Chapitre 23 : Alek

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- Mais... Monsieur Artom, vous ne pouvez pas me virer... Je n'ai rien fait pour le mériter, geignait mon ex-secrétaire.

Je serrais les dents de colère. Je détestais les pleurnichardes, cela m'insupportait.

- Je l'ai décidé ainsi alors arrêtez de gémir, cela ne vous aides en rien et prenez la porte.

Des pas furieux s'éloignèrent puis la porte claqua de rage mais au moins elle était partie. Sans lever les yeux du dossier que je devais traiter en priorité, je m'adressai à Saskia.

- Te voilà devenue ma secrétaire, mon ange. Laisse-moi quelques minutes et j'appelle les gars de la maintenance pour faire transférer ton nouveau bureau dans cette pièce.

- Mais...

- Il n'y a pas de mais, Saskia. Tu acceptes et tu arrêtes de me contredire, cela m'irrite.

- Tu n'es qu'un petit con prétentieux, Alek.

Je grognais en réponse pour la prévenir qu'elle allait trop loin, en relevant les yeux sur elle. Sa vision, droite devant moi, prête à en découdre, me crispa. Prêt à chasser sa proie et l'acquérir.

- Je voulais juste dire que je pouvais rester dans la pièce à côté de ton bureau.

- Non. On déménage ton bureau ici. Il y a assez de place.

- Tu comptes être toujours aussi chiant et encombrant ?

- Oui. Cela te poserait-il un problème ?

- Non, répond-elle un sourire en coin et les joues rouges.

Comprenant qu'elle appréciait l'aspect autoritaire de ma personnalité, je pointais le sol du doigt, à mes pieds.

- Viens ici.

Sans réfléchir, elle s'approcha de moi, satisfaisant l'homme des cavernes en moi. Nous évoluions à une vitesse qui n'était pas sans me déplaire. Elle pouvait se montrer docile et obéissante à partir du moment où les ordres lui plaisaient. Je serais m'en souvenir. Je pris son visage entre mes deux grandes mains et posais mes lèvres sur les siennes avec ardeur. Le goût de la cerise envahit de nouveau ma bouche. Un grondement sourd menaçait de jaillir de ma gorge tant l'envie de l'allonger sur le canapé qui se trouver contre la baie en vitre qui nous offrait une vue spectaculaire de Moscou. J'avais envie d'elle de manière, presque maladivement obsédante. J'avais l'impression que j'allais devenir fou si je ne l'ai possédé pas dans la seconde.

Je me forçais de la relâcher et m'éloigner rapidement d'elle malgré la douloureuse érection qui m'handicaper à chacun de mes pas. Je m'assieds puis me reconcentraient sur mes dossiers, les plus urgents sans faire plus attention à ma jeune danseuse.

- Je m'ennuie... Je vais le déménager moi-même, ce foutu bureau, marmonna-t-elle d'une voix basse et profonde.

J'étais conquérant. Elle me désirait tant qu'elle se sentait frustrée de désir. Cela encourager l'homme enrager de la faire sienne.

- Je les appelle, immédiatement. Ne bouge pas. C e n'est pas à toi de faire ça mon ange.

- Je vais continuer à faire bosser les filles, Alek, me prévint-elle.

- Bien sûr. Ce n'est pas parce que tu es vraiment à moi, maintenant que je vais te retirer ce que tu aimes faire.

- Vraiment ? À toi ?

- Oh oui, mademoiselle Fearson, vous êtes complètement à moi, à présent, confirmais-je sérieusement.

- Vraiment ? s'amusa-t-elle.

- Vraiment. Et je suis convaincu que vous aimez cela.

Elle resta silencieuse un instant luttant contre un sourire qui menaçait de la trahir avant d'abandonner et le laisser la démasquer.

- Et toi ?

Perplexe, je la scrutais.

- Quoi moi ?

- Tu es à moi où c'est à sens unique et il va falloir que je te castre lorsque je serais suffisamment attaché à toi ?

Réprimant une grimace à cette image, je me figeais.

- C'est ce que tu veux ?

- Si tu me réclame fidélité, respect et honneur, le temps de notre petite expérience, j'exige la réciprocité, dit-elle plus sérieuse que jamais.

- Cela en sera ainsi alors.

- Bien, monsieur le comte, se moqua-t-elle; maintenant je voudrais mon bureau. Avant de bosser, il va falloir que je nettoie le bureau. Il doit être recouvert de salive vu que dès que tu passais devant elle, elle bavait de tout son soûl.

Je décrochais le téléphone pour appeler les agents, en ricanant des images de plus en plus farfelus, les unes que les autres, qu'elle pouvait débiter à la seconde.

Deux minutes plus tard, je raccrochais.

- Il arrive. Si tu réservais une table au restaurant pour deux, ce soir, lui proposais-je en lui tendant le combiner.

- Je peux choisir le restaurant ? s'émerveilla-t-elle la rendant encore plus attrayante.

- Celui que tu veux, moy angel.

The price of freedom ( En réécriture (9/39))Where stories live. Discover now