Chapitre 37

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«Elle est de retour.»

Mes poignets me faisaient mal. Mon coeur aussi. Nous arrivâmes devant le commissariat. Le même qu'il y avait dix mois. Le même qui me terrifiait et me faisait perdre la tête. L'officier ouvrit la portière de la voiture et me tira à l'extérieur me faisant presque tribucher. Sa pression sur mon poignet gauche m'irritait. Il me poussa jusqu'aux portes d'entrée, ces portes grises abîmées et sales qui me faisaient froid dans le dos.

Il les poussa et j'entrai à l'intérieur comme si j'avais déjà accepté ma sentence. Je retrouvai ce même comptoir rempli de dossiers renfermant de simples vandalismes aux crimes les plus effroyables. Deux policiers étaient en train de faire leur travail et me jetèrent un regard en m'entendant arriver. Leurs yeux descendirent vers mes jambes me faisant réaliser que je n'étais encore qu'en chemise. Quelle tenue appropriée pour se faire arrêter...

Nous traversâmes l'entrée pour arriver dans cette même cellule. Celle qui me gardait en garde à vue. Il y avait déjà d'autres personnes dedans. Il l'ouvrit, ôta mes menottes me faisant soupirer de soulagement et me poussa à l'intérieur. Je sentis tous les regards lourds sur moi.

Je m'assis par terre dans un coin bien que cela devait être sale. Je ramenai mes genoux à ma poitrine et enfouis ma tête à l'intérieur. J'avais envie de pleurer et de me faire du mal. J'avais envie d'extirper toute cette haine que j'avais envers moi même.

J'entendais des voix lointaines parler sur moi. «Elle est de retour.» «Tu la connais ?» «On la connaît oui.» «Pour moi, ça veut dire qu'elle n'était pas [...] son premier procès finalement.» «Sûrement.» «Il [...] peut être [...] réévaluer son dossier.» «On verra.» «Je pense que [...]»

Je n'arrivais pas à tout bien entendre bien que nous étions tous silencieux dans la cellule mais du peu que j'avais entendu, ma première affaire allait être à nouveau examinée. Je n'étais qu'au début d'une lente descente aux enfers. J'allais payer très cher mes sorties nocturnes.

Quelques minutes plus tard, j'entendis la porte de la cellule s'ouvrir me faisant relever la tête. Le même officier de police se trouvait devant.

- Allez Carter, lève toi.

Je m'excutai. Je sortis de la cellule et me retournai pour qu'il m'enfile à nouveau les menottes, je connaissais la procédure maintenant. Le métal froid pressa à nouveau mes membres et je fus poussée vers une direction.

Nous traversâmes à nouveau l'entrée. Il y avait des policiers partout. Il y avait plus d'hommes que de femmes. L'atmosphère était stressante. Je pouvais entendre des personnes clamer leur innocence puis d'autres pleurer et d'autres s'énerver. Je n'aimais pas cet endroit.

Nous arrivâmes devant une porte ouverte et entrâmes à l'intérieur. Je n'étais jamais encore venue ici avant. Les murs étaient blancs et recouverts de nombreuses notes et fiches et un énorme calendrier surplombait le mur en face de moi. La pièce était petite pourtant je me sentais encore plus petite à l'intérieur.

On me fit m'asseoir sur une chaise devant le bureau chargé lui aussi de dossier. Il faisait froid ici et ma chemise ne m'aidait pas à remédier à cela.

- Ne bouge pas, je reviens, annonça le policier.

J'hochai la tête. Je me demandais pour quel cambriolage m'avait-il arrêté ou s'il m'avait arrêté pour tous ceux que j'avais commis. En tout cas, je ne dirais que la vérité. Je n'avais plus la force et l'envie de me défendre et d'essayer de sauver ma peau.

Cambriolage (w/ Justin Bieber)Where stories live. Discover now