Chapitre 5

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PDV Nagisa :

Je me sentais mal... J'arrivais à peine à garder les yeux ouverts... Depuis combien de temps étais-je enfermé ? Je ne saurais le dire mais certainement depuis plus d'une semaine. J'avais totalement perdu la notion du temps, mon ventre criait famine et ma gorge était sèche. J'avais seulement le droit à un morceau de pain par jours et cinq vers d'eau pour deux jours... J'avais atrocement mal aux épaules, à mon dos, aux poignets et à ma tête. Je vivais juste un enfer et personne ne venait me rendre visite, à part Karasuma-san, pour voir mon état. Je n'avais pas non plus de nouvelle de Karma, je ne savais pas si ses blessures avaient guéries ou non, mais je dois avouer que je ne m'en inquiétais plus vraiment... Dans ces circonstances, je n'arrivais même pas à penser à quoi que ce soit, juste à la douleur que je ressentais et qui s'intensifiait de jours en jours.

Alors que je commençais à retomber de fatigue et que mon esprit s'embrouillait, le grincement de la porte de ma prison retentit soudainement, puis des pas qui semblaient... hésitants s'approchaient de moi. N'arrivant pas à garder les yeux ouverts, je ne pouvais pas voir qui venait me rendre visite. C'est à ce moment que je sentis une douche chaleur apaisante envahir tout mon corps et des bras m'entourer. Cette chaleur... Cette odeur... Elles étaient si apaisantes, j'avais l'impression de les avoir toujours ressenties, de les connaître depuis toujours. Pourquoi ? Pourquoi je me sentais aussi calme et autant apaisé dans ces bras ? Je n'avais jamais connu ça... Ça me faisait du bien... Et en sombrant dans mon sommeil, je pus entendre les paroles de cette personne réconfortante.

??? : Nagisa... Je suis désolé... Tellement désolé de te faire subir ça... Je te promets que ce sera bientôt finis... Alors tiens bon, s'il-te-plaît.

Cette voix si douce me paraissait à la fois familière et à la fois inconnue. Mais qui était-ce donc ? J'aimerais tellement resté dans ses bras pour l'éternité.

PDV Karma :

Je venais de me réveiller et en regardant autour de moi, je constatais que j'étais dans ma chambre du dortoir de la compagnie. Il s'était passé quoi ? La dernière chose dont je me souvenais, était d'avoir emmené le petit androgyne aux cachots du sous-sol... Le petit androgyne ! Comment allait-il ? J'espère qu'il tenait le coup !

La porte de ma chambre s'ouvrit laissant apparaître le boss, un plateau dans les mains et la mine... Dépitée ? C'était une première ! Le boss n'avait jamais montré de signes de faiblesses ou autres sentiments négatifs, à part la colère. Je tentais de me redresser sur mon lit pour l'interroger, mais une vive douleur s'empara de mes côtes, m'obligeant à me rallonger immédiatement. Le boss s'assit sur la chaise à côté de mon lit et déposa le plateau sur la table de chevet, puis me regarda. La tristesse sur son visage s'était déjà envolée et avait laissé sa place à un sourire de soulagement. C'était pas souvent qu'on voyait autant d'émotions en une seule fois sur sa tête. D'habitude, il faisait tout pour les cacher et ne rien laisser paraître... Mais là, quelque chose avait dût profondément le troubler...

Karasuma : Karma, c'est un soulagement que tu te sois réveillé.

Je le remercia de s'être inquiété pour moi puis engloutis le repas qu'il m'avait apporté. Je me remis à l'observer tandis qu'il regardait par la fenêtre, d'un air pensif. Depuis quand le boss était aussi expressif ? Durant le temps où j'étais endormis... Que lui était-il donc arriver ? Minute... Je me redressais soudainement, oubliant momentanément la douleur et le faisant sursauter.

Moi : Mais d'ailleurs ! Depuis combien de temps je dors ?!

Karasuma : Deux semaines.

Je le regardais, incrédule. J'ai pioncé pendant deux semaines, et lui, il me l'annonce comme ça ! Dans le plus grand des calmes ! Enfin, deux semaines c'est quand même pas rien, quoi ! Maintenant, j'étais vraiment inquiet pour le petit androgyne. Avait-il été libéré ? Était-il sauf ? En bonne santé ? Après un instant d'hésitation, je décidais de faire part de mon inquiétude au boss. Son expression s'assombrit et il me poussa à me rallonger sans un mot de plus et quitta la pièce en me conseillant de me reposer. C... C'était quoi ce silence ?! Pourquoi n'avait-il pas répondu ?! Merde... Maintenant j'étais plus qu' angoissé ! J'allais pas réussir à fermé l'œil de la nuit ! Je marquais une pause. La nuit... Mais bien sûr ! Je n'avais qu'à aller vérifier son état par moi-même pendant la nuit !

Kidnappe-moi (Karma x Nagisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant