Le bus du vendredi soir

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Bonjour bonjour les amis!
Voici une petite histoire vraie, pas interessante du point de vue littéraire mais j'avais besoin d'écrire...
Bonne lecture



C'est enfin le week-end.

Enfin pas encore. Il faut encore que je rentre chez moi.

Je me rends donc à l'arrêt de tramway où je prends le bus pour rentrer chez moi. J'arrive un peu à l'avance, j'attends une dizaine de minutes puis le bus arrive. Je monte les escaliers, scan ma carte et vais m'assoir sur un siège juste avant la sortie du milieu. D'autres gens montent à leur tour, je ne connais personne et donc, sociable que je suis, je mets mes écouteurs pour écouter de la musique et m'isoler dans mon petit monde.

Je suis du côté de la fenêtre, sinon je suis un peu malade.
Il est 19h43, le bus démarre. Il attend que les gens du dernier tramway arrivent pour partir.

J'aperçois un homme dehors, un vieux avec un monocycle. C'est rare de nos jours de voir ce genre d'objet. Cet homme là demande au chauffeur d'ouvrir le coffre du bus, et celui-ci s'exécute. Le coffre à bagages est de mon côté. L'homme me regarde dans les yeux.
C'est bizarre, il a une lueur bizarre qui les illumine.

A 19h45 on part. Il est vers l'avant du bus. Je suis soulagée.
Il n'y a pas beaucoup de gens dans le bus. Une petite vingtaine en tout je pense, répartie sur toute la longueur du bus.

Le bus roule bien, c'est rare qu'il n'y ait pas de bouchons à cette heure là.

Toujours dans ma bulle, je chante en playback (la honte sinon) les chansons que j'écoute. Ça m'empêche de dormir et de potentiellement rater mon arrêt, même s'il reste encore 3/4h de route. Surtout, la musique me met de bonne humeur, j'arrive à oublier tous mes problèmes et aussi la journée que j'ai eu.

Mais d'un coup, je reviens brutalement à la réalité.

Un cri.

Il se fait tard, le soleil commence à se coucher, la lumière du bus n'est pas allumée. La seule source de lumière est juste entre mes mains, c'est celle de l'écran de mon téléphone.

Quelqu'un crie vers l'avant du bus.

Je ne sais pas qui crie. J'éteins ma musique et enlève un écouteur. J'observe de loin. C'est le chauffeur qui a crié. Il recommence. Le vieil homme est là aussi, près du chauffeur. Le vieil homme n'a pas l'air dans son état normal. Il sent fort. Très fort. Il pue. Le chauffeur lui demande de reculer, pour pouvoir conduire correctement. Le vieil homme se montre violent. Il commence à gesticuler, bouger les bras, parler fort, faire des allers-retours entre le fond du bus et l'avant.

Je regarde par la fenêtre, je remets ma musique mais pas trop fort. J'ai peur, mais je n'ai pas envie qu'il me remarque pour x raison.

Le bus s'arrête à un arrêt. Le chauffeur en profite pour se retourner, et demander (pas si gentiment que ça) à ce vieux de le laisser tranquille. Celui-ci s'installe deux rangées derrière le siège conducteur. Le bus repart, le silence refait surface. Enfin silence, pas trop à cause du bruit du moteur accompagné de celui de la clim, mais en tout cas personne ne parle.

Ma joie de vivre s'est envolée. Je n'ai même plus envie de faire du playback. J'ai peur, le vieil homme sent l'alcool.

Le vieil homme reste étonnement tranquille, mais pas pour longtemps. Il bouge et commence à raconter sa vie au chauffeur.

Le peu de passagers qu'il y avait à l'avant sont tous partis s'assoir à l'arrière du bus, sauf une femme avec son fils. Je pense que l'un des deux a le mal des transports. Cette femme d'ailleurs, soutient du mieux qu'elle peut le chauffeur lorsque le vieillard se fait trop irrespectueux.

D'après ce que j'entend, le vieil homme sort à peine d'un hôpital psychiatrique.
Cette nouvelle information est très rassurante.

Je regarde à nouveau le paysage, j'arrive bientôt à destination.

Le vieil homme se lève, et commence à se déplacer dans tout l'avant du bus, s'accroche aux sièges lors des virages, manque de tomber plusieurs fois quand le chauffeur lui demande de bien vouloir s'asseoir pour de bon.

Et voilà que ça recommence, le vieux ne veut pas et les gens se mettent à parler fort puis à crier. Le vieux s'assoit, et parle seul. Mais de façon étrange, pas du genre à se parler à soi-même, mais comme s'il était entouré de gens. D'une foule imaginée par son cerveau sous l'emprise de je ne sais quelle substance.

Il est atteint de schizophrénie, je pense d'un coup.

Cette pensée me rassure encore moins.
Heureusement, le prochain arrêt est le mien. 

Quelqu'un appuie sur le bouton de demande d'arrêt. Le bus s'arrête, quelques personnes descendent en même temps que moi, y compris le vieil homme. Je pars, à la limite de la fuite.

J'arrive chez moi saine et sauve.

J'espère ne plus jamais revivre ce voyage, ni revoir ce vieil homme.




Ne faites pas de cauchemar par ma faute svp...
Lol, n'hésitez pas à donner votre avis (quel qu'il soit, ça fait toujours plaisir d'avoir un retour) pour nous permettre de nous améliorer!
Merci<3

Sunday Reading: Unforgettable StoriesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant