Chapitre 28.

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PDV Damon

Le cadran sur la table de chevet indique 4h. La journée va être encore longue avec seulement ces quelques heures de sommeil en trois jours. La seconde où elle a disparu, mon monde c'est écroulé et j'ai sauté de suite sur William pour lui donner un crochet de la droite. Après un petit speech, il est parti et je suis finalement retourné à sa chambre pour voir si elle y était, mais non. Jenny a débarquée en furie à la porte de la chambre, pour repartir la minute suivante. Je me suis couché dans son lit qui sentait encore sa merveilleuse odeur, mais je n'ai pu fermer les yeux que trois heures avant de me réveiller par un cauchemars. Le reste de la nuit, j'ai fixé le plafond. Trop concentré à me traiter de tout les noms possible qui me sont passé par la tête pour lui avoir fait ça. J'ai passé la journée en mode zombie et la nuit suivante, mon sommeil a été coupé encore par des cauchemars. Tantôt tout la scène se rejouait, tantôt William qui a réussi à la poignardé, tantôt son visage rempli de larmes et ses yeux exprimant toute sa détresse.

Mais cette nuit est pire que les deux autres! Vers minuit, j'ai été réveiller par une sensation désagréable qui m'a pris au coeur. Je ressens un peu son manque, comme si notre lien n'est plus actif, comme si plus rien ne me rattache à elle! J'ai peur qu'il lui soit arriver quelque chose de grave. Elle me manque à un tel point que s'en est inimaginable. Je me ressasse sans cesse cette horrible nuit et je comprends que j'ai vraiment merdé. Mais quel con, sérieusement! Je ne souhaite plus qu'elle réapparaît et me laisse m'expliquer pour que tout revienne comme avant entre nous. Il le faut, je ne vais pas pouvoir endurer toutes ces journées sans sa présence et toutes ces nuits où son lit est vide de sa chaleur. De plus, je n'ai aucun moyen de la contacter, j'ai découverts son portable dans la salle de bain, le lendemain, la batterie décharger. Cela a expliquer pourquoi la boîte vocale se déclenchait de suite. À force d'être perdu dans mes pensées, le temps passe et l'alarme du collège retentit, annonçant le lever pour le déjeuné.

Je me lève et me prépare comme un automate. Ma joie de vivre c'est évaporer en même temps que Mia. J'agis comme un zombie et mes amis ne comprennent pas ce qui à poussé Mia à déserter Mythica, à nous abandonner, surtout moi, son âme soeur. Je ne leur ai rien dit... pas mal certain qu'eux aussi m'auraient rejeter comme ma belle l'a fait. Mais je sais qu'il va falloir que je leur dis la vérité sur moi, bien rapidement. Mais je redoute le moment... un peu comme avec Mia. Fait chier! Lucifer n'aurait pas pu me laisser tranquille et me laisser vivre ma vie merdique. Il aurait pu charger son fils préféré de cette putain de mission, à la place de me la refiler. Ce qui est fait est fait, malheureusement.

Je fais le lit avant de sortir de la chambre et me diriger, d'un pas traînant vers le réfectoire. Il faut tout de même que j'ingurgite un peu de nourriture pour me refaire des forces. Avec la dépression qui pointe le bout de son nez, j'ai de la misère à avaler ne serait-ce qu'une infirme quantité de bouchées. J'ai juste assez dans le ventre pour faire mon avant-midi. Reproduisant le même manège pour le dîner. Je vois bien que j'inquiète mes camarades, mais je ne me sens la force de rien faire. Je resterai au lit, tout la journée, à pensée à ma belle disparue. Ils ont beau me sermonner que s'il y a une autre attaque, je ne serais en mesure de ne protégé personne, pas même moi, mais cela m'ai égale.

C'est le bras lourd que je pousse la porte de la cafet. Toute la bande est déjà attabler, à manger un copieux déjeuné. Juste à sentir les effluves d'oeufs ou de bacons me retourne l'estomac d'écoeurement. Tout est partit avec elle; la joie, l'appétit, les odeurs, le sommeil, les sensations, le bonheur... le goût de vivre en général. Je me sens juste mort sans ma belle fée à mes côtés!

Je vais me prendre un demi verre de jus d'orange avec une petit assiette d'oeuf brouillé et une toast au beurre avant de rejoindre les autres à la table. Comme salut, un faible hochement de tête avant de chaparder dans mes oeufs et grignoter du bout des dents, ma toast. À la moitié de mon assiette, une voix me sort un peu de ma torpeur, mais je ne fais qu'écouter distraitement, sans rien répondre. Laissant ce loisir aux autres occupants de la table. Plus rien ne m'atteins. Seul sa douce voix et sa présence pourrait me faire réagir.

Archange - T1: Le commencementWhere stories live. Discover now