Chapitre 6

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PDV Nagisa :

Ça faisait trois jours que la photo et mon petit discours étaient entre les mains des médias. Et depuis hier, on entendait parler plus que de ça, que ce soit à la télé ou sur les réseaux. Le boss de Karma était très satisfait puisque beaucoup des admirateurs de mon père commençait à le descendre. Certains commentaires revenaient souvent : « Comment peut-il ignorer la souffrance de son fils ? »; « C'est un père indigne »; « Alors ce type nous berçait de mensonges ?! Qu'il aille au diable !». Je ne pouvais m'empêcher de pouffer légèrement de rire quand je voyais la réponse des spectateurs. Après tant d'années de réussite et d'arrogance, mon crétin de paternel connaissait enfin la douleur d'échouer et de se faire insulter et détester par les autres. Quelque part au fond de moi, j'étais content. Il allait certainement faire faillite ou serais obligé de changer de comportement et de manière... Cette pensée me faisait sourire alors que j'entamais ma nourriture dans le self de l'agence. Malgré le fait que son plan se déroulait comme il avait prévu, le directeur avait préféré me garder encore captif, le temps de voir les résultats. J'avais une certaine liberté, Karma partageait sa chambre avec moi, je mangeais dans leur self, enfin leur restaurant. Tant que j'étais accompagné de Karma ou d'un des employés, j'étais libre de me déplacer dans le bâtiment, mais j'avais quand même les poignets attachés. Il ne fallait pas que j'oublie que j'étais tout de même un otage. Cette vie tranquille me plaisait plutôt bien...

Je me remis à lire les commentaires qui défilaient en bas des vidéos, quand un m'interpella. « Imaginez, son fils était tellement mal de vivre avec un père comme lui, qu'en réalité il s'est allié avec ses agresseurs pour faire tomber son entreprise! Ça ne m'étonnerait même pas. Cet enfoiré de PDG le méritait bien ! ». Je rigolais face à une telle déduction. C'était la première fois que je voyais mon père se faire autant insulter en une seule phrase, les gens étaient vraiment haineux envers lui. Je savais que ça allait marcher, mais je n'imaginais pas à ce point en seulement trois jours. Pendant que je continuais de me marrer, un plateau se posa devant moi et je sus que c'était Karma sans même lever la tête. C'était lui qui avait demandé à s'occuper exclusivement de moi pendant ma détention encore indéterminée.

Karma : Je peux savoir ce qui te fait sourire comme ça ?

J'étirais un sourire avant de lui montrer le commentaire en question et il ne fallut que quelques minutes avant qu'il n'explose de rire faisant se retourner quelques têtes.

Karma : On s'est fait démasquer !

J'acquiesçais, puis un des hommes de la sécurité arriva en trombe et se planta devant nous, nous faisant sursauter. Karasuma-san voulait apparemment nous voir immédiatement dans son bureau et vu l'affolement de ce type... Ça devait être urgent et très sérieux. Ça m'inquiétais un peu mais Karma était tellement détendu et semblait si insensible au stresse de l'homme, que l'inquiétude n'était pas si forte. Il claqua sa langue contre son palais avant de se mettre à râler de ne pas pouvoir profiter de son repas et j'étouffais un rire moqueur. Il nous fallut un peu plus de cinq minutes avant d'arriver dans le bureau de son boss et lorsque nous étions entrés, Karasuma-san nous attendait debout, les mains croisées dans son dos et il regardait par la fenêtre. Il se retourna lorsqu'il nous entendit et son air grave me fit frissonner. C'était peut-être plus grave que je ne l'avais penser...

Karasuma : On est mal, les garçons... Très mal...

Je gloussais. Son ton était tout aussi grave. Il regarda à nouveau par la fenêtre, avant de nous faire signe de nous avancer un peu plus. Son comportement fit tilt dans mon esprit, il regardait un peu trop souvent par la fenêtre.

Karma : Que se passe-t-il, boss ?

Moi : ... Ne nous dites pas... Qu'on nous as déjà repérés ?

Kidnappe-moi (Karma x Nagisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant