Chapitre 13 : Lia ✔︎

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Hey ! 

Encore un chapitre un peu long, mais très riche... Bonne lecture !

Bye❤︎

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 Suivre les inconnus n'est pas du tout dans mes habitudes.

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Je devais bien avoir 5-6, ou 7 ans. J'étais dans une pièce que je ne connaissais que trop bien. Le petit canapé bleu de prusse me faisant face, entouré de deux fauteuils couleur chocolat. Le cercle était fermé par un petit siège à bascule en bois clair, et au centre du cercle se trouvait une petite table en bois et en verre très moderne, sur laquelle était soigneusement posée une assiette pleine de cookies à l'air bien appétissants.
Il faut qu'elle avait du goût. C'était sans aucun doute la personne la plus stylée que je connaisse, que ce soit en matière d'habits ou de vêtements, ou dans quelque autre domaine possible.

Je m'avançai jusqu'à la petite table basse, et jetai quelques regards rapides à droite et à gauche avant d'approcher ma main des fameux gâteaux.

— VUE ! s'écria une voix derrière moi.

Je me dépêchai d'arrêter mon geste, et de ramener ma main près de mon corps avant de me retourner.

— Je t'ai vue ! Tu voulais prendre un cookie, voleuse ! s'exclama-t-il, haut et fort.

Je le dévisageai. Les cheveux bruns foncés voire noirs, ses yeux noirs pétillants devant la découverte qu'il venait de faire, et un sourire niais placardé sur son visage.

— Sam ! Chut ! Je ne veux pas qu'elle m'entende ! lui chuchotai-je.

Il faut dire que nous formions un petit duo explosif tous les deux. On faisait les quatre cents coups autrefois, et on adorait faire tourner en bourrique les adultes.

— Ok, ok... Mais alors tu m'en donnes un peu, marchanda-t-il, avec un sourire en coin.

Je soufflai, et nous nous serrâmes la main, en signe d'accord. Puis, il alla plus loin afin de faire le guet tandis que je me dirigeais vers le plat de pâtisseries. Ma main frôla le premier biscuit, quand on m'attrapa le poignet.

— Lia ! Enfin ! me réprimanda-t-on.

Je me tournai vers l'adulte. Ses boucles mi-longues grises retombaient en cascade sur ses épaules tandis qu'un sourire étira ses fines lèvres. Elle me fixait de ses yeux verts profonds, placés au centre de son visage légèrement ridé. Mais ces rides ne la vieillisaient pas, au contraire, ils témoignaient du nombre d'épreuves qu'elle avait surmontées.

— Je... , commençai-je, toute rouge.

— Elle voulait prendre des gâteaux pour moi, me coupa-t-il.

Je me tournai vers lui et elle fit de même. Nous étions toutes les deux éberluées par sa prise de parole. Il m'avait protégée... Enfin, on ne peut pas vraiment dire ça, vu qu'elle n'allait pas me tuer pour des gâteaux ! Non, elle allait faire pire : me faire poser pour elle pendant des heures et des heures, avec des vêtements conçus par ses soins. Cela aurait été d'une lassitude, je ne vous dis pas... Mais là, c'était lui qui avait écopé de ça à ma place. Je le gratifiai d'un sourire, tandis que le regard de la femme passa de moi à lui.

— Bon... je ne peux pas te punir, comme tu n'es pas mon petit-fils, et par dessus le marché, tu es un invité, mais je le ferais la prochaine fois promis ! s'exclama ma grand-mère, en riant malicieusement.

Si proches... Et pourtant... [EN RELECTURE]Where stories live. Discover now