Chapitre 33 : Saskia

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Arrivés en un temps-record, il me jeta sans douceur sur notre lit provisoire, me faisant éclater de rire, et commença à se déshabiller. Je l'observais de tout mon soûl alors qu'il faisait descendre la braguette de son pantalon.

- Déshabille-toi, Saskia, ordonna-t-il.

- Mm, je préfère quand c'est toi qui t'en charge, minaudais-je en écartant largement les cuisses afin qu'il puisse voir l'effet qu'il me faisait à travers ma culotte trempé, sous ma jupe.

Il poussa un juron étouffé, les yeux rivés sur sa cible.

La culotte n'y résista pas lorsqu'il la déchira. Il remonta ma jupe sur mes hanches après avoir enfilé un préservatif, me retourna puis me força à mettre mes fesses en l'air.

- La douceur sera pour plus tard, maugréa-t-il en s'enfonçant profondément en moi, me faisant perdre mon souffle.

Il entama de long mouvement ample et rapide, si bien qu'il lui fallait me retenir par les hanches pour ne pas m'envoyer valser de l'autre côté de la pièce. Cela n'était ni doux, ni affectueux. Il me baisait comme un animal, et j'aimais infiniment cela. Mes gémissements, pourtant si timoré d'habitude, se firent de plus en plus sonores à mesure que ses vas et viens ce firent plus brutaux. Jamais, il ne s'était montré aussi sauvage avec moi, au lit et je devais avouer que cela m'exciter énormément.

J'aimais, lorsqu'il me faisait l'amour avec tendresse et dévotion. J'aimais lorsqu'il me baisait comme si je n'étais qu'une conquête de plus. Et aujourd'hui, je pouvais affirmer que j'aimais, lorsqu'il me baisait comme si j'étais une pute quelconque.

L'entendre souffler comme un bœuf attisait mon propre plaisir, au point que je sentis mon corps trembler, mes muscles se contracter, mon vagin se resserrer sur lui, lorsque l'orgasme m'engloutit complètement, tant et si bien, que des petits points noirs apparurent devant mes yeux, m'obligeant à fermer ceux-ci pour ne pas m'évanouir de plaisir.

Mon orgasme provoqua immédiatement le sien. Il se raidit entièrement contre moi avant de se laisser tomber sur ma carcasse assouvie.

- Putain ,j'ai tout le temps envie de toi, râla-t-il d'une voix profondément grave dû à son récent orgasme.

- C'est la plus belle déclaration que tu m'es faite jusqu'à maintenant, le mafieux, rigolais-je.

- Cesse de m'appeler comme ça.

- Pas envie. J'aime trop t'emmerder pour ça.

Il grogna en réponse, puis s'allongea sur le dos, comme il avait pris l'habitude de faire, pour pouvoir m'allonger sur lui et me caresser les cheveux tandis que je lui caressais le torse.

- Il me tarde d'arrivée à Vegas, Alek.

Il soupira, pas du tout de mon avis.

- Je sais, mon ange, je sais, mais qu'il prenne garde parce que le fait qu'il soit ton ami n'entre pas en ligne de compte s'il n'est pas prêt à accepter de renoncer à toi.

- Jared n'est pas un mauvais gars, Alek. Il est formidable alors je suis sûr qu'il comprendra que lui et moi, ce n'est pas possible. Je suis persuadé que tout se passera bien.

- Il y a intérêt. De toute façon, si tu changes d'avis, je t'endors et te balance dans le jet, direction Moscou.

- Je n'ai donc pas le choix. C'est toi ou toi.

- Exactement.

- Putain de dictateur, râlais-je, j'ai de la chance alors de le vouloir mais bon, juste au passage... Tu n'es qu'un connard.

Sur cette insulte, il me pinça doucement les côtes, ce qui provoqua un rire incontrôlé.

- Mais peut-être que je devrais changer d'avis, commençais-je ; j'adorerais que tu me kidnappes, que tu m'attaches et que tu me punisses pour mes fautes, avec ta merveilleuse langue.

Il grogna en me renversant sur le lit.

- Tu veux que je t'attache, hein ?

Je le regarde, les paupières mi-closes, un sourire mutin aux lèvres.

- Je n'ai pas été une gentille fille. Crois-tu que je devrais être puni pour avoir suggéré de m'en aller ?

Alek se prêta au jeu en attrapant mes poignets en les coller au lit, au-dessus de ma tête.

- J'en suis le seul juge, ma chérie, murmura-t-il tout contre mon oreille, me faisant frisonner jusqu'au bout des orteils.

Il se releva pour s'arrêter devant le dressing et en récupérer une chose que je ne pouvais voir. Lorsqu'il revint vers moi, je pus voir qu'il avait ramené, une cravate et des rubans de soie que j'utilisais pour mes cheveux.

Sans un mot, il attrapa mon poignet gauche pour l'attacher à la tête de lit. Il en fit de même pour la main droite. Il ligotait ensuite mes chevilles aux barres en bois, aux pieds du lit. Je me retrouvais écartelé et ouverte à son désir. Cela avait quelque chose de perturbant et extrêmement excitant. Je le regardais faire le tour du lit, le regard fixé sur moi en se léchant les lèvres et je ne pus retenir un gémissement d'impatience.

Il claqua sa langue dans sa bouche pour montrer son mécontentement.

- Silence, exigea-t-il d'une voix plus rauque que jamais.

Il posa sa main sur mon pied et la remonta, dans un effleurement qui me donna la chair de poule, doucement, vers l'intérieur de ma cuisse. Mon corps trembla.

- Tu es à moi, Saskia.

- Oui, à toi, soufflais-je en fermant les yeux alors qu'il continuer son manège sur ma cuisse.

- Je ne te laisserai jamais m'échapper, tu m'as bien compris ?

- Oui... Oui...Oui, je t'ai compris. Vas-y... Touches-moi, Alek, je n'en peux plus. Je te veux, geignais-je.

Sourd à mes plaintes, il continua à me torturer.

- Qui est ton homme, mon ange ? Dis-moi qui est ton homme et je te donnerais ce dont tu as besoin.

- C'est toi. C'est toi, mon homme, m'écriais-je.

Sur ces mots, il enfila un nouveau préservatif et grimpa sur le lit, prêt pour moi puis me débarrassa de mes liens.

Excitée à mort, une larme coula sur ma joue en le voyant se positionner à l'entrer de mon vagin pour me pénétrer brusquement.

Alek posa son front sur le mien en rivant ses yeux sur moi puis bougea ses hanches dans des mouvements lents et profonds. Il me faisait l'amour avec tellement d'émotion que j'avais l'impression de ne jamais être assez proche de lui. Je tentais de me presser contre son corps au point de le gêner dans ses mouvements mais je m'en foutais. J'avais, soudainement, la sensation que si je ne me fondais pas en lui, j'allais en étouffer. Je passais mes bras autour de sa nuque et me greffait à lui alors qu'il continuer à me prendre avec une douceur intense.

- Je t'aime tellement, Alek. Je t'aime tant, glissais-je à son oreille incapable de retenir mes mots tant j'étais transporté par mes sentiments pour lui.

Il se releva en position assise sur ses pieds, en m'emportant avec lui, si bien que je me retrouvais assise, à califourchon, sur ses cuisses.

- C'est à toi. Tout ce que je suis est à toi, mon ange. Tu as le contrôle. Fais-nous du bien, ma chérie, souffla-t-il sur ma bouche.

Je fondis sur sa bouche, sans plus tarder en le chevauchant avec une dévotion sans limite jusqu'à ce que la jouissance nous dévore... jusqu'à ce qu'il ne reste entre nous... rien excepté une vérité.

La promesse d'un lien indestructible, à jamais. 

The price of freedom ( En réécriture (9/39))Where stories live. Discover now