Chapitre 107 : Lia

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Charlie et moi étions allés prendre un café dans un "bar".
Laïa avait tout bien fait : elle avait même engagé des gens pour jouer les rôles de serveurs, et de serveuses. 

Tout avait l'air si... Réel.

Après nous être embrassés, nous nous étions vraiment rapprochés. Nous nous étions livrés des secrets, enfouis au plus profond de nous.

Je lui avais même raconté pour Sam. Il méritait de savoir quel lien nous entretenions lui et moi. Je me sentais... Bien avec lui. Mais pas aussi bien qu'avec Sam. Sam me procurait un sentiment unique. Personne ne pourra me faire ressentir la même chose, j'en suis sûre.

C'était le grand amour de ma vie.
Mais il m'a brisé une seconde fois, et je me jure maintenant de ne pas le laisser me blesser encore une énième fois.

Il a ce don. Celui de me faire devenir vivante, et magnifique à ses yeux. Mais aussi celui de me blesser plus profondément que personne ne le pourra jamais.

Lorsque vint le moment de nous quitter, nous nous embrassâmes, Charlie et moi.

- Dis, tu reviendras me voir ? lui demandai-je, en me détachant de ses lèvres.

J'étais toujours pendue à son cou, nos visages à quelques millimètres.

- Bien sûr Princesse. Je reviendrais te voir tous les jours. Je voudrais te voir toutes les secondes si je pouvais, me répondit-il amoureusement.

- Idiot, lâchai-je avant de l'embrasser de nouveau.

Puis, nous nous quittâmes enfin. Il partit, non sans m'adresser un dernier signe de la main, et un sourire en coin.

J'entrai doucement. Je ne voulais pas que Sam ne m'entende alors qu'il devait faire ses petites affaires avec Sophia.

À ma surprise, je n'entendis rien. Pas un bruit.

J'avançai jusqu'à la cuisine, et y entrai. De la cuisine, on pouvait voir le salon, et réciproquement. Il y avait une verrière donc on voyait vraiment tout.

Je m'avançais, et me cacha derrière le mur. Je n'étais pas prête à voir ce qu'ils faisaient.

Puis, une voix fusa.

- Tu penses encore à ELLE c'est ça ?! ARRRG ! TU M'ÉNERVES ! J'AI ESSAYÉ DE TE FAIRE PENSER À AUTRE CHOSE, MAIS RIEN À FAIRE, TU REPENSES TOUJOURS À CETTE... CETTE... ORDURE ! s'écria Sophia.

La colère monta en moi. Je faillis sortir de ma "cachette" afin de la remettre à sa place, mais je m'abstins. Ce n'étaient pas mes affaires. Et puis, elle pensait ce qu'elle voulait après tout.

- Je ne te permets pas Sophia ! Tu ne peux pas l'insulter sans la connaitre ! Elle est tout sauf une ordure : elle est belle, gentille, intelligente, et j'en passe ! rétorqua une autre voix.

Une voix masculine.

Sam.

Non, je ne peux pas y croire. Il m'avait défendue...

Est-ce qu'il pensait vraiment ça de moi ?

Je craignis qu'il ne se trompait... Je n'était pas à la hauteur de ce qu'il disait.

Sans m'en rendre compte, j'étais venue devant la verrière. J'étais donc à la vue de Sam.
Je regardai en direction de Sam, et vit qu'il me scrutait lui aussi.

Oh non ! Prise en flagrant délit !... 

Sam mit rapidement Sophia dehors, puis vint me rejoindre dans la cuisine.

J'étais horriblement gênée... Je ne devais pas les épier. J'étais aussi rouge qu'un feu rouge.

- Je... Je suis vraiment désolée Sam. Je sais que je n'aurais pas dû écouter votre..., commençai-je.

- Non, c'est pas grave. Excuses acceptées ! me coupa-t-il.

Puis, il s'avança et me serra dans ses bras.

J'étais choquée. Il me SERRAIT dans SES BRAS !!!!
Je ressentis alors mon corps se réchauffer, mes joues rougir encore plus. Je répondis à son étreinte en posant mes mains sur son dos.

Je me sentais tellement en sécurité dans ses bras.

Il n'y avait que LUI qui me faisait cet effet.


Si proches... Et pourtant... [EN RELECTURE]Where stories live. Discover now