Chapitre 49: Le Dr Prescott

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Hello la poplace. Nouvelle partie de "Past. Je vous souhaite une bonne lecture !

J'attendais dans la salle d'attente. Ma jambe tressautait nerveusement et je tripotais mes doigts. J'étais stressée. J'avais un très mauvais souvenir des psychologues qui m'avaient reçu après le meurtre de mes parents. Il fallait se l'avouer, j'avais peur, terriblement peur. Waouh, c'était la première fois que j'étais honnête avec moi-même.

- Éléonore Mac Gowan !

Je sursautais. Une femme assez grande se tenait devant moi. Elle avait des cheveux courts grisonnants, des yeux clairs et un sourire rassurant. Je me levais puis lui serrai la main.

- Installez-vous ! dit le Dr Prescott en m'invitant à entrer.

Je m'assis sur le fauteuil en cuir. Le cabinet était très lumineux. En face de ce fauteuil, il y avait une sorte de chaise de salon en tissu noir. J'enlevais ma veste et mon écharpe rouge puis les posaient en tas sur les dossiers. Le Dr Prescott entra à nouveau dans la pièce, ferma la porte et s'installa dans sa chaise. Je m'assis à mon tour. Le Dr Prescott avait pris un carnet, l'avait ouvert sur ses genoux et fouillait parmi un tas de papiers.

- Bien, dans votre dossier, il est écrit que vous êtes diplômée depuis vos vingt-deux ans et que vous êtes rentrée dans la section criminelle un an plus tard, mais en remontant dans les papiers, on découvre que vous avez perdue à l'âge de dix ans et que vous avez ensuite été placée à Glasgow, dit-elle, mais je ne vous apprends rien...

Je ne pus m'empêcher de sourire. Sa voix me mettait en confiance.

- Je m'appelle Catherine Prescott, se présenta-t-elle, je suis psychologue spécialisé dans les traumatismes et plus spécialement pour les policiers de terrain.

- J'ai reçu l'ordre de vous consulter pour certains dérapages sur le terrain, expliquai-je mal à l'aise, mais c'est surtout pour me souvenir...

Le Dr Prescott se redressa légèrement. Elle me scrutait avec des yeux intéressés. Je connaissais très bien ce regard, j'avais dû dire quelque chose d'intéressant.

- J'aimerais me souvenir de ce qu'il s'est passé lors de l'assassinat de mes parents et ce qui s'en ai suivi, j'en ai absolument besoin...

Elle griffonna quelque chose sur une feuille.

- Pourquoi ?

- Pour me reconstruire, mentis-je, j'ai besoin de savoir, cela laisse un vide...

Le Dr Prescott hocha la tête tout en continuant à écrire puis sortit une petite télécommande de la petite table qui se trouvait devant elle.

- Bien, vous allez maintenant fermer les yeux et respirer lentement, ordonna-t-elle, en appuyant sur l'un des boutons.

Le bas du fauteuil se déplia de sorte à créer un divan. Malgré le stress, j'obéis et essayais tant bien que mal de calmer ma respiration.

- Maintenant concentrez-vous sur cette soirée...

°°°

Un bruit sourd me tira de mon sommeil. Il faisait sombre mais j'arrivais quand même à distinguer mon oiseau en tissu blanc qui était accroché au-dessus de mon lit. Je remontais la couverture jusqu'à mon visage par peur. Les bruits s'intensifièrent, mais cette fois, je réussis à discerner quelques voix. J'arrivais à distinguer celle de mes parents, mais une autre était inconnue. Réunissant tout le courage présent dans mon corps, je me levais doucement. Je tirais le rideau de ma chambre puis descendis lentement les marches. Les voix de mes parents se firent de plus en plus présente, mais quelque chose semblait bizarre. La lumière du salon était allumée. Je m'approchais à pas de loup et me cachais derrière l'un des murs. Mon père s'était agenouillé sur le sol, le bras en sang, ma mère était devant lui et elle semblait supplier l'homme qui était devant eux. Il était vêtu de noir, mais je ne pouvais pas voir son visage, car il était de dos. Il avait à sa ceinture un revolver et une tronçonneuse à la main.

- S'il vous plaît, laissez-nous, je suis vraiment désolée pour vous, pleura ma mère, ma fille est en haut vous avez sûrement une famille...

L'homme leva froidement sa tronçonneuse, l'alluma et l'abattit sur la tête de ma mère. Elle n'eut même pas le temps de laisser échapper un cri, elle tomba lourdement dans une mare de sang. Mon père hurla son nom. Il tenta de se relever, mais l'homme répéta le même geste et il tomba sur le corps de sa femme, le crâne sanglant. Je voulus crier, mais par réflexe, je couvris ma bouche. Des larmes ruisselaient sur mes petites mains. L'homme arrêta la tronçonneuse puis retourna vers ma cachette. J'eus un mouvement de recul avant de courir en haut. Arrivé dans ma chambre, je fermai le rideau et me cachai sous mon lit. Mes mains étaient vissées sur ma bouche pour ne plus faire de bruit. Il montait lentement les marches, cela parut durer une éternité. Soudain, j'entendis le rideau se tirer. Des bottes noires apparurent dans mon champ de vision. Il fit les cent pas en fouillant les tiroirs, soulevant mes draps, retournant mes dessins... Soudain, il s'arrêta devant mon lit. Il s'agenouilla et passa la tête sous mon lit. Je laissais échapper un cri et mes yeux se gonflèrent de larmes.

- Coucou petite Éléonore, sourit-il de toutes ces dents.

°°°

Fin du chapitre. A la semaine prochaine !

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