The Old Manor (L.S)

WINTER - 21

« Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. À l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard, j'ai répondu "heureux". Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question, je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie. »

John Lennon

Après sa promenade avec Alfred, Louis passe par la cuisine pour se servir un verre d'eau.

Il y trouve sa mère installée devant la grande table en bois ou les employés prennent habituellement leur repas, discutant tranquillement avec Martha devant une tasse de thé tandis qu'Ernest et Doris grignotent un petit beurre le visage couvert de farine.

- Tout va bien maman ? s'enquière-t-il.

- Oui, nous laissons reposer la pâte pour les petits gâteaux dit-elle en désignant deux saladiers couverts d'un torchon.

- Te joindrais-tu à nous pour les confectionner ?

- Pourquoi pas ? ça fait longtemps sourit-il. Laisser moi une petite heure et j'arrive.

Il se rend ensuite à son bureau afin vérifier une dernière fois que tout est en ordre pour demain soir.

Alors qu'il est plongé dans le détail du devis du traiteur, Harry pénètre dans la pièce.

- Tu as fini avec tes dossiers ? lui demande-t-il en levant la tête et en réajustant ses lunettes sur son nez.

- Hum hum. Tu sais que tu es vraiment sexy quand tu portes tes lunettes lui dit son petit ami sur un ton coquin.

- Rho, Harry ! tente-t-il de le sermonner ne pouvant néanmoins pas s'empêcher de sourire.

Mais celui-ci ne tiens pas compte de sa réprimande et se penche au-dessus du bureau pour lui voler un baiser que le châtain lui donne bien volontiers.

Puis il se lève de son fauteuil pour se poster en face à lui.

- Ça te dit de faire des minces pies ? propose-t-il

- des gâteaux de noël ? s'étonne Harry.

- Oui, ma mère est dans la cuisine avec les jumeaux. La pâte est prête, il n'y a plus qu'à les confectionner.

- Pourquoi pas mais je n'en ai jamais fait dit-il timidement.

- Oh, mon cœur, je suis certain que tu peux rivaliser avec Ernest et Doris ! se moque gentiment le châtain, attendri.

- Et puis, tu es mon petit-ami maintenant, tu ne peux pas échapper à la tradition Tomlinson sans risquer de recevoir les foudres de ma mère.

- La tradition Tomlinson ? répète Harry sur un ton amusé.

- Tout à fait, chez nous, les gâteaux se font toujours en famille pendant les fêtes.

- Très bien, allons-y alors, je ne voudrais pas me mettre ta mère à dos !

Une fois dans la cuisine Harry est heureux de constater que Joanna l'accueille avec un grand sourire mais il est aussi un peu inquiet lorsqu'il voit les visages barbouillés d'Ernest et Doris.

- Je crains de ne pas être habillé pour la circonstance chuchote-t-il à l'oreille de Louis.

- On s'en moque, détend-toi et profite du moment présent lui répond-il avec un clin d'œil.