Chapitre 39 : Alek

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Je regardais attentivement les filles bouger langoureusement sur la scène sous les sifflements des hommes présents dans la salle.Je ne pas voulais être là. Je ne voulais pas qu'elle assiste à ça mais elle avait tant insisté pour être présente pour ses élèves que j'avais cédé à ses supplications répétées, surtout lorsqu'elle a commencé à me supplier en jouant de sa langue. Je n'avais désormais plus honte de m'avouer que j'étais faible face à ses talents séducteurs. Elle pouvait obtenir tout de moi dans ces circonstances et j'étais prêt à en abuser.

Ce soir était le grand soir où les filles donnaient leur grande représentation. Elles avaient travaillé dur, sous la houlette de Saskia, pour cette soirée.

Assis au bar, en compagnie de Greg, qui faisait un boulot digne de la confiance qui lui était accordée, je portais mon verre de whisky à la bouche. Saskia était en coulisses afin de s'assurer des costumes, accessoires et maquillages soient parfaits. Elle pouvait se montrer extrêmement pointilleuse sur les détails dans son boulot. Une belle qualité.

Les hommes dans la salle jetant, tantôt, des coups d'œil dans ma direction, peu habituée à me voir dans les parages, tantôt, sur la scène, excité par le spectacle qui les attendait. J'en voyais certains se frotter les parties génitales de leurs mains, trop impatient de mettre la main sur une des filles. En voyant cela, je fis signe à Sven d'approcher.

- Tu contrôles qui peut entrer dans se foutu club ?

- Bien sûr, Boss, assura-t-il confiant.

- Ces hommes, désignais-je du menton les hommes écœurants ; ils ne dérangent pas les filles, au moins.

- Non. J'en serais informé autrement et les ficherais comme indésirable.

- Très bien, acquiéçais-je en me promettant d'en toucher un mot aux filles pour m'en assurer par moi-même.

Les lumières s'éteignent soudainement et une musique latine retentit fortement dans la salle. Cinq spots de lumière orangé éclaira la scène ou sept filles poster en V commença leur chorégraphie sous le regard éberluer de toute la salle. Peu habitués à assister à un show si travaillé, ils restèrent stoïques un moment avant de se mettre à siffler d'excitation lorsque les filles enchaînèrent les poses provocantes.

La chaise près de la mienne racla le sol. Je pivotais vers le son et tombais sur une Saskia tout sourire, visiblement fière de ses filles.

La beauté de celle-ci était presque effrayante avec sa longue queue de cheval blanche, effleurant ses reins, sa robe noire moulante à col roulé et manche longue qui lui descendait jusqu'à mi-cuisse et ses cuissardes de la même couleur.

Je voulus la ramener à la maison et la baiser jusqu'à plus soif mais le sourire transi qu'elle affichait me fit l'effet d'être un égoïste. Elle était si heureuse de voir le résultat de tous ces mois de travail. Je ne pouvais lui retirer cela.

- Ne sont-elles pas merveilleuses ?

Admiratifs du travail accompli, je ne pus que confirmer.

- Tu as fait du bon travail, mon ange.

- Je n'ai rien fait, Alek. Ce sont elles qui ont tout fait.

Victor avait au moins un mérite. Il avait su la dénicher, voir en elle un véritable talent. Elle avait eu un tel impact sur ma vie. Un changement conséquent qui m'avait fait occulter ce qui faisait mon quotidien avec sa venue. Telle une tornade, elle avait tout saccagé pour transformer ma vie, la rendant meilleur.

Buté, je n'avais pas voulu voir ce qu'elle représentait pour moi jusqu'à ce que l'éventualité de la perdre au profit de ses amis me fasse ouvrir les yeux. Ce que j'avais pris pour de l'obsession était, en fait, mon cœur qui s'ouvrait pour en faire la seule bénéficiaire de ses battements. J'étais un homme comblé et je le lui devais.

Je me penchais sur elle et déposais un baiser sur ses lèvres. Elle m'adressa un sourire surpris.

- C'était en quel honneur, monsieur Artom ? minauda-t-elle.

Je glissais ma bouche jusqu'à son oreille et lui murmurait.

- Le tien, mon ange, susurrais-je ; je t'aime Saskia, ajoutais-je en la regardant intensément dans ses magnifiques yeux.

Son souffle se coupa. Je lui avais déjà dit mais ce soir, l'amour que j'avais mis dans l'intonation de ma voix me fit frisonner en même temps qu'elle. Elle put mesurer ma dévotion à son égard par ses quelques mots. Elle fixa son regard au mien et ses yeux s'embuèrent de larmes. Elle attrapa à deux mains mon visage et l'approcha du sien. Elle m'embrassa si profondément, si langoureusement que cela me raidit instantanément. Je me décollais d'elle avec un regard d'avertissement.

- On est là parce que tu voulais être présente pour tes élèves mais si tu continues nous allons partir bien plus tôt que prévu, la prévins-je sérieusement.

Elle ricana en secouant la tête puis posa son regard sur Greg.

- Tu as vu comment il me parle... Je ne suis qu'une poupée sexuelle pour lui, fit-elle mine d'être affligé, ce qui provoqua l'hilarité de notre ami.

- Tu adores ça Sassy alors désolé mais je ne vais pas te plaindre, rigola-t-il.

Je ricanais à mon tour alors qu'elle avait les yeux rivés sur la scène. Elle grimaça.

- Solidarité masculine à la con, soupira-t-elle peu concentré sur notre conversation, soudainement.

Je zieutais l'endroit qu'elle scrutait puis revint à elle.

- Quelque chose ne va pas ?

- Non... non... Tatiana s'est trompé dans ses pas et Pétra est à un quart temps en retard mais elles sont excellentes à part ça.

La cinquième chorégraphie arriva sur un air plus rythmé et saccadé.

- Après celle-ci, je pense que nous pourrons partir. Il est temps qu'elles travaillent sans filet de sécurité. Elles assurent comme des chefs. Elles n'ont pas besoin de moi, finalement.

Cette annonce me ravit. La lubricité de mes pensées me piégea dans une tourmente qui sera bientôt assouvie. Je hochais la tête en la regardant avec malice.

Elle ricana en secouant la tête avec de poser la main sur mon torse avec sensualité et la faire glisser jusqu'à atteindre mon entre-jambe.

- Mm, savoura-t-elle ; dire que je vais pouvoir profiter de ça toute ma vie, minauda-t-elle.

Sans plus attendre, je la soulevais pour la sortir de ce club et le ramener à la maison, plus excité qu'un diable.

The price of freedom ( En réécriture (9/39))Donde viven las historias. Descúbrelo ahora