REBELLE

TOME II: PARTIE. 27

Il y avait vraiment de quoi la situation était des plus marrantes. Il fallait voir Pape et ses accompagnateurs se ruaient vers la porte comme s'il y avait le feu. Quant à nos voisins ils furent tous renvoyés par Bassirou qui avait attrapé de justesse Elisa qui avait failli tomber. Très vite David alla  lui porter secours avant qu'ils ne l'achemine dans sa voiture pour le transporter à l'hôpital. Seul Hamdel était resté assis les yeux grands ouverts la main sur la bouche. Il a fallu que je lui dise que j'allais à l'hôpital pour qu'il réagisse.

_ Puis-je savoir ce qui te fait sourire ?

Je me redressai pour voir mon mari en train de me fixer. Mon mari, mon mari : je risque de devenir car je ne parvenais toujours pas à m’y faire. Je m’apprêtai  à lui répondre lorsque j’aperçu Roger  les traits tirés mais souriant néanmoins dans son ensemble short débardeur. C'est en claquette qu'il avait débarqué à l'hôpital après avoir reçu mon appel l'informant que sa femme allait accoucher. Comme si nous nous étions donné le mot, Sir et moi nous levions pour aller à sa rencontre main dans la main.

_ Ça y est ! Elle vient d’avoir une fille. Nous annonça Roger

_ Dieu merci ! Comment vont-elles ? Demandai-je le coeur battant

_ Bien, monsieur Diallo est en train de s’occuper d’elles. Avoua le nouveau papa en se massant le cou

_ Tu es content d’avoir une autre fille ?

Il me lança un regard amusant.

_ Entre nous j’aurais voulu un garçon mais n’empêche je suis tout de même heureux d'avoir eu une autre fille. La prochaine sera la bonne. M'avoua t-il

_ Bo goré rek am ko (Si tu es viril tu l’auras) ne pus-je m’empêcher de le taquiner

_ Doumala wakh dara (Je ne te dirai rien) me menaça Roger

_ Tu n’es pas aussi suicidaire à ce point ! Tu oserais me dire quelque chose devant mon mari en plus ? Lui tirai-je la langue

_ Félicitations je n’ai même pas eu le temps de vous féliciter. Je vous souhaite un heureux ménage.

_ Merci ! Répondit simplement Sir

_ Félicitations day andake dara. Pour cadeau tableau makk mon précieux bou rafète la beugeu.

(Des félicitations doivent être accompagnées de quelque chose. Pour cadeau je veux un magnifique tableau de mon précieux et moi)

Après ma réplique  je sentis Sir me serrer d'avantage la main.

_ Hana nakk légui digua changé bigua amé djeukeur. (Vu que tu es mariée tu devrais changer maintenant) Rigola Roger

_ Puis je voir Elisa et la petite ?

_ Pour l’instant je crains que ce ne soit impossible. Tu devrais rentrer te reposer et revenir ce soir. Même moi j’attends qu’elle soit admise en chambre pour aller me changer et dormir un peu. Je suis crevé.

_ Dormir ? Sache que tes sommeils viennent de prendre fin. Ce sera à toi de t’occuper du bébé pour compenser les 9 mois de galère de la grossesse. Et puis quand il était question de faire un bébé tu n'étais jamais crevé.

Roger nous regarda Sir et moi à tour de rôle avant de dire faiblement:

_ J’espère qu’elle ne sera pas comme toi !

_ De quoi parles-tu ?

_ De rien bon j’y retourne merci beaucoup. Vous n’étiez  vraiment pas obligés de rester toute la nuit.