Ce que je suis

Chapitre 15

Cela faisait déjà une semaine que je me trouvais chez Lucas, une semaine que je n'avais plus aucune nouvelle d'Ambroise, bon à vrai dire je n'avais pas vraiment cherché à en avoir non plus. Je m'étais un peu fait à l'idée que j'en aurai peut-être plus de nouvelles de sa part Cette idée ne me réjouissait guère Je me dirigeais dans la cuisine quand je croisai Lucas qui arborait un sourire niais sur son visage.

-Qu'est-ce qu'il se passe Lucas, pourquoi tu as un sourire aussi niais sur le visage ? lui demandais-je en le taquinant.

-Ah mais tu es sympa toi, rétorqua Lucas. Bon j'ai acheté des places pour un concert la semaine prochaine sur Paris, des places pour toi et pour moi, comme ça, ça va te changer les idées.

-Mais c'est gentil, merci beaucoup Lucas, tu n'aurais pas dû

-Mais ne t'inquiète pas, ça me fait plaisir, me coupa-t-il.

Je souris face à cette initiative de Lucas, il avait raison il fallait vraiment que je me change les idées, d'ailleurs une idée me vint :

-Ça te dit d'aller au bowling aujourd'hui ? lui demandais-je.

-Oui, c'est une très bonne idée Antoine, je vais me préparer et on y va ?

-Oui ça marche.

Nous partîmes prendre le bus et nous nous dirigeâmes vers le bowling le plus proche, et une fois à l'intérieur du bâtiment, Lucas prit un selfie de nous deux et le posta sur les réseaux sociaux.

Après quelques parties, Lucas s'approcha de moi et me dit :

-Je crois qu'il y a quelqu'un pour toi, me dit-il en m'incitant du regard à me retourner.

Je me retournais et remarquas immédiatement Ambroise qui se tenait derrière moi, en retrait qui n'osait pas trop s'approcher de nous. Je décidai donc d'aller à sa rencontre.

-Tu peux venir avec moi, ne t'inquiètes pas ça ne sera pas long ? me demanda-t-il.

-Ok, si tu veux, lui répondis-je.

Je suivis donc Ambroise dans un coin du bowling, un peu à l'écart des autres personnes se trouvant dans le bâtiment. Je me demandais bien ce qu'il pouvait avoir à me dire, je lui en voulais en quelques sortes toujours d'avoir réagi comme il l'avait fait lorsque je lui ais parlé de mon homosexualité. Je me décidais donc à demander à Ambroise pourquoi il m'avait fait venir dans ce coin à l'écart du bowling.

-Pourquoi...

Ambroise me coupa instantanément en posant ses lèvres sur les miennes, ce qui me surpris énormément. La sensation de sentir ses lèvres sur les miennes eurent l'effet de me provoquer des sortes de picotements dans le ventre, je me sentais juste bien. Au bout de quelques secondes, trop rapide à mon goût, il se recula.

-Excuse-moi, je n'aurais pas dû

Pour seule réponse, je plaquai à mon tour mes lèvres sur les siennes, baiser auquel il répondit et je sentis un sourire se former sur ses lèvres pendant le baiser. De nouveau nous devions nous séparer et Ambroise repris immédiatement la parole :

-Je suis vraiment désolé d'être parti la dernière fois, d'avoir réagi comme un idiot avec toi, je ne sais pas pourquoi j'ai réagi comme ça, j'ai pris peur quand tu mas dis que tu étais gay. Je dois t'avouer que j'ai cru que tu avais défendu ce gars parce que tu étais avec lui, ça ma fait mal sur le coup parce que je suis amoureux de toi depuis un moment, mais j'avais peur que tu sois hétéro, et quand tu m'as dit que tu étais gay, j'ai eu peur que tu ne partages pas mes sentiments.

-Bah tu sais, personnellement je dois t'avouer que j'ai depuis longtemps des sentiments pour toi et ta réaction a été un coup de massue pour moi, j'ai cru que tu avais mal réagi car ça te posait un problème que j'aime les gars Mais je dois t'avouer que, putain qu'est-ce que ça fait du bien, lui dis-je en l'embrassant à nouveau.

-Je t'aime Antoine, ça fait bizarre de te dire ça, mais je suis certains de mes sentiments envers toi, me dit Ambroise.

-Tu sais que moi aussi je t'aime, mais bon maintenant il va falloir que je retourne avec Lucas, sinon il va commencer à se poser des questions

-Oui tu as raison, tu devrais rejoindre Lucas, me dit Ambroise en me regardant droit dans les yeux et en souriant bêtement, ce qui me fit sourire tout autant.

Je rejoignis donc Lucas, qui en me voyant arriver eu un regard amusé.

-Bah pourquoi tu souris comme un débile, me demanda-t-il, taquin.

-Euh... Ambroise est venu s'excuser.

-Alors ça ne sert à rien de me mentir, Antoine, vous étiez dans un endroit où il y avait une caméra et regarde derrière toi, il y a l'écran qui montre les images de vidéos de surveillance, je vous ais vu vous embrasser tout à l'heure, me dit-il avec un large sourire, fier de m'avoir piégé.

-Bon d'accord on s'est embrassé, enfin quand on est parti, j'ai commencé à parler mais il m'a arrêté net en m'embrassant, lui dis-je en sentant un sourire se former sur mon visage.

-Oh c'est trop mignon, me dit Lucas, en se moquant de moi.

-Je t'avoue que ça m'a beaucoup surpris surtout après la réaction qu'il a eu la semaine dernière

-C'est vrai que c'est étrange, il t'a dit pourquoi ? me demanda avec curiosité Lucas.

-Il m'a dit qu'il avait eu peur que j'aie défendu Léo parce que j'étais amoureux de lui et qu'Ambroise, lui, au départ me croyait hétéro et quand je lui ai dit que jétais gay, il a eu peur que je ne partage pas les sentiments qu'il avait pour moi.

-Oh mais en soit c'est mignon, bon il était un peu jaloux sur le coup ok, mais il est venu te voir pour s'excuser d'une manière qui visiblement te réjouit énormément, me dit-il en me sondant du regard.

-Oui, ça ma beaucoup touché et oui je suis content, c'est vrai, lui dis-je en souriant et baissant les yeux, mal-à-l'aise.

-Oh mais c'est qu'il rougit le petit Antoine, me taquina Lucas.

-Bon on finit notre partie ou pas du coup, dis-je afin d'en finir avec cette discussion.

-Oui, comme ça après Ambroise pourra en faire une avec nous s'il veut, proposa Lucas tout en faisant signe à Ambroise de nous rejoindre.

Nous finîmes notre partie de bowling et Ambroise nous rejoignit afin de faire une partie avec nous avant que nous rentrions tous chez nous. Cette journée m'a vraiment rendu le sourire, je me sentais tellement bien, heureux de la tournure de cette journée. La journée se terminait donc chez Lucas qui ne cessait de me charrier de mon état « amoureux », de mon sourire niais selon lui.