Chapitre 64: L'infidélité de trop

22 1 0
                                    

Hello la populace, nouvelle partie de "Past". Je vous souhaite une bonne lecture !

Asher enfonça la clef dans la serrure et tourna la poignée. Le salon était encore allumé. Asher posa son sac près du canapé tandis que je refermais la porte. Il régnait un étrange silence dans la maison. Je me sentais terriblement mal à l'aise dans cette maison, j'avais l'impression que quelque chose ne tournait pas rond. Asher appela sa femme, mais personne ne répondit. Il me regardait, un air inquiet imprimé sur le visage. Asher monta lentement les marches d'escaliers. Peu sûre de moi, je le suivais, inquiète. Le couloir de l'étage était plongé dans la pénombre, seulement la chambre conjugale était éclairée. De légers chuchotements émanaient de la pièce. Nous avançâmes lentement vers la porte puis Asher poussa doucement la porte entrouverte. Je mis ma main sur ma bouche pour éviter de crier. 

- Darla ! s'écria-t-il.

Sa femme était recroquevillée, les épaules nues et le reste du corps cacher sous un drap blanc. A ses côtés, Georges se tenait près de ses seins, le bas du corps lui aussi dissimulé sous le drap. Je regardais Asher : il ne parlait pas, son regard était dur et ses poings tremblaient de colère. Je scrutais la pièce à la recherche de quelque chose qui pourrait dénouer cette situation. Les vêtements de Georges traînaient au pied du lit. Je les ramassais et lui balançais à la tête.

- Toi, tu viens avec moi, dis-je, on va les laisser discuter !

Il se rhabilla rapidement, le visage couvert par la honte. Darla enfila un t-shirt et se jeta vers Asher. Celui-ci eut un mouvement de recul. 

- Ne me touche pas ! dit-il sèchement.

Il descendit les marches d'un pas lourd. Nous le suivîmes. J'entraînais Georges à l'extérieur et fermai la porte derrière moi. Mon ami avait toujours la tête baissé. 

- Ok Georges, c'est quoi ce bordel ? m'écriai-je.

- Je suis désolé, Eléonore, dit-il tout penaud, je ne voulais pas, mais elle m'a dit qu'il ne faisait plus attention à elle...

J'inspirais calmement. Pourquoi m'énervai-je contre lui alors que nous étions dans la même situation ? Je m'assis sur une marche puis sortis une cigarette. Georges en fit de même. J'allumais ma cigarette et inspirai une grande bouffée toxique. 

- Tu l'aimes ? demandai-je.

- Malheureusement oui, murmura-t-il.

Je passais mon bras autour de ses épaules puis l'attirai contre moi. Je remarquais, malgré l'obscurité de la nuit, des larmes silencieuses qui coulaient le long de ses joues. Mon cœur se serra en voyant ce triste spectacle.

- Tu sais, je te comprends Georges, soupirai-je, je sais ce que ça fait d'aimer quelqu'un, mais de passer toujours au second plan...

- Je me sens tellement mal Eléonore si tu savais, sanglota-t-il.  

Je lui tapotais l'épaule. On entendait les cris d'Asher et Darla provenant de l'intérieur de la maison.

- Tu devrais peut-être rentrer chez toi Georges, tu dois être fatigué... 

Mon ami essuya ses larmes. Il se leva d'un coup, me sourit tristement puis descendit les marches.

- Tu as sûrement raison, dit-il, merci Eléonore bonne nuit...

Georges rejoint sa voiture lentement, grimpa dedans, démarra puis disparut dans la pénombre. Je restais là à fumer ma cigarette dans la froideur de la nuit. Les cris s'amplifiaient. Je faisais de mon mieux pour ne pas écouter, ni intervenir, car après tout n'étais-je pas aussi une cause de leur dispute ? Après tous les deux s'étaient trompés l'un l'autre, leur mariage battait de l'aile depuis longtemps. Avec Georges, nous avons juste été les déclencheurs de cette dispute. J'écrasais mon mégot contre le bois de la terrasse. La porte d'entrée claqua derrière moi. Je me retournais et vis Asher, son sac en main. 

- Alors ? demandais-je.

- Je ne dors pas chez moi ce soir, marmonna-t-il, tu penses que tu pourrais m'accueillir ce soir ?

Je hochais la tête. Je ne pouvais pas le laisser à la rue... Je le pris par le bras puis le guidai jusqu'à la voiture. Asher balança son sac sur la banquette arrière et s'assit sur la place passager. Ma raison me disait que c'était une très mauvaise idée, mais avais-je vraiment le choix ?

Fin du chapitre. A la semaine prochaine la populace !!!!   

PastWhere stories live. Discover now