Chapitre 17 - Reflexion

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**PDV Joy**

J'ouvre enfin le dernier carton avec l'aide de mes copines, et arrange mon maigre dressing. Pathétique, il faut vraiment que je fasse un effort parce que Lisa va crié au scandale si jamais elle voit ça.

J'entends crier dans le salon et je décidé d'y retourner. Je vois Doris et Mia en plein débat sur le cocktail à préparer. Je les rejoins et me poste sur un des tabourets à coté d'une Lisa dépitée. Je souris devant la situation et finalement nous buvons toute une bière en trinquant à mon déménagement et à ma nouvelle vie.

Après trois semaines à squatter chez Daryl, j'ai enfin mon appartement, et je suis contente de retrouver un peu de mon indépendance, et surtout du calme. J'en ai besoin, depuis la course, j'ai le cerveau en ébullition et je regarde cette partition avec de moins en moins de méfiance. Mais je ne me suis toujours pas penché dessus pour faire les améliorations.

Je compte profiter un peu de mon appartement et de tous mettre en ordre. Il est immense, et surtout situé dans une résidence chic et sécurisé à tout niveau. Je m'y sens bien et surtout, je n'ai pas peur. Il est grand, éclairé, avec une magnifique vue sur la ville.

J'ai un piano qui trône entre la cuisine et le salon, un bureau et deux chambres

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J'ai un piano qui trône entre la cuisine et le salon, un bureau et deux chambres. Il était hors de prix, et une grosse partie de mon argent est partie dedans, mais je m'en fiche. Pour une fois, j'ai fait l'égoïste dans ma vie, je me suis fait plaisir. Je regarde la vue et mes amis me quittent pour leurs occupations, me promettant de faire une soirée pyjama la prochaine fois.

À quelques rues plus loin, je vois le building de ce cher Ryan Carter et mes pensées divaguent vers le rockeur qui occupe toute mes pensées. Depuis la course, il me harcèle de messages et d'appels que j'ignore du mieux que je peux. J'ai failli plusieurs fois décrocher quand j'ai vu son nom mais une petite voix m'a retenu au dernier moment. Colin, qui se cache derrière cet homme ?

Il est vrai que ne sais finalement peux de choses sur lui, et je pense que c'est ce qu'il me fait le plus mal. Les mensonges n'étaient finalement que la goutte qui a fait déborder le vase. Je ne sais rien de sa vie, de son enfance, de son passée, et ça me blesse. Je n'ai pas toute sa confiance et je me sens tellement différente, laissé de coter.

Je le fuis encore, alors que pourtant, j'ai envie de le revoir pour peut-être avoir des explications.

Je me décide à partir à la salle faire un peu de sport. Je me change et prends ma carte de métro. Seul inconvénient, je suis maintenant à 40 minutes de la salle de boxe de Matt et du Half Five. Le métro est calme ce soir, presque personne à bord. J'écoute de musique, et me dirige tranquillement vers mon défouloir.

Je pénètre dans la salle qui est bondé. Je salue Mickaël, le petit jeune qui tiens l'accueil, ainsi quelques habitués.

Je m'échauffe tranquillement dans mon coin, et au bout de quelques minutes, le propriétaire fait son entrée. Il salue les jeunes, qui se presse autour de lui, avant de me voir enfin. Il m'enlace brièvement, et me gratifie de son sourire à connerie "ça y est ! Tu as enfin trouvé comment on utilisait Google Map pour retrouver le chemin"

"Mais bien sûr ! Tu sais moi qui vis entre les Ferrari et les Aston Martins, je ne sais plus comment la technologie des pauvres fonctionne"

"Merdeuse ! Content de te voir, on se fait une petite partie après ?"

"Bien sûr Matt, pas de soucis"

Il est interrompu par un adolescent lui demandant un conseil. Il s'éloigne et je reprends mon échauffement. J'effectue quelques mouvements avec les punching-balls, et m'entraîne au coup de pied avec un partenaire.

Après une bonne heure, pendant que j'aidais une jeune fille a travailler sa souplesse, on me tape sur l'épaule.

"Allez, Princesse en selle."

Je salue la femme, et part bander les mains et mes pieds.

Matt : " Aujourd'hui Taekendo !"

"Ouhh ! Mon petit Matt, tu vas te prendre la déculotté de ta vie"

Je passe sous les cordes et me retrouve face à lui. Nous échangeons quelques coups, et faisons un combat. Après deux heures d'entraînements, nous nous affalons, sur le banc un bois derrière les punching-balls, en sueur. La salle est maintenant vide dut à l'heure tardive, et le seul bruit qui nous parvient sont nos souffles. Je bois une gorgée d'eau avec que la voix de mon ami me demande : "Alors des nouvelles de Colin depuis la course ?!"

Je soupire, sachant pertinemment qu'il sait que j'ai des nouvelles.

"Il m'appelle et m'envoie des messages auquel je ne réponds pas"

"Joy, tu sais que ça lui demande beaucoup de faire ce qu'il fait là ?"

"Pardon ? De faire ce qu'il est en train de faire est le minimum. Je te rappelle, qu'il est m'a jeté comme une malpropre et qu'il est allé voir une autre. Alors je ne vais pas revenir vers sous-prétexte, que monsieur Colin a mit sa fierté de coté"

"Il est là justement l'effort ! Je ne l'ai jamais vu faire ça, à part pour son patron. Joy, tu le connais maintenant. Tu l'as déjà vu revenir sur une de ces décisions, et surtout quand ça le concerne directement."

"Justement non ! Je ne connais que peu de chose sur lui Matt. Sa date d'anniversaire ? Sa famille ? Ce tatouage ? Pourquoi la musique ? Ce qu'il aime ? Ce qu'il déteste ? Je le connais pas si bien que ça"

"Ce qu'il est en train de faire ne serait pas une ouverture justement ? Comme la fameuse partition qu'il t'a donnée et qu'il doit attendre encore. Joy, même si tu ne veux plus te remettre avec lui, laisse le au moins s'expliquer. Parce que franchement à part vous tirez dans les pattes, vous ne faites pas grand chose d'autre."

Je le regarde, surpris par la pertinence de sa phrase, et par ces propos.

"Depuis quand tu es devenu expert en sentiments féminin toi ?"

"Depuis que je suis mariée à un ouragan, qu'est ce que tu crois ! Non mais sans déconner, pense-y. C'est peut-être ce qu'il vous faudrait à tous les deux"

Sur cette dernière phrase, il se lève et part en direction de son bureau.

* *

J'ai pris ma douche, et je me dirige vers le frigo en me séchant les cheveux. Je me prends une canette de coca avant d'aller m'asseoir sur mon canapé. Je regarde la ville qui ne dort jamais sous son habit de lumière. Je suis bien dans cet appartement, mais je ne peux m'empêcher de penser à une certaines présence qui me manque. Les mots de Matt me reviennent en tête, mais je ne sais pas quoi faire. Tous se bousculent dans ma tête, et je ne sais pas si je dois lui redonner ma confiance.

Mais au-delà de la confiance, j'ai envie d'avoir des explications, comprendre pourquoi il a agi comme ça pendant des mois, savoir le fond de sa pensée. Mes yeux se dirigent alors vers cette partition, qui me donner l'impression d'être agressé depuis je l'avais en ma possession. Je la vois maintenant, comme une planche de salue, un moyen de communication. Et si je parvenais à lui dire tout ce que je pensais dans cette correction.

Je me redresse, attrape un stylo et me place au fond de son canapé. Mes yeux sont happés par les mots de ce texte. Tellement douloureux, empreint du tristesse que je ne lui connaissais pas, cette chanson est une donation de son âme, bien plus que les autres. Il a oublié la sensualité des amours déchaîne et torturé. Cette chanson est mélancolique, et terriblement noire.

Je corrige les accords qui sont maladroits, et me permets même de rajouter des notes sur certaines paroles. Je me laisse emporter, imaginant sa voix glissant et susurrant chacun de ces mots, ces doigts glissaient sur les cordes de sa fidèle guitare.

Me vois-tu ? (is it love Colin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant