REBELLE

TOME. II : PARTIE. 11

Après le gala de la vielle qui avait fini vers 1h du matin, ils s'étaient rendus non au resto mais chez un glacier sous la suggestion de Zahra et Nassira. Comme prévu Leyti et Thioro ne furent guère de la partie de même que Bakary dont l’épouse voulait coûte que coûte rentrer. Quand à Nancy feignant d'être fatiguée avait décliné contrairement à son mari. Cependant ce dernier ne passa qu'une vingtaine de minutes en leur compagnie avant de vaquer à un rendez-vous qu'il jugeait très important pour rater selon ses dires.

Ainsi les deux couples passèrent un bon moment en réservant à eux seuls toute la terrasse de ce glacier afin de n'être perturbé par ces ados qui avaient couru se jeter sur Zahra en arrivant, disant qu'elles étaient fan d'elle ou encore le brouhaha des autres clients.

Comme promis à Leyti lorsqu'il fut 2h du matin, Sir tenu parole en ramenant Zahra. A son arrivée, toutes les lumières étaient éteintes et ce fut Amath qui revenant juste d'une fête qui ouvrit le portail à sa sœur. Exténuée par la journée et la soirée qu'elle venait de passer après s'être déshabiller elle n'eut point le temps de se démaquiller pour s'affaler ainsi sur le matelas individuel étant donné que Zeus à elle seule occupait désormais son lit. Dormir avec cette dernière était chose difficile étant donné qu’à la nuit tombée, elle se transformait en Bruce Lee en gigotant de toutes parts et distribuant quelques fois des coups.

Installée sur sa natte de prière, chapelet en main, la veille dame faisait ses invocations en observant de temps à autre sa petite fille lorsque celle-ci lâchait un énorme pet avant de soupirer dans son sommeil. Pour ne pas être asphyxiée, elle se hâta de terminer pour sortir.

Dehors, à part quelques gazouillements des oiseaux qui nidifiés sur le corossolier dans la cour, aucun autre bruit ne lui parvenait. A sa grande surprise, dans la cuisine ne résidait aucune trace de pain, ni sa théière de kinkéliba à la menthe sucrée. Il était 8h moins et pourtant dès son arrivée dans la demeure, elle avait bien notifié à sa belle-fille qu'elle devait trouver son petit-déjeuner prêt après ses invocations. Elle rebroussa alors chemin pour aller toquer à  la porte de celle-ci mais elle n’eut aucune réponse. Elle tira sur le poignet mais l’accès était clos et la lumière éteinte.

Où avaient-ils bien pu se rendre de si beau matin ? Se demanda-t-elle en ne voyant pas son fils non plus. A cette heure ci d’habitude, ce dernier déambulait sur la terrasse ou à travers la maison pour constater les recoins qui avaient besoin d’être retaper ou dépoussiérer.          

Son ventre criant famine, elle alla toquer aux chambres des belles filles de la maison mais aucune d'entre elles ne daignèrent lui ouvrir plus préoccuper à profiter de leurs sommeils avant que leur belle mère ne tambourine à leurs portes. Au salon non plus elle n'eut aucune réponse après avoir toqué à la porte, fatiguée elle retournait dans sa chambre réveiller sa petite-fille.

_ Néné Gallé, Néné diougual outalima mourou ma ndékki gawal (lève-toi me chercher du pain pour mon petit-déjeuner vite) tapotait-elle sa petite-fille sur les fesses.

Cette dernière grogna sans ouvrir les yeux pour qu'elle la lâche mais la vieille ne dit pas son dernier mot.

_ Néné diougal Choco ngui thii salle bi di la khar (debout Choco est au salon à t'attendre) émit la vieille dame.

Instantanément sa petite-fille ouvrit les yeux, bondit sur ses jambes, attrapa sa serviette et sa brosse à dent pour courir dans les toilettes. Morte de rire, Zeus se transforma en simple spectateur sans essayer de la retenir. A son retour encore, elle se contenta juste à l'observer aplatir son tissage, mettre un jeans déchiré, un top en pagne bustier à deux grands valant, du gloss, du parfum dans l'intention de sortir.

_ Hey fo dieume fii Choco néwoufi. Néné yow ma yéla gua bania dioukk wayé ma toud Choco rek guay teup. (Où vas-tu ? Choco n'est pas ici. Néné je te réveille et tu refuses de te lever mais dès que j'énonce Choco tu sautes) l’intercepta Zeus