Cambriolage (w/ Justin Bieber)

Chapitre 1

7h50, j'arrivai au lycée. Je garai la voiture, une voiture que j'avais volé, du coup je la démarrais et l'arrêtais grâce à des fils de connexion. Je sortis de me ferraille avec mon sac à l'épaule. J'allais encore une fois passer une journée banale. Je n'avais pas vraiment d'amis ici et je ne cherchais pas vraiment à en avoir. J'étais plutôt du genre solitaire mais j'avais quand même une meilleure amie qui avait vingt-quatre ans et travaillait dans un bar. Malgré le fait que je n'avais que dix-sept ans -bientôt dix-huit- et que j'étais toujours étudiante alors qu'elle était déjà une adulte entrée dans la vie active, on était plus proches que deux filles de quatorze ans qui se connaissaient depuis toujours comme ma sœur et sa meilleure amie par exemple. J'ai connu Nevaeh il y trois ans, elle venait d'être embauchée dans le bar où elle travaillait actuellement. J'étais arrivée en pleure car mon tout premier copain venait de me larguer. Elle m'avait réconforté et m'avait donné plein de conseils. Depuis ce jour, je venais la voir tous les jours et on était devenues ce qu'on était aujourd'hui. Elle était comme une grande sœur pour moi. Nevaeh était aussi au courant de mon activité extra-scolaire ; je parlais du cambriolage bien sur. Elle était bien évidemment contre ça mais personne ne pouvait m'arrêter. Alors elle se contentait de me faire la morale de temps en temps.

Ma journée fut comme toutes les autres passées en cours, inintéressante. Ainsi, je rentrai une nouvelle fois chez moi sans avoir rien de croustillant à dire. C'était pour ça que j'aimais cambrioler, parce que ça changeait de la routine, de l'ennuyeuse vie que j'avais. J'aimerais un jour pouvoir partir loin d'ici, loin de Denver. Enfin pas si loin, aux Bahamas. J'ai toujours rêvé d'y aller. C'était aussi pour ça que je m'introduisais chez les gens, pour voler un peu d'argent que je mettais de coté pour m'offrir un voyage là-bas.

- Je suis rentrée ! criai-je après avoir fermé la porte de la maison.
- Alison, viens ici !

Je me dirigeai à l'étage, là d'où venait cette voix très en colère. Super accueil ! En traversant le couloir, j'aperçus Erica, ma tante, dans ma chambre avec des affaires provenant du cambriolage de hier soir dans ses mains. Elle allait encore m'engueuler. J'entrai dans la pièce, le sourire aux lèvres comme si tout allait bien.

- Tu es contente de toi en plus ?
- C'est bon, soufflai-je.
- Mais qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu arrêtes ? éleva-t-elle le ton.

Je ne répondis pas à cette question inutile.

- J'en ai marre de toi ! rajouta-t-elle.
- Je sais.
- Si un jour tu te fais attraper, je t'aiderai pas ! Tu as bientôt dix huit ans et tu es responsable de ta propre personne ! Je ne suis même pas obligée de continuer à t'héberger !
- Vire moi alors, fis-je l'insolente.

Elle jeta mes nouvelles affaires par terre, me poussa de son passage et sortit de la pièce. Je levai les yeux au ciel et ramassai ce qu'elle avait jeté. J'étais du genre insolente, surtout avec ma tante. Érica était hôtesse de l'air et donc elle n'était pas souvent à la maison ce qui expliquait son manque d'autorité envers nous. Après avoir rangé les affaires, je fis vite fais mes devoirs. Ensuite, je décidai d'aller rendre visite à Nevaeh alors je redescendis au salon. Érica était allongée sur le canapé, regardant la télé.

- Je vais voir Nevaeh, annonçai-je.
- Non tu vas nulle part, dit-elle d'un ton sec.
- Mais pourquoi ?
- Je veux que tu révises, tu sors tout le temps et tu fais jamais rien pour tes études.

Il était vrai que je n'avais pas de très bonnes notes et que je n'étais pas la prodige de ma classe mais je ne me débrouillais pas si mal. Agacée, je retournai dans ma chambre puis j'ôtai mes chaussures et ma veste, je m'allongeai sur le lit et m'endormis.

Je me réveillai le lendemain à six heures par mon ventre qui gargouillait. Je n'avais pas dîner la veille alors j'avais très faim. Je descendis dans la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner, je pouvais manger tranquillement pour une fois, j'avais trente minutes d'avance. Je vis sur la table à manger une feuille. Je la pris et lis ce qu'il y avait marqué dessus.