de la voir avec un autre.

Je vais vers la jeune femme donc je ne connais même pas le nom, ramasse ces affaires et lui lance dessus.

"Allez debout !"

Elle grogne et finit par ouvrir les yeux.

"Tu as dit minutes pour t'habiller et sortir d'ici, grouille."

Elle me regarde surprise et un peu confuse.

Je me dirige vers la cuisine pour me servir un café, et je la vois me regarder toujours interloquer.

"Magne toi ma patience à des limites"

Elle se rhabille en pestant et maugréant des insultes que je mérite amplement.

Elle part en claquant la porte, et je soupire.

Putain, je suis irrécupérable... Pourtant, il va falloir que je trouve le courage d'aller lui parler, et de m'excuser, il le faut.

J'enverrai un message à Matt pour qu'il organise une rencontre entre nous deux...

Colin, tu es con ! C'est à elle qu'il faut lui envoyé le message. Mais si elle ne veut pas me parler, Comment je fais au juste ?

Elle voudra, elle le voudra car elle m'aimait...

Quand je repense au moment où elle l'a dit, mon cœur a bondi dans ma poitrine. Jamais personne ne me l'avait dit avec autant de vérité et de sincérité dans la voix.

Bordel, elle m'aimait et j'ai tous gâché.

Je me lève et me dirige vers le studio d'entraînement nonchalamment.

Bien que tous soient reportés pour le moment avec le groupe, la musique me permet d'exprimer ce que j'ai sur le cœur, tout ce que j'ai sur le cœur : mes peines, mes colères, mes sentiments aussi brillants que sombres.

Je gratte toute l'après-midi sur la guitare, quand on toque à la porte.

Je remonte et ouvre. Je vois Adam visiblement apeuré et je n'ai pas le temps de voir la personne qui l'accompagne, que je me prends un coup-de-poing dans le visage, me faisant tomber au sol.

Merde, ça fait mal putain ! Je me redresse en faisant bouger ma mâchoire, mais je n'ai pas le temps de me retourner, que l'on m'aide en m'attrapant par le col.

Je me retrouve face à Matt, avec à côté de lui une Mia, tous les deux le visage remplie de colère et de haine.

Adam me fait signe derrière de rester calme.

J'affiche mon visage imperturbable et dis : "Tiens, tiens quand on parle du loup ! J'allais justement t'envoyer un message et..."

-Matt : "La ferme Colin ! Ferme là ! Putain, mais tu es vraiment con quand tu t'y mets, tu le sais ça !"

-Colin : "On me le dit souvent oui"

-Mia : "Ah Ouhai ? Et la pétasse que tu as galoché et ramené hier elle le sait aussi ?"

Je me fige, comment ils le savent les deux andouilles. Je fixe Adam derrière eux qui s'est assis sur le canapé. Il fait non de la tête.

- Matt : "T'inquiète ton pote Adam ne t'a pas balancé Colin ! Il n'a pas eu besoin étant donné que tu es le plus grand des idiot et que n'a rien trouvé de mieux que de galocher cette fille sous les yeux de la fille que tu as brisé putain ! Joy t'a vu, espèce de con, elle voulait te parler mais elle t'a vu entrain de la galoché à pleine bouche !"

Mon cœur s'arrête ?! Elle m'a vu !! Merde... MERDE...

-" Et alors ? Je suis célibataire quand même !"

Mia pousse son mari et prend sa place, serrant mon col de t-shirt plus fortement. Elle a de la force bordel !

-" Pas à nous ! On s'est très bien pourquoi tu as ramené une fille Colin, mais tes états d'âme, je m'en fous ! Parce que le putain de fautif, c'est toi dans l'histoire. Tu as fait le mort pendant deux semaines et pourtant elle espérait te voir revenir au fond d'elle, elle regarde son portable toutes les cinq minutes, dans l'attente d'un message ou d'un appel. Et toi, tu vas embrasser la première venue alors que ça se voit que tu l'ai... "

Je me détache de sa prise, avant de la laisser prononcer le mot fatidique, et la regarde froidement.

" Tu ne sais rien de ce que je ressens."

- Matt : "Elle n'en sait rien, mais il faudrait être aveugle pour ne pas le voir."

-Mia : "Colin, Joy se noie dans l'alcool depuis qu'elle t'a vu en boîte, et pire que tous... Elle est passée en mode sans sentiment, je m'en fous de crever"

"Comment ça ?"

Matt soupire avant de dire : "Quand je l'ai rencontré pour la première fois, Joy était suicidaire et totalement irresponsable, ne se souciant pas de sa propre sécurité ni même de sa vie. C'est plus tard, qu'elle m'a avoué avoir comme un bouton de secours quand elle souffrait, où elle avait la fâcheuse habitude de s'auto-détruire... Elle est en train de le faire et ce n'est pas tous... "

La tension monte en moi à ces révélations.

-" Comment ça, c'est pas tous ?"

-Matt :" Elle va participer à une course clandestine ce soir, et par participer, j'entends courir avec une Moto Colin. Son concurrent est une vraie enflure et elle va y laisser la peau ce soir si on ne fait rien... On a déjà tous essayer avec Mia, mais rien y fait ! Alors mec, prend tes couilles et va... "

Sans réfléchir, J'attrape mon blouson et dit : " C'est où ?"

-Mia :" Sur les Docks"

- "J'y vais."

- Matt : "On t'accompagne avec Mia, suit la moto."

Je jette les clés de l'appartement à Adam, qui disparaît vers la salle d'entraînement.

Je monte à bord du vanne, pourvu que je n'arrive pas trop tard.