25. Tu détestes les dimanches

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Nous avons tous une histoire qui nous rattache au passé et qui touchera à jamais notre présent. Une personne, qu'importe la période dans laquelle vous vivez, restera à longueur de temps dans votre mémoire. Parfois, nous arrivons à vivre avec cette histoire, on accepte la vie telle qu'elle nous a été écrite, mais d'autre fois, les choses sont beaucoup plus difficiles. Nous pouvons accepter cette chose, et avancer droit devant en gardant le passé comme un beau souvenir, mais à certains moments, nous ne pouvons pas combattre les sentiments que dégage notre cœur. J'ai essayé, tout au long de ces trois mois de faire abstraction au manque que je pouvais ressentir loin de lui, mais encore aujourd'hui, je me rends compte que je ne peux pas. J'ai pris du temps pour moi. J'ai essayé de me comprendre, de me remettre sur pied, de comprendre le tournant de ma vie, et j'ai fini par me trouver. J'ai fini par comprendre que ma vie sans lui, n'était pas ma destiné. J'ai besoin de lui à mes côtés, c'est une chose dont à présent, je suis sûre.

J'ai beaucoup réfléchi sur son acte, sur son erreur, et j'ai fini par la comprendre. A l'heure d'aujourd'hui, je me demande comme il va, si lui, il a réussi sans moi. Mais je n'ai aucune réponse à mes questions en ce qui le concerne, car j'ai aucune nouvelle depuis près d'un mois et demi, la dernière venue de Ryan en ville. Même si lui et Kyle sont restés vivre à Los Angeles avec lui, nous gardons contact, mais à chaque fois que je demande comme il va, j'ai droit à un sourire. J'essaie de me dire que l'un de nous deux survit à ça. Dans l'espoir, qu'il m'attende, car je ne suis pas vraiment prête à le revoir, bien que j'en suis presque sûre, je veux attendre encore un peu. Dearf a raison, le temps est sans doute notre meilleur ami pour disposer de la confiance.

Penser est sans doute la chose que j'ai le plus fait tout au long de ces douze semaines. Penser à ce que nos vies auraient pu être si elles n'avaient pas tant changé. Si nous étions comme deux ans plus tôt, à Chicago. Lorsque mon frère était encore en vie, où son rire raisonnait encore à travers les murs de la maison. Où je ne dépendais de personnes. Où mes deux meilleurs amis étaient encore le centre de mon monde. A croire que la vie ne tient définitivement qu'à un file.

« Tu es prête ? Me demande ma meilleure amie en entrant dans ma chambre. »

« Je crois que je ne serais jamais prête pour ce genre de chose, dis-je en me redressant de mon lit. »

« Tu m'as promis d'y aller avant la fin de la semaine, commence-t-elle, et nous sommes dimanche. »

« Il détestait les dimanches. »

« Ils sont beaucoup trop près des lundis, sourit-elle. »

« Je ferais mieux d'y aller demain. »

« Non, Silver, tu y vas aujourd'hui, et puis, peut être que ça lui fera apprécier les dimanches. »

Je soupire alors que Dearf attrape ma main afin de me tirer hors de ma chambre. Nous sommes dimanche, 2 mai, c'est aujourd'hui que je saute le pas. Je vais enfin le voir au cimetière, pour la première fois. Si j'ai peur ? Bien sûr que oui. Ce n'est pas une chose évidente, on ne la fait pas à la légère. C'est une chose importante à mes yeux. J'ai essayé, à plusieurs reprises, mais ce n'était jamais le bon moment. Finalement, je ne pense pas qu'il y ait de moment choisit pour aller voir la tomber d'une personne chère à nos yeux. S'y rendre part jamais d'une joie intense, mais on peut rendre l'instant beau, ou bien, apaisant.

Nous sortons ensemble de la maison, l'une à côté de l'autre, dans un silence agréable. Dearf vit chez nous maintenant, sous l'accord de ses parents, et je dois dire que ça fait un bien fou d'avoir quelqu'un avec moi, dans cette maison, qui peut cacher son absence, bien qu'elle reste irremplaçable. Nous marchons, laissant le soleil chaud de Dallas s'éclater contre notre peau, ce qui me fait sourire. Il ne doit pas être plus de 11 heures, et le printemps respecte le contrat à merveille. Contrairement à moi, Dearf est déjà venu le voir deux fois, et je me souviens de la première fois où elle est revenue. Elle semblait soulagée, malgré le manque, elle se sentait plus libre. Que ce soit Ryan ou bien elle, Alec les avait toujours considéré comme leur frère et sœur. Nos moments tous les quatre au bord du lac resteront les plus beaux moments de toute ma vie.

FATAL POISONING (W/ J.B) || TerminéeWhere stories live. Discover now