Patient

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10 juillet 2013

Génial l'accueil, le gamin m'a directement insulté dès mon premier jour. Et m'a demandé toutes les 5 minutes « où est Mahado ? », j'en ai eu tellement marre que je lui ai répondu « Dans ton cul !» Bon la paye est de 205 000 yens, courage ma fille !

15 juillet 2013

Je l'ai frappé avec un de ses livres ! Mais il l'a bien mérité ce con, il m'a arraché le collier de perles que mon petit copain m'a offert. C'est décidé, je le frappe à chaque fois qu'il me prend la tête !

15 août 2013

Je suis nouveau et l'accueil du gamin est génial. Il m'a enfoncé une fourchette dans la main tout en rigolant. À ceux qui lisent ce carnet poussiéreux (ce qui m'étonnerait, même moi je ne l'ai pas lu), faîtes attention ! Ils me demandent de rester et si j'accepte, j'ai le double ! 410 000 Yens. Bon je vais résister.

16 août 2013

Super, il a une camisole ! Il ne pourra pas m'agresser comme hier. Mais c'est bizarre, il reste allongé à baver sur le sol. Il ne m'écoute pas, il ne mange plus et ses médicaments, il les a gobés comme des tic-tac ! C'est donc pour ça qu'il bave... Boh, je suis que concierge, je dirai que je ne savais pas.

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Yami ferma le carnet et le jeta contre le mur, tellement qu'il était énervé. Un hôpital «prestigieux» disent-ils. Ils engageaient n'importe quel clampin pour s'occuper de Yûgi. Comparé à son premier tuteur qui l'a mené sur la voie de la guérison, les autres n'ont fait qu'aggraver son cas. De plus, le carnet était mal tenu, certes Mahado laissait des avis personnels sur ses journées avec le patient 42, toutefois, il notait chaque heure les prises de médicament, son humeur et même son rythme cardiaque.

Le jeune homme se leva de son fauteuil et prit de nouveau le carnet, pour reprendre sa lecture. Il put lire que juste en une année, il avait eu quatorze tuteurs différents. Bon sang, autant pour une personne mentalement fragile, ça ne pouvait qu'être déstabilisant, surtout que ce n'est qu'un enfant, enfin il donne cette impression. La sonnette de la porte fit sursauter Yami qui était perdu dans ses pensées. Il se déplaça jusqu'à la porte pour aller ouvrir. Ce fut sa mère toute souriante qu'il invita à entrer. Se dirigeant tous les deux au salon, sa mère ouvrit une boite de pâtisseries.

— Alors, avec Yûgi, ça s'est bien passé ?

— Oui, très adorable comme garçon, mais t'as lu le carnet ?

— Non, je l'ai feuilleté très rapidement et j'ai posé mes commentaires, dit-elle en mangeant ses petites douceurs.

— Tu te rends compte que tout l'hôpital s'occupe mal de lui, il a eu juste en une année quatorze tuteurs, tu te rends compte. Même moi je serai perdu.

— Je ne savais pas...

— En plus votre histoire de ligne de sécurité, c'est n'importe quoi ! Je l'ai franchi et il ne m'a rien fait.

— Ne franchis jamais la ligne, il pourrait gravement te blesser. Aujourd'hui, tu as eu de la chance, il était calme.

— D'après son premier tuteur, il est généralement calme. Il peut donner des coups, ce qui est tout à fait normal. Ça fait six ans qu'il est enfermé ! cria Yami fou de rage en jetant le carnet au sol.

— C'est la première fois que je te vois énervé comme ça...

— Désolé, mais lire ce torchon me titille les nerfs, je ne trouve pas ça normal tout ce qui se passe avec Yûgi.

PATIENT42Where stories live. Discover now