Chapitre 17 : Alek

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J'écoutais mon interlocuteur, qui discourait depuis cinq bonnes minutes, à propos d'une commande qu'il souhaitait passer de trente-deux beretta 92x quand mon téléphone portable personnel bipa, m'annonçant un message. Je décidais de ne pas jeter un coup d'œil immédiatement, préférant terminer cette commande, que j'avais, expressément, exigé à traiter personnellement.

- Écoute, Rossy, je te vendrais ce que tu me demandes lorsque je verrais la couleur de tes billets. Vois-tu, la dernière fois que mon entreprise à traiter avec toi, il a fallut que je me déplace personnellement pour que tu craches le cash et j'ai perdu un employer, ce jour-là, également. Je n'ai vraiment pas apprécié et je suis persuadé que tu n'as pas aimé ma petite visite, toi non plus. Tu payes avant d'avoir la marchandise parce que si tu cherches à m'entuber, une nouvelle fois, je risque de me montrer beaucoup moins concilient, le menaçais-je.

- Oui, je sais bien. C'était une erreur. Je suis désolé mais ce n'est pas le cas, aujourd'hui. J'ai vraiment besoin de ces armes, Monsieur. Je vous paierais en temps et en heures si vous me laissez un petit délai...

- Non. Ça ne va pas être possible et si tu tentes à nouveau, de me la foutre à l'envers, tu te retrouveras dans un terrain vague à barboter dans ton propre sang, assénais-je en raccrochant.

Rossy avait le chic pour s'attirer facilement, la sympathie des gens, ce qui lui avait permis de m'arnaquer de deux kilos de cocaïne pure, il y avait deux mois de cela. Conclusion de l'opération, il avait fini dans le coma et le type qui s'était laissé embobiner par cette raclure, était mort d'une balle dans la tête. Il était hors de question de laisser les faiblards, que j'emploie, traiter avec lui, de nouveau. Ce type, j'en faisais mon affaire.

Les poings serrés par la rage, je soufflais profondément afin de me calmer. Il fallait dire que j'étais à cran, ces temps-ci. Mes affaires marchaient bien, excepter cette histoire de cargo égarer. En effet, le bateau n'était toujours pas réapparu et je soupçonnais un coup monter qui concernerait une personne travaillant pour moi. Cela me mettait sur les nerfs. Ainsi que le manque de sexe. Je n'avais plus toucher de femmes depuis bien trop longtemps. J'avais besoin de décompresser.

Le comportement de Saskia n'indiquait en rien qu'elle soit, ne serait-ce, qu'intéresser par une partie de jambe en l'air. Elle n'exprimait d'intérêt à mon égard seulement lorsqu'elle avait envie de m'emmerder prodigieusement. Cela faisait un mois que je l'avais ramené avec moi et elle passait tout son temps avec les filles du bordel. Lorsque je venais la récupérer, le soir, elle était, encore, assez en forme pour me lancer des piques, à répétition, conservant, néanmoins, une certaine distance. Cela me frustrait énormément. Je ne pouvais continuer comme cela. J'avais besoin de me vider l'esprit dans une femme.

J'avais alors prévu de déposer, ma danseuse préférée à la maison, le soir même, et repartir afin de me rendre au centre-ville, dans ma boîte de nuit et de lever la première femme qui me sautera dessus et en user jusqu'à la corde.

Je me levais pour me servir un verre de whisky, mon téléphone en main, et le bus d'un trait puis m'en resservis un autre. Je pris le temps de voir le message qui m'attendait avant de m'enfiler le deuxième.

« Si tu pouvais les voir, Alek. Elles sont prêtes. Je vais passer à la pratique, à présent. Cela risque de valoir le coup d'œil.

Ton emmerdeuse perso.»

Je pouvais sentir sa joie dans ce petit texte. Elle devait, sûrement, sauter de joie, en m'envoyant cette nouvelle. Un sourire, inconscient, pris, lentement, sur mon visage. Je le réprimais lorsque je m'en rendais compte. Je n'avais pas à me sentir fier d'elle alors qu'elle ne faisait que son job. Pourtant, ce sentiment était bel et bien là. Je me fis horreur.

J'étais réputé pour être impitoyable. Un monstre régnant sur les monstres et me voilà, attendri par une jeune danseuse, aux cheveux blancs, qui était une vraie plaie et qui envahissait ma vie de toutes parts depuis plus d'un mois. Je m'étais, indubitablement, attaché à Saskia et cela n'était pas prévu. Cela n'aurait jamais dû arriver. Je ne me l'expliquais pas et je n'étais pas sûr de le vouloir, par peur du résultat de cette introspection.

Il me fallait une autre femme. Chez moi. Sous les yeux de Saskia. Pour me persuader que je ne pouvais pas m'attacher à cette jeune femme. Que je n'étais pas bon pour elle. Qu'elle n'était pas la bonne pour moi. Ou alors, espérais-je une quelconque réaction de sa part ?

Je posais le téléphone, sans répondre et poursuivis ma journée de travail en essayant de ne pas laisser mon esprit dériver sur les sujets glissants, jusqu'à ce que l'heure d'aller récupérer le sujet en question sonne.

Je me glissais par la porte de club et fus, immédiatement, envoûter par une chanson profonde, chanter par une voix lente et grave. J'avançais, lentement, dans la salle et tomba sur les fille du bordel, assise, à terre, les yeux rivés sur la grande scène. Je suivis leur regard et fus stupéfier. Complètement hypnotiser.

Saskia, en juste au corps noir en dentelle, se mouvait doucement au sol, les yeux fixer sur une des filles. Elle bougeait avec tant de sensualité et de grâce qu'on aurait dit qu'elle exerçait ce métier depuis des années. Elle se releva, balança ses mains au-dessus de sa tête et se laissa tomber en arrière puis fis passer ses jambes vers l'avant de son corps, si bien, que nous pouvions voir sa tête entre ses longues jambes écarter à l'extrême dans une position très équivoque. Mon érection permanente devint insupportablement douloureuse. Cette femme était un véritable élastique. Elle avait cette capacité à se tordre dans tous les sens avec une facilité déconcertante, à mon plus grand plaisir. Elle continua son show, montrant sous corps sous des angles différents. Elle ne se contentait pas d'être explicite. Elle tenait à apprendre à ses apprenties à être bien plus que sensuelle mais plutôt carrément, sexuelle. Elle faisait son job à merveille. Les hommes qui fréquentaient le club allaient devenir complètement fous, si elle parvenait à amener les filles à réaliser toutes ces positions équivoques.

Je respirais profondément pour m'éviter de me jeter sur elle comme un affamé puis fit signe à Sven de stopper la musique, incapable d'en voir plus sans péter une durite.

Saskia se releva de son grand écart facial et porta son regard sur moi. Elle souriait puis descendit de la scène pour se précipiter vers moi.

- Tu as vu ? Tu crois que ça va plaire aux gars qui viennent au bordel ?

Je ne répondis pas tout de suite, des images d'elle, contorsionner sur la scène, en tête puis une chose m'interpella.

- Bordel ?

- Oh je t'en prie, Alek. Je ne suis pas une idiote. C'est un bordel ici. Je le sais. Et puis pour me confirmer le tout... J'ai vu les chambres du fond, un jour où je cherchais les filles.

Merde !

- Ça n'a pas l'air de te déranger.

Je la fixais intensément afin de m'assurer qu'elle ne me mente pas. Elle haussa les épaules.

- Non. Tant que les filles sont consentantes et aiment leur boulot, je n'ai rien à redire à ce propos. Elles font ce qu'elles veulent. De plus, ce monde-là, ne me choque pas, Alek. Ma mère est une prostituer. Je sais de quoi il est fait. Ce qui m'importe c'est qu'elles soient consentantes et pas obliger à faire ce qu'elles font.

Cette femme allait me rendre définitivement fou !  Il manquait plus qu'à connaître le type de folie qui m'attendait...

The price of freedom ( En réécriture (9/39))Where stories live. Discover now