FATAL POISONING (W/ J.B) || Terminée

19. A seulement 15 ans

Je sens encore le souffle de Justin sur mon épaule alors que mes yeux n'ont toujours pas dévasté l'écran. Les battements de mon cœur sont rudes et brutales, tapant d'une colère noire, ou d'une peur grande contre ma cage thoracique. Tout devait être finit. Tout ça ne devait être qu'un bout du passé ramassé par la mer, emmené dans les profondeurs marines. Mais tout recommence, ou continue, telle une bombe lâchée en plein centre-ville. La douleur est lourde, infecte voire complètement méprisante. Je ferme les yeux espérant trouver la fin du tunnel à ce rêve si mortel, mais rien de tout ça ne m'effleure, seulement un temps du passé.

Flash-Back

Je rabaisse doucement ma jupe avant de redresser une dernière fois mon tee-shirt de couleur noir. Ca y est. Nous y sommes. Je sors depuis trois mois avec Peter. Déjà. Trois mois que mes sentiments s'amplifient, trois mois que je suis heureuse, trois mois qu'il me rend heureuse. Malgré que Dearf commence légèrement à me manquer ces derniers temps.

« Je t'emmène ? me demande Alec tout en entrant dans ma chambre. »

« Non, Peter va passer me chercher. »

« J'ai parlé avec Dearf, souffle-t-il, vous n'allez pas vous prendre la tête pour un mec quand même ? »

« C'est plus compliqué que ça Alec, dis-je en me regardant une nouvelle fois dans la glace. »

« Ca l'affecte beaucoup Silver. »

« C'est de sa faute ! »

Il soupire une nouvelle fois plus finit par quitter ma chambre. J'inspire profondément avant de tout relâcher. Je ne la comprends pas. Dearf semblait si heureuse pour moi lorsque moi et Peter avons commencé à sortir ensemble, et il y a un mois de ça, elle m'a finalement dit qu'il fallait que je m'en éloigne, que ce n'était pas un mec bien ainsi qu'il me ferait du mal. On s'est engueulée et depuis, plus aucune nouvelle. Je l'aperçois de temps à autres au lycée, mais ce ne sont que des regards usés par le manque ou bien la peur. Dearf a été toujours été là lors des coups durs, et je ne parle même pas de mes relations amoureuses, elle a toujours eu raison. Et si je me trompais. Et si justement, encore cette fois-ci, elle avait raison. Pourtant je vois mal Peter me faire du mal, je sens comme une différence avec lui. Quelque chose d'inexplicable.

Le bruit intense de klaxon parvient à mes oreilles, me sortant brutalement de mes pensées, pour m'annoncer, sans doute, l'arrivée de Peter. J'attrape, sans perdre de temps, mon sac ainsi que ma veste et descends les marches rapidement. J'annonce mon départ à travers la maison, et claque la porte derrière moi.

C'est bien lui, dans sa voiture noire. Je souris de plus belle et accélère le pas avant de le rejoindre dans sa voiture. Je le regarde droit dans les yeux, alors que son sourire magnifique est posé sur son visage. Il s'approche lentement de moi, puis vient poser ses lèvres douces sur les miennes, lâchant un haut-le-cœur dans ma cage thoracique.

« Salut ma belle, dit-il contre mes lèvres, tu m'as manqué. »

« Toi aussi, prononçais-je timidement. »

Il se replace correctement sur son siège puis démarre le moteur avant de nous conduire au lycée. Je crois que je me lasserais jamais de ses lèvres sur les miennes, ni même de cette boule au ventre que j'ai lorsqu'il est prêt de moi. Je l'aime, j'en suis sure, et qu'importe ce que Dearf dira, ça ne changera pas mes sentiments pour lui. Peter se gare à l'intérieur du lycée, et nous quittons tous les deux la voiture, avant de se rejoindre derrière cette dernière. Il plonge ses mains sur ma taille puis me plaque délicatement contre le coffre. Il lèche rapidement ses lèvres avant de regarder les miennes ce qui me fait sourire. Est-ce possible d'être tant amoureuse. Sa tête vient se réfugier dans mon cou avant d'y déposer des doux baisers. Je passe ma main dans ses cheveux tant en fermant les yeux.