Jour + 21

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J'émerge peu à peu de mon sommeil serein sans penser un seul instant à ce que je verrais en me réveillant et c'est bien normal, je ne suis pas supposé voir quoique ce soit d'inhabituel. J'ai passé de nouveau la soirée à discuter avec Douze et comme les deux dernières fois, nous nous sommes endormis au téléphone. Autant j'ai dû mal à dormir habituellement, autant avec Douze je suis toujours le premier à rejoindre le monde des songes. Néanmoins, il faut croire que ces trois bonnes nuits de sommeils étaient déjà trop pour moi.

J'ouvre difficilement les yeux alors que je passe mon bras sur mon visage, j'ai dû oublié de fermer les volets et la lumière m'aveugle. Je pousse un petit gémissement signe que j'aurais bien dormi un peu longtemps tellement j'ai dû mal à me lever. Je suis en caleçon et ma couverture ne recouvre que le bas de mon corps. Je frissonne en sentant le froid me piquer, pour une fois qu'il ne fait pas une chaleur insoutenable dans cette maison... En fait, il me faut seulement quelques secondes pour réaliser que la fenêtre de ma chambre est grande ouverte. Je me redresse instinctivement sachant pertinemment que je ne l'ai pas laissé ouverte avant de dormir, je n'aurais jamais fait ça et cela même, si il avait fait 40 degrés à l'intérieur.

Mes yeux s'habituent à la lumière et je balaie la pièce du regard jusqu'à m'apercevoir que je ne suis pas seul. Je sursaute violemment en voyant la personne debout prêt de la porte de ma chambre. J'ai presque cru une seconde que Louis avait tenter de me rendre visite mais je comprend bien vite que la personne qui se trouve dans la pièce, n'est pas passé par la fenêtre mais s'est contenter de l'ouvrir de l'intérieur.

Je me sens mal. Pourquoi est-il là ? Depuis combien de temps est-il là ? Il m'offre un sourire inquiétant et je n'ose plus faire le moindre geste, comme paralysé à la vue de cet homme. Je me sens totalement vulnérable, comme lorsque je n'étais qu'un adolescent et qu'il avait des gestes déplacés envers moi. Je n'arriverai jamais à me détacher de tout ça, j'ai envie de vomir.

- Bonjour Liam. Dit-il en agrandissant son sourire.

Je ne répond pas, je commence même à paniquer et ma respiration se fait de plus en difficile. Je crois que je suis sur le point de faire une crise d'angoisse.

- Va... Va-t'en. Je commence à le supplier alors qu'il s'approche de mon lit.

Je me recule instinctivement mais je suis coincé par le mur et de toute façon il se trouve entre moi et la porte alors je ne peux pas vraiment lui échapper. J'ai toujours eu peur de lui et je crois que j'en aurais éternellement peur. Il a tout gâcher. De ma confiance en moi, à ma relation avec mes parents, il m'a fait me détester et haïr mon attirance pour les garçons. Je ne veux pas qu'il s'approche de moi et encore moins qu'il me touche.

- Que-qu'est-ce tu fais ici ? Je demande alors que je manque de tomber de l'autre côté de mon lit.

- Tu ne dis pas bonjour à ton oncle ? Tu sais que c'est malpoli Liam. Dit-il en se stoppant et en me regardant d'un air moqueur.

Je déteste sa voix, je la déteste et je le déteste. Je ne veux ni le voir, ni l'entendre.

- Fou moi la paix. Je lâche presque suppliant.

- Ne fais pas comme si tu n'étais pas content de me voir, je sais qu'au fond de toi tu es heureux de me retrouver. Il lance en penchant légèrement la tête. Même si je t'en veux toujours d'avoir parler, tu me manques mon petit Liam.

Je crois que je rêve, enfin c'est plutôt un cauchemar pour le coup. Je ne comprend pas comment il a pu entrer dans ma chambre mais je suis certain que mes parents l'ont invités et qu'ils s'en foutent littéralement de ce qu'il pourrait faire puisqu'ils ne m'ont jamais cru.

Two Months { ZIAM } ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant